Dans son article du jour, l'excellent Christian Combaz explique pourquoi, grâce aux socialistes et à leur supplétifs, qui ont eu cette lumineuse idée du mariage guignol, la fameuse “homophobie” par quoi nous sommes censés être ravagés jusques aux moelles risque fort de repartir à la hausse, si ce n'est déjà fait : c'est ce qu'on appelle un effet pervers. Et ce n'est certainement pas le cirque montpelliérain d'aujourd'hui qui a la moindre chance d'arranger les choses. Comme le souligne Combaz, les gens d'ici et de là, en France, s'habituaient gentiment, depuis quelques décennies, à ce que tel ou tel de leurs voisins ou de de leurs co-occupants de comptoir ne soit pas resté célibataire uniquement par goût de la solitude – et ils n'avaient plus grand mal à résister à l'ancestral besoin de lui jeter des pierres, contrairement à ce qu'écrit un commentateur décérébré sous je ne sais plus quel billet de Nicolas – je manque de courage et de temps pour y aller voir.
Chemin faisant, Combaz se demande aussi pourquoi, depuis des mois que dure cette guéguerre, les journalistes ont aussi soigneusement et systématiquement évité, lors de leurs fameux “micro-trottoirs”, de recueillir les opinions des franges les plus allogènes et les plus colorées de notre pays. En réalité, il se le demande de manière toute rhétorique, car je crois bien qu'il connaissait la réponse avant de poser la question. Mais c'est un homme d'assez mauvais esprit, qui doit bien avoir, ici ou là, dans les recoins de ses tréfonds, quelques restes de phobies mal récurrés.
L'homosexualité n'existerait pas dans les "franges les plus allogènes et les plus colorées de notre pays"? La vertu ne va donc pas se nicher là où on le croyait...Ne pensez-vous pas que, tout simplement, l'homophobie est plus répandue dans les milieux populaires, quelle que soit leur coloration?
RépondreSupprimerComment ça pas le courage de faire mes archives ?
RépondreSupprimerJ'ai lu ! Tout y est. L'image du mécano homo et celle du peuple qui regarde BFMTV dans les bistros. Sans oublier le fait de faire porter aux socialos et pas aux manifestants la montée de l'homophobie.
RépondreSupprimerDoit-on comprendre que vous êtes vous-même en train de devenir homophobe? Ou bien que vous savez que les nouveaux homophobes créés par le mariage gay ne l'étaient pas du tout, mais alors pas du tout avant? Le niveau d'expertise des hétéros sur l'homosexualité et son niveau d'acceptation dans la société est admirable, ainsi que la libéralité avec laquelle ils vous dispensent des leçons sur le sujet.
RépondreSupprimerOn a une partie des homosexuels qui sont devenus des intégristes de l'orientation sexuelle, et des journalistes qui ne sont plus que des relais pour nos dirigeants progressistes. Les journalistes doivent nous divertir, et non nous informer, pourquoi empêcheraient-ils Hollande de réenchanter son rêve en dévoilant au peuple que les banlieues ne sont pas avec Hollande sur ce coup?
RépondreSupprimerLa politique avec Hollande, ce n'est pas la recherche du bien commun, mais uniquement le besoin narcissique de rentrer dans les livres d'Histoire, et tout faire pour que les jeunes aient l'impression que le socialisme est ce qu'il y a de mieux. Pour ça, il en faut des mensonges...
En attendant, les contribuables Montpelliérains sont heureux d'apprendre qu'une partie de leurs impôts est dédiée à l'organisation du 1er mariage payday. Une époque colorée et pleine de saveurs.
Sexe, mensonges et noix de coco seront dorénavant la devise affichée sur toutes les mairies.
Faire l'éloge d'un article où on peut lire : "Ils nous emmerdent, on n'entend plus qu'eux", le jour même du "mariage historique" où Madame le Maire va faire un discours d'une heure à une cérémonie qui devrait durer dix minutes et pour laquelle plus de cent journalistes "du monde entier" se sont déplacés, n'est-ce pas de la provocation ?
RépondreSupprimerComme le commentaire ne doit pas rester anonyme, je le réitère sous une autre identité : cette citation, car c'est en une de l'auteur, est attribuée par vous à l'auteur, et c'est un procédé stalinien.
SupprimerDidier tu vois le mal partout. Il est bien connu que les populations allogènes ont depuis longtemps fraternisé avec tes grenouilles de bénitier sur le sujet :)
RépondreSupprimerEt puis ... Il y a des personnes qui assument complètement les guillemets pudiques dont tu affubles parfois tes mots (titre). Pourquoi s'infliger une telle douleur ?
(smiley et tout)
Par milieu populaire, je suppose qu'il faut comprendre pauvre.
RépondreSupprimerPauvre=Homophobe.
Voilà une équation à laquelle je n'avais pas songé. Comme je ne suis pas homophobe pour deux sous, je dois donc être plus riche que je ne le pense.
Enfin une bonne nouvelle.
