Comment peut-on s'intéresser sérieusement, plus de trois minutes par mois (et à plus forte raison pendant les mois sans r), à la question des retraites ? Quelle sorte de fromage fondu faut-il avoir à l'intérieur du crâne pour, à 25 ou 30 ans, commencer à trembler d'une indignation que la trouille multiplie, sous prétexte que, peut-être, on devra travailler jusqu'à 65 ou 67 ans au lieu de 62 ? À 57 ans, je n'ai encore jamais cherché à savoir quelle quantité d'argent me sera mensuellement allouée lorsque viendra le temps béni de me retirer de ce barnum. Parce que je m'en fous à peu près, et parce qu'il finira forcément par se trouver un quelconque fonctionnaire ou assimilé pour me le dire de lui-même et spontanément. La somme sera sans doute décevante : on s'en arrangera ; on jouera à devenir économes. Mais penser à ma retraite… ça, non, désolé, je ne peux pas.
Tout pareil. Se préoccuper de sa retraite est en-dessous du piteux. « On s'en arrangera ; on jouera à devenir économes » : pas mieux.
RépondreSupprimerMais non. Il ne finira pas forcément par y avoir un fonctionnaire qui nous dira combien on va toucher. Ca, c'est le monde ancien, celui qui concerne encore les plus âgés.
RépondreSupprimerCe qui est en jeu aujourd'hui, c'est l'existence des retraites tout court. Le fonctionnaire, ce qu'il dira, c'est : vous n'aurez rien. Il n'y a plus de "moyens".
D'ailleurs, le fonctionnaire, il ne dira rien du tout. Soit il aura été déjà viré de son poste parce qu'il n'y aura plus de "moyens" pour le payer, soit il y en aura encore, et vous pensez bien qu'ils ne vont pas prendre le risque de mettre un fonctionnaire en face du peuple en fureur.
Le socialisme s'arrête quand il se trouve à court de l'argent des autres (Margaret Thatcher). Et ce moment finit toujours par arriver.
Les écrivains prennent-ils une retraite ? Ou bien écriront-ils jusqu'à leur dernier souffle ?
RépondreSupprimerLes écrivains meurent pauvres, de toute façon, et je suppose que c'est pas plus mal parce qu'autrement ils deviendraient détestables et arrogants.
SupprimerMoi, je pense beaucoup à mon arthrite anticipée…
RépondreSupprimerQue de confusion dans ce charmant billet !
RépondreSupprimerPenser à sa propre retraite, ou non, est un choix personnel -- mais s'interesser à la question des retraites, dont l'effet aura un fort impact sur toute la société, à commencer par de nouveaux impôts, est tout autre chose....
D'accord. (Ça m'évitera de faire un vrai commentaire et pour une fous que je suis d'accord avec lui).
SupprimerIl faut être jeune pour penser à la retraite car pour nous les vieux c'est un peu l'anti-chambre de la mort, alors le plus tard possible disent certains.
RépondreSupprimerDe plus, il paraît d'après le journal "le monde" que la France est le pays le plus généreux avec ses retraités.
RépondreSupprimerAlors, pourquoi se faire du soucis
Beau billet.
RépondreSupprimerIl me semble que cela relève d'une mentalité solidement ancrée depuis quelques décennies... les fameux "acquis sociaux" que le monde est censé nous envier. Vous n'avez jamais remarqué, quand quelqu'un dans votre entourage déclare qu'il va s'expatrier, le chorus qui s'exclame "mais enfin !! tu ne vas pas regretter la Sécu ?" (avec des cris d'horreur s'il est question d'aller aux Etats-Unis, qui est une sorte de goulag, en pire).
RépondreSupprimerIls voudraient pas essayer de se pencher sur la manière de faire revenir les employeurs plutôt que de penser à la retraite.
RépondreSupprimerLe jour où la socialie n'exercera plus le pouvoir, la France commencera à se redresser.
Moi, j'ai beaucoup de respect pour les gens dont la préoccupation est de se faire, avec cette question de retraite, des cheveux blancs avant l'âge. Vous me direz, il y a de quoi parce que tenter de savoir ce que nous serons en 2035, par les temps qui courent, cela relève de la cartomancie ou de la prospective
RépondreSupprimerJ'ai connu quelqu'un qui pendant toute vie s'est préoccupé de ce qu'il aurait à la retraite.
RépondreSupprimerTous ses achats, ses placements, etc, n'étaient faits qu'en fonction de sa future retraite.
Le temps de sa retraite arriva, un mois après il était mort. Il n'avait même pas eu le temps d'en toucher le premier versement.
Mais pour être juste je dois dire qu'il a laissé une véritable fortune à sa femme.
Probablement parce que vous n'êtes pas de gauche Didier...
RépondreSupprimerLe degôche lui, s'interesse à la retraite parce qu'elle sera payée avec l'argent des autres.
Plus sérieusement, il n'y a que de petits hommes et de petits esprit pour, à 25 ou 30 ans "penser a la retraite". C'est d'un mesquin...
J'ai pensé à ma retraite très jeune, entre dix-huit et trente ans, et ne sachant pas si j'en aurais une, j'ai choisi de la prendre immédiatement, à l'époque, par anticipation... ca m'a pris le temps de faire quelques études. Maintenant je travaille et je n'y pense plus, sauf comme à un souvenir de jeunesse qui ne reviendra pas... De là à en faire un système !
RépondreSupprimerBec
La retraite est au fonctionnaire, ce que le paradis est au jihadiste, les vierges et la ceinture d'explosifs en moins.
RépondreSupprimeral
Très drôle l'illustration que je n'espère pas prémonitoire.
RépondreSupprimerJ'aurais plutôt tendance à prendre le contrepoint de nos commentateurs.
La retraite pour tous est une création d'inspiration socialiste visant à remplacer l'épargne individuelle et la solidarité familiale, qui sont deux "institutions" naturelles.
Penser à sa retraite ne sert de rien, la préparer si, pas tellement pour soi, mais pour épargner aux autres la charge que peut constituer le grand âge et son cortège de dépendance.
Ne pas la préparer et compter sur l'Etat et ses fonctionnaires pour nous la servir le jour venu comme la soupe de 18h des maisons de retraite, c'est se laisser aller à la mentalité socialiste déresponsabilisante.