De la princesse Hélène Soutzo (1879 – 1975) : « Un mari qui ne trompe pas sa femme n'est pas un homme. » On aurait tort, je crois, de ne voir dans cette déclaration qu'une “provocation”, comme on aime à dire à notre époque, notion qui devait lui être parfaitement étrangère. La princesse fut abondamment “trompée” — au sens que le théâtre bourgeois a donné à ce verbe, repris intégralement par le vocabulaire modernœud – par son époux, Paul Morand (de neuf ans plus jeune qu'elle). Elle était une femme supérieure. Proust ne s'y était pas trompé, qui tomba amoureux d'elle, autant que Proust pouvait tomber amoureux d'une femme. À ce titre, elle passerait, en notre époque mollassonne et maternante, pour une femme dure : le fait qu'elle n'ait jamais eu d'enfant et n'ait jamais souhaité en avoir plaiderait en sa défaveur, en notre âge où nos femmes sont fières de se résumer à leurs ovaires («Notre ventre est à nous ! ») ; qu'elle ait eu de larges faiblesses pour le régime hitlérien et n'ait jamais cessé d'être antisémite suffirait à l'enfouir sous des tonnes de lisier malodorant. C'était néanmoins une femme d'exception, et la phrase par quoi nous avons commencé le prouve. Les femmes intelligentes de cette époque savaient ce qu'était un homme : elles ne l'estimaient pas forcément pour cela, mais elles tenaient compte. Vivre avec Paul Morand impliquait de le voir planter sa queue un peu n'importe où, ce dont lui-même (voir le Journal inutile) ne semble pas particulièrement fier.
Les femmes d'aujourd'hui se trompent, à propos des hommes, le monde marche contre elles, elles en sortiront perdantes – comme d'habitude. Madame Belkacem aura beau s'agiter et produire des lois comme une araignée sa toile, c'est toujours la princesse Soutzo qui aura raison. Les hommes resteront ce qu'ils sont, et les femmes aussi.
Et, Mesdames, soyez assurées de ceci : même s'ils vous aiment, et surtout s'ils vous aiment, vos maris continueront à vous “tromper”, vous pouvez en être assurées.
Merci Mr Goux de ces réassurances. Je vous le confirme, il n'y a rien de plus pénible qu'un homme fidèle !
RépondreSupprimerMerci pour moi…
Supprimer"Hommes et femmes resteront ce qu'ils sont?"
RépondreSupprimerVous êtes bien optimiste.
Je crois que notre cerveau dit “reptilien” est incomparablement plus puissant que notre cortex.
SupprimerSi j'ai bonne mémoire, ne disiez-vous pas "le mariage, avec l'adultère compensatoire" ?
RépondreSupprimer(Vous, vous avez encore péché avec une blogueuse susceptible, médis-je... !)
J'ai dit ça, moi ? Je devais être saoul…
SupprimerVous ?
SupprimerJe sais : ça paraît à peine croyable.
SupprimerLa logique de ce billet m'échappe. En quoi le fait que se dire propriétaire de ses ovaires soit aujourd'hui valorisé pourrait-il plaider en défaveur d'une femme qui refuse de faire des gosses ? Ce devrait-être plutôt l'inverse, il me semble.
RépondreSupprimerVous semblez considérer comme inévitable, voire tout à fait acceptable, qu'un homme trompe sa femme, sur la base de je ne sais quelle naturalité de la chose. C'est ce que l'on nomme le "paralogisme naturaliste", qui consiste à déduire ce que l'on doit faire de ce qui se fait. L'homme n'est-il pas justement cet étrange animal qui n'obéit pas aveuglément à la nature ? N'est-ce pas là que réside sa dignité véritable ?
Selon le propos de cette princesse blessée, qui trouve dans la dureté de sa propre saillie (si j'ose dire) le courage de supporter la tête haute son humiliation, tous les hommes fidèles seraient des sortes de non-hommes, des hommes féminisés peut-être. Personnellement, j'inclinerais à penser qu'ils sont plutôt des surhommes, c'est-à-dire des hommes ayant réussi à dépasser leur programmation animale, ce cerveau reptilien dont vous croyez qu'il est le fond de notre être, alors qu'il n'en est que le poids mort.
