Ils sont parfois curieux, les gens. Ils se mettent des idées incongrues en tête, on se décarcasse durant des mois, parfois des années pour la leur en ôter, et voilà qu'à peine guéris ils foncent droit sur une autre, tout aussi folle. Ainsi, il y a quelque temps de cela, les Français ont commencé à se plaindre de l'insécurité qui régnait dans leur pays et avait tendance à s'y étendre. Il n'a pas fallu moins de deux ou trois armées de sociologues appointés pour leur faire admettre qu'il n'y avait aucune violence nulle part, en tout cas pas davantage que n'avaient eu à en supporter leurs pères, et qu'ils souffraient tout bonnement d'un sentiment d'insécurité. Eh bien, depuis trois jours, voilà qu'ils recommencent, mais cette fois avec la chaleur ! Combien de temps va-t-il falloir aux rares lucides pour leur faire comprendre qu'ils sont en vérité atteint par un sentiment de chaleur ? C'est à désespérer.
(Pendant ce temps, Mme Parasol Indréloire nous explique qu'il « ne faut pas hésiter à boire ». J'ai beau tourner et retourner la question, je ne parviens pas à comprendre pourquoi une personne sensée, surtout si elle a soif, hésiterait à boire. Personnellement, ayant placé horizontalement deux bouteilles de riesling dans l'armoire-à-frimas de la cuisine, je sais bien que nulle hésitation, le moment venu, ne viendra suspendre mon geste. Et j'essaierai de ne point céder à je ne quel sentiment d'ébriété.
Non, Monsieur Goux : ce que dit Touraine n'est pas idiot, mais ne concerne que les vieux (non alcooliques); avec l'âge, la sensation de soif tend à disparaître, et beaucoup de morts de la canicule de 2003 étaient des vieux qui ne buvaient pas assez- par exemple, dans des maisons de retraite où on se contentait de poser leurs deux litres d'eau sur leur table de nuit; il ne suffit pas de leur donner à boire, il faut les faire boire - comme les nourrissons.
RépondreSupprimerD'ailleurs, il est très difficile de savoir combien d'eau on boit chaque jour (combien de gens le savent?): il faut s'acheter des bouteilles d'eau dont on connaît la contenance ( on peut les remplir d'eau du robinet, bien moins chère que l'eau d' Evian, qui n'apporte rien de plus), c'est la seule façon de le savoir.
Monsieur Arié, je ne parlais pas de ce que Madame Parasol tendait de dire, mais de la manière dont elle s'exprimait. (Relisez l'ensemble…)
SupprimerSinon, je trouve tout de même obscène qu'une bonne femme de cet acabit, ministre parce que première dans un concours de circonstance, nous fasse croire qu'elle se soucie le moins du monde des vieux qui meurent ou pas.
Elie, vous racontez des conneries. Cela fait 49 ans que je vieillis et j'ai de plus en plus soif alors que je bois de moins en moins. Ca me rappelle mes 25 ans quand je buvais mes 10 litres de bière (canicule ou pas) sans sourciller. 24 ans après, après 15 ou 20 quarts de litres, je titube. La vieillesse est un naufrage.
SupprimerOn peut ne pas être d'accord avec ses décisions politiques ou sa façon d'agir, mais il y a plus de 20 ans qu'elle dirige la commission santé du PS, et s'il y a quelqu'un qui connaît cette question sous tous les angles, c'est bien elle.
SupprimerEncore une fois, ce n'était pas question : je me moque des compétences supposées ou réelles de cette dame, c'est la formulation qui est ridicule. Inadaptée, à tout le moins.
SupprimerC'est con ce qu'elle dit, surtout que pour la France et les Français il serait "souhaitable" qu'un maximum de vieux passent de vie à trépas, surtout s'ils sont d’anciens fonctionnaires...
SupprimerL'immixtion de l'État, en tout et pour toute chose, est tout simplement intolérable. Aux chiots les étatistes, quelle que soit la couleur de leur casaque ! La lèpre, le chancre, le cancer !
Supprimer"Faut-il évoquer davantage la verdure des prés, les rangées d'arbres, la beauté des vignobles ou des oliveraies ? Pour conclure d'un mot, rien ne peut être d'un plus grand profit ni d'un plus bel aspect qu'un champ bien cultivé. Or, loin d'en interdire la jouissance, la vieillesse y invite et y attire : où trouverait-elle, en effet, mieux que là, soit la douce chaleur du soleil ou du feu, soit inversement la fraîcheur propice de l'ombre ou de l'eau ?"
Cicéron, De la vieillesse (Caton l'Ancien), pp 66-67, Classiques en poche, Les Belles Lettres, 2008.
Conseil aux vieux : un savennières bien frais et un bon bouquin... sous les frondaisons odorantes d'un tilleul, rien de tel pour passer sans encombres cet épisode un tantinet difficile.
Que la Touraine aille se rhabiller ! La furie est cuite, plus que cuite, archi-cuite.
Merci pour ce "sentiment de chaleur".
RépondreSupprimerQuand on peut rendre service, n'est-ce pas…
SupprimerMarrant, moi aussi j en ai mis deux mais du Tavel, pour tout à l'heure, avec des gambas grillées, aucune hésitation.
RépondreSupprimerTiens, j'aurais volontiers grignoter quelques gambas aussi, moi ! Mais, dans mon esprit, la gamba reste, depuis plus de trente ans, associée au vinho verde portugais.
