lundi 18 novembre 2013

Les roquets étaient restés au chenil…

… à l'occasion de cet entretien qu'Alain Finkielkraut a accordé il y a quelques jours à Philippe Bilger. Il y revient notamment sur les raisons qui le conduisent à se jeter régulièrement dans l'arène télévisuelle, et sur la manière dont il s'y prépare. L'échange se termine sur une évocation de Charles Péguy. Ce qui est bien.


31 commentaires:

  1. c'est une entrevue pour les malentendants ?

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  2. Il a quand même la lucidité et l'honnêteté de reconnaître qu'il est séparé de Péguy par toute la distance du génie.

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    1. C'est tout de même le minimum !

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    2. Robert Marchenoir18 novembre 2013 à 23:39

      Finkie a ses défauts comme vouzémoi, mais je ne crois pas qu'il ait jamais revendiqué le génie.

      Ou alors j'ai raté un truc.

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    3. Il est intéressant et au moins se situe à des années lumières de la pensée unique, laquelle anesthésie la pensée occidentale en ce moment. Mais son approche de la Judaïté me dérange. Je ne comprends pas. Son approche est comparable à celle de Bernard Henry Lévy et j'ai du mal à admettre que de libres penseurs s'enferment dans cet étroit point de vue.

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  3. Il y a aussi un complot contre Finkielkraut?

    Emily

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    1. Vous feriez mieux de l'écouter, au lieu de dégoiser n'importe quoi en vous croyant subtile.

      (Mais il est vrai que presque quarante minutes d'attention…)

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    2. Il y a un complot des opticiens qui se sont ligués pour ne lui vendre que des lunettes tordues.

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    3. Ecouter avant de critiquer ?
      En voilà une idée neuve !

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  4. Merci. Ce fut un régal d'entendre au-delà du "texte" la vérité d'un homme, son trouble, le nerf de son humanité. Et cette terrible fragilité de quelque chose qui va mourir. Mais d'où vient cet interview?
    NH

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  5. Peguy, tu parles d'un écrivain, avec quatre mots, il te fait trente pages de poème.
    C'est un Bottin.
    Même Gide n'en a pas voulu dans son anthologie.

    Pelleas

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    1. "Même Gide n'en a pas voulu dans son anthologie"
      Gide n'est pas une référence.
      Geneviève

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  6. Peu de visiteurs ou peur de commenter ?moi je devrais mais cet homme m'a toujours subjugué, sans être toujours de son avis ou du mojns de ce qui m'avait été permis de comprendre. Dans certains débats il me faisait pitié tellement je le sentais souffrir parĺexpression d'une opinion contraire. En fait il rentrait dans une espèce de transe qui permettait d'élever sa pensée....a la finitude

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  7. "Vous feriez mieux de l'écouter, au lieu de dégoiser n'importe quoi en vous croyant subtile."

    J"ai suivi votre conseil, j'ai bien écouté, vous aviez raison, un bien bel interview à la vérité comme on "aimerait en voir plus souvent", mais ce Bilger a-t-il au moins pensé en partant, à faire la vaisselle et balayer l'appartement?


    Emily

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    1. je suis d'accord avec Emily... Bilger est on ne peut plus flagorneur dans cet exercice.

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  8. Ah, Emily, Emily ...
    Je suis certain que vous êtes une pure, une immaculée.

    Mais voyez comme c'est facile :
    - A ma droite, Finkielkraut, un penseur, un philosophe (amoureux de la sagesse), un juif.
    - A ma gauche, Emily, qui reproche au premier "d'exploiter un filon commercial".

    Et hop, je te fabrique une antisémite.
    Fascinant.

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  9. C'est un peu hors sujet, cher Didier Goux, mais je tenais à vous féliciter pour vos interventions concernant Matzneff sur un blog présent dans votre liste. J'étais pour ma part si accablé de lire ce concentré de haine, de bêtise et d'ignorance que cela m'a dissuadé d'intervenir !

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    1. C'est curieux, n'est-ce pas, comme un simple mot, en l'occurrence "pédophilie" (souvent employé à tort et à travers, du reste), peut rendre instantanément fous les gens les plus posés d'ordinaire.

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    2. Il y a même l'un des commentateurs qui nous apprend qu'Oscar Wilde a été condamné pour "pédophilie" : quand on sait qu'Alfred Douglas avait vingt et un ans quand il a rencontré Wilde, cela laisse rêveur.

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  10. "Et hop, je te fabrique une antisémite".

    C'est curieux que vous me parliez de ça, waa, car je pense en effet que Finkelkraut est atteint du syndrome Dieudonné: l'enfermement dans une théorie absurde, une pensée morbide, ségrégationniste et intenable, qui dérive et qu'il s'obstine à défendre, par orgueil j'imagine, contre vents et marées, (contre ce qu'il appelle le politiquement correct, c'est si facile de flétrir les opinions d'une majorité) sauf que chez Finkelkraut l'ennemi, le comploteur, le danger n'est pas le Juif, mais l'Arabe.

    Emily

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    1. Vous avez entendu Finkielkraut parler des Arabes, vous ? Alors là, chapeau !

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  11. A l'instar de Manu je me permets de déraper hors du sujet, mais pas pour féliciter Didier Goux de son propre "dérapage" (comme on dit) à propos de pédophilie, dont je ne vois pas pourquoi il faudrait l'écrire avec des guillemets.