Quoique dans le vocabulaire d'un Badiou,par exemple, et si j'ai bien compris, populaire veut dire allogène.
Allogène=Homophobe.
C'est peut-être un peu caricatural écrit comme ça, mais je dois dire que cette idée avait un instant traversé mon esprit superficiel.
Mais si c'est Badiou et Elie Arie qui le disent, c'est sûrement du sérieux.
Quant à la vertu, je ne vois pas trop ce qu'elle vient faire dans ce débat.
Je dois dire que, même si cette affaire de "mariage gay" me laisse parfaitement indifférent, ce nouveau prêche de M. Combaz pour la "discrétion" et le profil bas ne me convainc guère. Je ne vois pas pourquoi les homos devraient forcément raser les murs pour éviter de déranger le bon peuple des cafés de la France profonde (ou les sensibles des cités) et éviter de faire croître l'homophobie.
RépondreSupprimerSans vouloir comparer les situations, je me demande ce que l'on penserait d'un texte où l'on conseillerait aux Juifs de ne pas trop la ramener de peur de provoquer une recrudescence de l'antisémitisme. A lire Combaz, on pourrait penser que les homos n'ont le choix qu'entre la gay pride et le placard (les fameux "homos du silence", forcément solitaires, qui doivent remercier les hétéros de leur "tendre discrétion", condition nécessaire du "vivre-en-paix") : c'est tout de même un peu trop limitatif, même si, à Campagnol, on semble s'en contenter...
Vous semblez assimiler profil bas et discrétion. Dans un manuel de savoir-vivre destiné aux officiers de l'artillerie, j'appris jadis qu'un époux ne doit pas tenir sa moitié par la main dans la rue, sauf si celle-ci est visiblement enceinte. Mais je ne crois pas qu'il s'agissait de faire profil bas.
SupprimerLes Juifs en kippa me font chier, comme les Arabes en djellaba, du moins quand c'est en France qu'ils arborent leurs symboles communautaires. Les homos qui se roulent des patins devant les gosses me donnent envie de devenir homophobe, et même du genre violent, mais heureusement je me contrôle et je ne fais pas d'amalgame. Je pense à mes quelques amis gays avec lesquels je ne parle jamais de sexualité, ni de la leur, ni de la mienne. Sans pour autant faire profil bas.
Je n'ai jamais tout à fait compris le cas Combaz. N'est-il pas lui-même un homosexuel honteux, ou plus précisément de ces homosexuels qui ont dû, coûte que coûte, forger leur personnalité dans l'ostracisme et s'y attachent — ou à ses formes atténuées, comme la "discrétion" vantée par "Marco Polo" chez les homosexuels et les officiers d'artillerie du XIXème siècle — comme une huître à son rocher?
SupprimerJamais vu deux homosexuels s'embrasser dans la rue, encore moins se rouler un patin.
SupprimerPar contre, des hétéros, oui, très souvent, avec de répugnants bruits de ventouse à chiotte.
Mais bon, puisqu'ils sont majoritaires et que la majorité a toujours raison...
Homophobie ... Homophobie ... Homophobie ... Homophobie ...
RépondreSupprimerCe terme, je l'entends des dizaines de fois dans la journée, toujours pas pigé sa signification
Peur irraisonnée des homos ?
En quoi une peur ?
Et pourquoi irraisonnée ?
Toute cette campagne de "Mariage pour tous" versus "Manif pour tous" ne me laisse qu'un seul véritable regret :
Comme j'aurai aimé qu'en lieu et place de "Manif pour tous", le mouvement se soit intitulé, par exemple, "Enculez-vous tous", quelque chose de bien graphique.
Imaginez les tronches des politiques, présentateurs télé, artistes et sympathisants obligés d'appeler un chat un chat ...
Jouissif
Surprise, surprise : Patrick Lozès, fondateur du CRAN, n'a pas une position très éloignée de celle de Christian Combaz.
RépondreSupprimerC'est par là.
Bien vu: http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/06/l-homosexualite-est-aujourd-hui-moins-acceptee-qu-en-2007-en-france_3424577_3224.html
RépondreSupprimerEn septembre dernier, je visite un appartement dans le XVème.
RépondreSupprimerLe colocataire, un jeune homme très propre sur lui bien qu'un peu vulgaire et brutal dans ses manières, semble sur le point d'accepter que j'emménage dans la chambre libre, mais veut une réponse rapide.
Hésitant, et voulant bêtement tester ses limites, je lui demande si je peux ramener des filles.
"OK pour un soir, mais il ne faudrait pas qu'elle s'installe".
-"Et si c'est un mec ?"
Je lis la surprise sur son visage.
"Non. Je suis désolé. Mais sachez que j'apprécie beaucoup votre franchise."
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C'est la tolérance de droite. "On" vous tolère, du moment que l'"on" ne fait pas trop d'efforts pour vous supporter (c'est à celui qui est toléré de faire des efforts, ce qui est l'exact contraire du sens original du mot tolérance). "On" a déjà dû faire des efforts pour supporter les Juifs, les Bretons et les gauchers, alors...