Merci en tout cas de nous faire connaître cet étrange personnage.
« La logique de ce billet m'échappe. »
SupprimerJ'avoue que, moi-même, à sa relecture…
Un mari qui ne trompe pas sa femme n'est pas un homme .
RépondreSupprimerUne épouse qui trompe son mari se conduit elle en homme ?...
vincent
Non, elle se conduit comme une salope.
SupprimerBah oui une femme tombe potentiellement enceinte, pas un homme.
SupprimerCa permet des libertés indignes a ces derniers...
Pour de tel propos, vous méritez que l'on vous arrache les couilles.
RépondreSupprimerC'est déjà fait, rassurez-vous.
SupprimerEt pas une de nos grandes consciences féministes pour prendre en pitié de cette pauvre Valoche bafouée sans vergogne par son social-queutard !
RépondreSupprimerOn comprend qu'elle ait tout cassé du mobilier et des objets de décoration qui lui sont tombés sous la main. D'aucuns, très mesquins, présentent déjà la note au couple. Mais nous, gens raisonnables, nous nous contenterons, pour nous consoler, de dire que, au train où vont les choses, c'est ça de moins que les Qataris n'auront pas.
Ça vient de moi ou de vous, le fait que je ne comprenne rien à votre commentaire ?
SupprimerA quand le raccourci fidélité=fascisme?
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que nos élites sont de véritables magiciens parfois, notamment quand il s'agit de transformer des kiwis en poires.
D'ailleurs Hitler ne trompait pas Eva Braun : c'est quand même un signe.
SupprimerSeriez-vous en train d'insinuer que François Hollande est vraiment un homme? Je veux dire un vrai de vrai avec du poil au pattes et un paire de couilles et tout et tout? Ca parait difficile à croire.
RépondreSupprimerOu alors peut-être qu'il ne suffit pas de tromper sa femme (ou sa compagne, soyons modernes) pour être vraiment un homme?
Voilà : condition nécessaire mais non suffisante.
SupprimerMoi personnellement je pense que pour être vraiment un homme il s'être fait enculer au moins une fois.... Condition suffisante...
SupprimerTout cela (ces tromperies) n'est pas bien méchant, si la préoccupation de chacun est d'assurer le bonheur mutuel des cœurs. Encore faut-il avoir fait le bon choix et disposer d'un certain talent.
RépondreSupprimer« Si l'affection est solide, ces moments valent la peine d'être supportés et se termineront bien ; car votre défenseur est dans le cœur de votre bien-aimée et parle sa langue ; ce n'est pas vous mais elle qui peut vous défendre et vous innocenter. »
Robert Louis Stevenson, La vérité des relations humaines. In Virginibus Puerisque. Éditions Allia.
La fidélité vient avec l'âge car les duretés se déplacent, il était un temps ou la douce donzelle qui partageait ma couche , était parfois remplacée au saut du lit maintenant que j'ai pris de la bedaine me faisant ressembler à un poussah, je suis moins primesautier mais comme dit le vilain cochon qui sommeille en chaque homme: " C'est l'occasion qui fait le larron"
RépondreSupprimerDe la a être seulement quand on trompe sou épouse, je ne pense pas mais bon la dame connaissait bien le sujet.
Pour notre cher président de la république , cadeau de Dieu fait à la France, il ne peut être un homme dans le sens de la princesse car il n'est point marier avec la petite pompadour., c'est simplement un guignolo.
c'est un blog où il y a du repondant au commentaire
RépondreSupprimertrès beau sujet et belle introduction
plaisamment
Didier, pour vous éclaircir sur le commentaire de Mildred : selon certaines sources - dont j'ignore la fiabilité - Valérie aurait tout cassé à l'Elysée (les meubles et objets décoratifs, d'époque, appartiennent à la nation) avant d'être maîtrisée et hospitalisée.
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