SupprimerAh, ne me parlez pas du vinho verde, responsable du seul accident de voiture que j'aie jamais eu...Il faisait chaud, il est légèrement pétillant, ça se boit comme un rafraîchissement, mais il fait quand même 12°5 degrés d'alcool, comme les autres...Ensuite, évidemment, un virage raté.
SupprimerJe n'ai que d'excellents souvenirs du Portugal, où j'ai passé une douzaines de jours, au printemps de 1985, dans la belle-famille d'un de mes plus vieux amis (marié avec une Portugaise, donc), en une petite ville répondant du nom de Parede et située au bord de la mer (ou bien est-ce encore, à cet endroit, l'estuaire du Tage ? Non, je ne crois pas), entre Estoril et Cascais. Pour ce qui est des abus alcoolisés, ils furent assez nombreux. Je me souviens notamment d'une visite qu'un jour, sur les coups d'onze heures du matin, mon ami tint à me faire faire à l'Académie des vins de Porto, à Lisbonne : durant une heures et demie, nous testâmes un nombre assez conséquent de vins sublimes ; si bien que nous rejoignâmes assez bien éméchés, ensuite, sa femme et la sœur de celle-ci, dans un restaurant de la ville, assez bon marché si je me souviens bien, mais présentant de magnifiques azulejos.
SupprimerNon, Parede est entre Lisbonne et Estoril (et Cascais encore plus loin); c'est à peu près le lieu de l'estuaire.
SupprimerMoi, j'ai passé une douzaine d'années au Portugal, jusqu'à mon bac, mais y suis retourné ensuite une fois par an , mes parents y étant restés pour leur retraite; puis pour des réunions qui s'y tiennent régulièrement des anciens du lycée français de Lisbonne.
On y mange remarquablement bien, mais les petites "tascas" ( bistrots populaires à bouffe portugaise ) disparaissent progressivement de Lisbonne, pour être remplacées par des pizzerias, des Mc Do, et des restaurants qui prétendent faire de la cuisine française sans y arriver - sinon dans le domaine du montant de l'addition; maintenant, il faut aller en province pour bien manger (comme en France, d'ailleurs.)
La fiabilité des souvenirs, n'est-ce pas ? La tête sur le billot, j'aurais juré que Parede était après Estoril…
SupprimerSinon, je savais, pour le Portugal et vous. Je ne sais plus comment je l'ai su, par exemple.
La preuve par la carte :
Supprimerhttps://fr.rail.cc/parede/ville/l/13921
Je sais, j'étais allé y voir de mon propre chef (un léger doute subsistait, malgré toute la confiance que je vous accorde…).
SupprimerJe viens d'expliquer à deux malheureux qui dégoulinaient en sortant de leur véhicule qu'en fait, ils étaient bêtement en train de succomber à un sentiment de transpiration : ils se sont tout de suite sentis beaucoup mieux !
RépondreSupprimerCe qui est ennuyeux, avec le sentiment de transpiration c'est que, assez vite, il se transforme chez les voisins immédiats en sentiment de puanteur.
SupprimerErreur : la sueur est inodore...
SupprimerIl faut plusieurs heures, voire jours, pour que les bactéries qui sont sur notre peau se développent beaucoup trop grâce aux protéines contenues dans la sueur, et ce sont elles qui puent.
Bon, j'arrête : je suis en train de transformer votre blog en blog médical...
absolument. Toutefois je tiens à préciser que vous avez tort de boire du blanc frais quand il fait chaud ; il est conseillé au contraire d'avaler un liquide chaud
RépondreSupprimerprenez donc un bon whisky , l'eau de source qu'il contient vous en fera reprendre régulièrement *
* à consommer avec modération hors canicule
Stanislas
Hélas, je crains d'avoir passé l'âge des boissons d'homme…
SupprimerLes sentiments, c'est ça qui nous fout dedans. Interdisons-les ! Remplaçons les par des absences et tout ira bien !
RépondreSupprimerMaître Jacques, vous êtes un sage !
SupprimerDeux bouteilles, seulement ! Catherine est en vacances. Ou alors c'est petite bite vue l'ampleur de la canicule. Vous ne vous rendez pas compte de la situation.
RépondreSupprimerEt on n'a même pas fini la deuxième : une pitié…
SupprimerPourtant le réchauffement ou plutôt le dérèglement climatique n'est qu'une plaisanterie. Deux bouteilles, est ce un point commun et obligé ? Moi j'ignore tout de ces usages....
RépondreSupprimerOù voyez-vous du "dérèglement", dans le fait qu'il fasse très chaud durant trois ou quatre jours en plein été ?
SupprimerJ'aime la philosophie de vos chats!
RépondreSupprimerVoir mon commentaire précédent.
SupprimerD'abord, ce ne sont pas nos chats (ni nos plantes). Ensuite, les nôtres sont habitués à boire dans la gamelle d'eau du chien.
RépondreSupprimerL'avantage du "sentiment de chaleur" c'est qu'il nous fait oublier le "sentiment d'insécurité" !
RépondreSupprimerIls sont amusants les réchauffistes, il y a deux ou trois ans en arrière ,nous avions eu un très climat de Toussaint en juillet, on ne les a pas beaucoup entendu mais des qui 'il y a une semaine de forte chaleur en plein mous d'été, ils crient comme de jeunes pucelles ayant vu un sexe d'ange.
RépondreSupprimerPour mon hydratation personnelle, de la bière de préférence, une blanche ou un lager.
Le sentiment est l'arme suprême du progressisme pour nous empêcher d'être rationnel.
RépondreSupprimerVola l'efficacité politique..
Bel exemple du vivre/ensemble.
RépondreSupprimerVoudraient-ils faire de nous des chiens et des chats?