    J'avoue que je ne comprends pas que l'on puisse ainsi en quatre lignes exprimer un tel relativisme sur une question particulièrement douloureuse. Matzneff est à l'évidence une ordure, tout bon écrivain qu'il soit (mais n'exagérons rien : ses dernières chroniques sont affreusement torchées), et j'attends de pied ferme quiconque osera soutenir que se vanter de rapports sexuels avec des gamins n'a rien de bien méchant.

    Cela dit sans vouloir casser l'ambiance de l'exercice d'admiration un peu exagéré auquel s'est livré monsieur Bilger.

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    1. Avoir des rapports sexuels avec des enfants n'a rien de bien méchant.

      Bon, et maintenant, il se passe quoi ?

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    2. Rien, sauf que vous êtes ridicule de rire de ces choses-là.
      Vous parlez avec tristesse de la vieillesse des chiens, mais la sodomisation des gosses vous émeut moins.

      ça vous suffit ou vous en voulez encore ?

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    3. Où avez-vous pris que je riais ? Parce que je refuse de m'indigner sans savoir, parce que j'essaie d'envisager un minimum de nuances, parce que je reste persuadé que nombre d'expériences "pédophiliques" n'ont jamais traumatisé le moins du monde ceux qui en furent les victimes ou les bénéficiaires, parce que je crois à la curiosité sexuelle des enfants, et notamment envers les adultes, je tomberais aussitôt dans le ricanement et la gaudriole ?

      C'est tout de même curieux que des gens comme vous, si prompts à dénoncer le terrorisme moral des antiracistes, leurs façons d'intimer le silence à ceux qui ne pensent pas comme eux au nom de leurs prétendus grands principes, c'est curieux que vous ne voyiez pas à quel point, ici, votre comportement devient identique au leur.

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    4. Pas d'accord.
      Vous semblez ne pas comprendre que la pédophilie n'est pas une idée, mais un acte. Dire à Taubira de venir manger sa banane n'est pas la même chose que de massacrer un Noir à coups de bâton.

      A mon humble avis, vous ne vous rendez pas compte que la violence sexuelle sur les enfants a quelque chose de satanique, si toutefois vous m'autorisez à employer ce langage de théologien. C'est le maximum de l'horreur, le crime contre l'humanité par excellence.

      Le crime contre l'innocence, le plaisir à salir ce qui est pur, à déflorer ce qui est en germe, à exercer la toute-puissance contre la plus totale faiblesse.

      les Nazis sont des rigolos à côté du moindre pédophile.

      Et n'allez pas me raconter que les enfants sont moins niais que nous, qu'ils ont une sexualité, et toutes ces conneries post-freudiennes. Je suis payé pour savoir que ça ne vaut rien.

      Il y a des bornes à ne jamais franchir. Un homme, ça s'empêche. On peut rire avec tout le monde, mais pas de n'importe quoi.

      Il me semble que vous parlez un peu légèrement de choses bien graves.

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    5. Le problème est que vous parlez de violence, d'agression, de satanisme, c'est-à-dire de choses n'ayant rien à voir avec des relations érotiques ou érotisées. Un peu comme ces féministes démentes qui ramènent toute l'hétérosexualité au viol.

      Et ensuite, vous vous mettez à raconter n'importe quoi, sautant même à pieds joints dans la reductio ad hitlerum que vous serez le premier à moquer chez les autres, dès que vous aurez récupéré votre bon sens.

      Enfin, je note que, pour vous, brûler des juifs ou massacrer des villages entiers d'Ukrainiens ou de Biélorusses, c'est plus pardonnable que de tripoter la bite du fils de ses voisins.

      Et c'est moi que l'on accuse de parler légèrement de choses graves…

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    6. C'est mardi soir, je sors de huit heures de cours, je bois pour oublier, mes propos peuvent paraître un brin décousus...
      Mais j'assume le fond.
      Oui, fusiller un demi millier de Juifs sur le front russe n'est pas pire que de tripoter la bite d'un gamin, comme vous dites.

      Si l'importance du crime dépendait plus de la quantité que de la qualité, cela se saurait, non ?

      Tripoter la bite d'un gamin est le pire crime, non pas parce qu'on atteint le sommet d'une échelle du crime, mais parce que l'on sort de toute échelle, de toute relativité. On atteint un absolu, l'absolu du mal, où la notion de pire ou de moindre n'a plus de sens.

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  12. Robert Marchenoir20 novembre 2013 à 17:05

    Très confus, le Finkie. Je le trouve insuffisamment décomplexé, comme facho.

    Il est urgent de convaincre les Français de la véracité des thèses défendues par le Front national, afin d'éviter ce drame qui serait le succès du Front national.

    Il est urgent de défendre l'identité française, l'anti-racisme est le communisme du XXIème siècle blabla, mais les Français ne doivent surtout pas défendre leur race car c'est mal de penser en termes de race.

    Ca serait bien qu'il arrête de tortiller du cul et qu'il se décide une fois pour toutes. Il se défile habilement en donnant cette interview sur un canapé, mais ce n'est pas une raison pour rester le cul entre deux chaises.

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  13. Finkielkraut dans son livre a une analyse très juste l'enseignement de nos jours: on a placé l'enfant sur un trône, il n'a plus rien à apprendre.
    En lisant les propos ci-dessus "fusiller un demi millier de juifs..." on peut même dire que parfois l'enfant est sacralisé, ou alors c'est une illustration de l'écriture pulsionnelle sur internet dont parlait Finkielkraut dans
    son interview.
    Merci M. Goux pour cet interview, et vos billets, (ceux sur N. Sarraute , entre autres ).
    Ponocrates

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