Je viens de commander ça. D'après l'interview que Benoist a donné à la Nouvelle Revue d'Histoire (ça non plus, ça ne sera pas porté à mon actif…), il semble bien qu'il y taille plus ou moins en pièces la théorie (pardon, pardon : les études !) du genre. Cela dit, je me demande si passer comme je m'apprête à le faire de Benoist-Méchin à Benoist tout court ne dénote pas chez moi un certain racornissement intellectuel, voire une complète déroute mentale. D'ici à ce que je rebascule à gauche, il y a peut-être moins de kilomètres que ce que je me plais à penser. C'est limite fout-la-trouille.
Ah non ! Ne basculez pas à gauche. Vous trolleriez qui, alors ? Corto ? Jacques Étienne ? Les pauvres. Ils n'ont pas mérité ça.
RépondreSupprimerReprenez une bière et respirez un bon coup : je crois que je vais rester à droite.
SupprimerOuf.
SupprimerLe triomphe de l’approche compassionnelle imposée par l’idéologie sacro-sainte des droits de l’homme aboutit à nier tout bonnement la nécessité du jugement personnel. Puisque tout critère de « discrimination», soit de discernement, est désormais suspect de générer une « exclusion ». La victimisation généralisée qui en résulte tend à infantiliser les esprit en leur interdisant tout travail de dépassement de soi et de hiérarchisation des normes. La dictature de l’économie médiatique et du zapping ne fait qu’exacerber ce recours permanent mais dérisoire à l’émotion. L’appauvrissement extrême du langage, livré à une conceptualisation médiatique outrancière, fait le lit du « politiquement correct », encouragé par le recul de l’éducation et de l’autorité des parents.
RépondreSupprimerCe dispositif totalitaire s’accompagne d’une hygiénisation systématique des mentalités. Le corps devient l’objet ultime de l’attention « citoyenne » au même titre que l’on se souciait jadis de sauver son âme. Cette pression sécuritaire est synonyme d’une mise aux normes grandissante, qui se traduit par une immixtion de même envergure dans la sphère de l’intime et du privé.
Peu à peu, le corps devient lui-même un aspect purement biologique, à séparer de toute référence culturelle, pour devenir l’instrument d’un égalitarisme social sans bornes. Le rapport des sexes en est totalement bouleversé. C’est l’avènement de la fameuse théorie du genre qui découle lui-même de la radicalisation du féminisme. Mais peut-on réellement échapper à la sexualisation féminin-masculin ? Existe-t-il un troisème sexe ?
Une dénonciation rigoureuse du processus de dislocation de l’identité (sous toutes ses formes) à l’œuvre aujourd’hui qui débouche sur une évacuation magistrale de la théorie du genre.
Léon, arrêtez de fumer n'importe quoi, ou, en tout cas, essayez de résumer ce que vous tentez de dire. Merci.
SupprimerMagnifique! je commende l ouvrage chez ma libraire ce week end, après Millet, et autre identité malheureuse, nul doute que que la dame aux lunettes "design" me lancera le meme regard hostile, me réconfortant dans mon choix, exécrant la la dite dame a lunettes "design"
RépondreSupprimerQuand l'altérité se ramène à la mêmeté...
RépondreSupprimerJe suis certain que la lecture d'Alain de Benoist ne vous décevra pas.
Ben… Je suis assez vieux pour avoir déjà lu deux ou trois livres de M. de Benoist…
SupprimerDéjà qu'Aude Lancelin vous taille un short dans le dernier Marianne (tout en reconnaissant vos qualités de critique de Proust & Balzac), là c'est sûr que ça va pas s'arranger !
RépondreSupprimerAude me trouve "bouleversant" quand je parle de Proust et de Bazlac.
SupprimerAude est une pauvre conne, donc, puisque je ne suis nullement bouleversant en ce domaine.
A vrai dire je me fiche un peu de de Benoist mais il me fallait vous souhaiter un bon anniversaire. Voilà qui est fait. santé !
RépondreSupprimerMerci ! Mais vous avez tort de vous foutre d'Alain de Benoist, qui reste l'un des grands penseurs de droite.
Supprimer« Rebasculer à gauche » Magnifique ! 440 pages à rédiger dès ce soir !
RépondreSupprimerJe vais vous avouer une chose (mais que ça reste entre nous : je suis fatigué…) : je ne me sens pas de rebasculer nulle part. Je voudrais juste rester où je suis, rigoureusement immobile, pensant à ces 440 pages inutiles que mon père n'a pas lues.
Supprimer(Mais, d'un autre côté, mon père ne lisait jamais rien. En revanche, je suis, moi, en train de remplir les grilles de mots croisés auxquelles il était abonné et dont ma mère ne savait quoi faire. J'ai pris l'ensemble, et je vais d'une grille à l'autre, tranquillement. en ayant parfois l'impression d'être un parfait imbécile, qui se sent obligé de noircir ces grilles que son père avait achetées : à mon petit niveau, je liquide l'inventaire, je fais ce sue voulait ma mère, je noircis des cases, je place des mots, je vois mon père, à côté de la fenêtre, dans une maison oubliée, les remplir lui-même.
Et je suis, d'une certaine manière, content d'avoir encore une dizaine de volumes de grilles à remplir, ce que je fais avec conscience. Quand il n'en restera plus ? Eh bien, on verra…
Putain d'Adèle ! Avec tout ça, j'ai oublié de fermer ma parenthèse !
SupprimerJe persiste à penser que pour un Didier Goux, écrire "Rebasculer à gauche" serait un coup littéraire assez génial.
SupprimerPourquoi voulez vous rebasculer à gauche ? Y a des vieux réacs à gauche presque autant qu'à droite.....des écolos, des communistes....des chevenementistes..etc
RépondreSupprimerJ'apprends que vous me précédez de quelques mois, très bon anniversaire.....en fait, je le savais, mais 58 ans, c'est encore très jeune ! Ne l'arrosez pas trop, juste ce qu’il faut.....tout en restant aim....
Merci pour l'info, donc je mets Alain de Benoist à droite, bien à droite pas à l'extrême ?
D'après M. Desgranges (voir plus bas), il serait ultra-socialiste. Donc, arrangez-vous avec tout ça comme vous pourrez…
Supprimer“ D'ici à ce que je rebascule à gauche, il y a peut-être moins de kilomètres que ce que je me plais à penser.”
RépondreSupprimerQuelle horreur !
Déjà qu'à droite c'est pas terrible…
C'est même de pire en pire, on dirait.
SupprimerJ'ai lu ce livre. La première partie, la plus courte, est inutile. Ce n'est qu'une liste des bêtises de la modernité, qu'avait déjà dressée Muray avec plus de talent.
RépondreSupprimerLa seconde partie est intéressante. Elle est consacrée à la fameuse théorie du genre (que l'auteur nomme plus justement "idéologie du genre"). Ce qui est amusant c'est de voir comment Benoist essaie en permanence de se distinguer de l'Eglise catholique, qu'il déteste, dans ce combat qui leur est commun. Enfin, quand je dis "amusant", je veux dire plutôt énervant.
Benoist n'est pas un grand penseur de droite, d'abord parce que ce n'est pas un grand penseur, mais un bon journaliste malheureusement obsédé par le christianisme (et seulement par lui, car il trouve tous les charmes au judaïsme et même à l'Islam, ce qui en dit long sur le caractère pathologique de son attitude).
Oui, j'ai exagéré avec mon "grand penseur".
SupprimerAlain de Benoist est un ultra-socialiste adorateur d'une "Europe" fantasmée, et un farouche ennemi de la liberté humaine.
RépondreSupprimerFaut-il rappeler l'histoire de Gréce et de Nouvelle Ecole?
Me voilà bien !
SupprimerJe vous conseillerais bien les grilles du plus génial d'entre eux, Robert Scipion, si elles n'étaient pas parues dans un hebdo qui était à l'époque un peu de gauche (le Nouvel Obs).
RépondreSupprimerSouhaiter les anniversaires, n'est ce pas terriblement réac ?
RépondreSupprimerTiens, je croyais exactement le contraire ! On n'en peut plus de ces anniv' areuh areuh partout et à tout moment. ras le bol, TLMSB des anniversaires ! Faites pas chier avec vos dates de naissance, elles ne concernent que vous !
SupprimerAh, merci Georges. Vous dites fort bien ce que je ressens depuis des années, sans avoir jamais réussi à l'exprimer. Je me sens moins seul -)
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RépondreSupprimerDubitatif
Benoist est un journaliste très grand lecteur, qui se qualifie sans humour, d'intellectuel (sur Boulevard Voltaire), et qui peut prôner simultanément la décroissance (livre) et une Europe puissance...