mercredi 15 juillet 2015

Que fait-on, après Paludes ?


Au début, c'est facile : on saute partout comme Zébulon, en se disant qu'on a réussi à finir Paludes. Ça dure quelques jours, et encore : on n'a plus l'âge ni le ressort de rebondir bien longtemps. Ensuite, un peu essoufflé, on se fait croire qu'il est hautement nécessaire de relire Paludes ; de l'amender, le polir, le lustrer ; et on le fait : c'est très agréable, sans risque, pas trop de dépense cérébrale. On referais bien ça, ce lustrage du poil, pendant les quinze années à venir, c'est si doux ; mais la voix tombe du ciel : « C'est parfait, ne touchez plus à rien ! » Parfait, on en doute ; mais enfin, si l'ordre est de n'y plus toucher, à ce machin (qui, par ailleurs, commence justement à vous sortir par les yeux)…

Et la question pénible arrive : on fait quoi, maintenant ? C'est le moment où on se rend compte qu'on n'a jamais vraiment su ce que voulait dire le mot solitude

39 commentaires:

  1. ça va aller, ça va aller, on va le lire et, ma main à couper, on ne sera pas déçu !

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    1. Ah mais, que vous le lisiez – ce dont je me réjouis à l'avance – ne me dit pas ce que, moi, je vais faire maintenant !

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  2. Je vous l'ai déjà dit : vous faites comme l'autre, vous écrivez "Polders" !

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    1. Et pourquoi pas une torride "Histoire d'eau du robinet" ?

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  3. Je sais ce que ça veut dire, andouille.

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  4. Aucun sens commercial !

    Tome II :Les nouvelles aventures de Paludes
    Tome III : Le fils de Paludes
    etc.

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    1. Sans compter tout le volet politique : Paludes chez Mao, Paludes contre les barbus, etc.

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  5. Blague à part : a-t-on le droit de donner à un roman un titre qui est déjà celui d'un autre? Puis-je écrire un "Un amour de Swann" ?

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    1. Je ne pense pas qu'on puisse, non. De toute façon, ce serait un peu idiot. À moins qu'il s'agisse d'un livre oublié de tout le monde et depuis longtemps.

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    2. En Angleterre cela ne les dérange pas, cette année j'ai acheté deux romans tous deux intitulés "be careful what you wish for", publiés l'un en 2006 et l'autre en 2014. J'imagine que lorsqu'on trouve un titre vraiment original, type "le Christ s'est arrêté à Eboli", ça doit être une autre affaire...

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    3. Je ne comprends pas votre réponse : le titre de votre roman est bien "Paludes", qui est déjà celui du livre de Gide ? Voilà qui contredit votre réponse, non ?

      Autre question : Camus est un nom très répandu, et Albert un prénom également très répandu : il y a donc certainement beaucoup d' Albert Camus ; ont-ils le droit d'écrire des romans sous leur vrai nom ?

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    4. C'est que je pensais sincèrement que vous plaisantiez ! Mon roman ne s'appellera évidemment pas Paludes, voyons ! L'expression « J'écris Paludes » vient du livre de Gide, est une sorte d'excuse passe-partout ; vous comprendrez quand vous l'aurez lu.

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    5. Écoutez, si elle ne vous a pas perdu jusqu'à maintenant, elle devrait bien pouvoir vous épargner encore une paire de décennies…

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    6. Mais que vous ai-je donc fait pour que vous me souhaitiez de pareils malheurs ? Vivre jusqu'à 97 ans, et puis quoi encore : attraper la lèpre et le kala-azar ?

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  6. "on fait quoi, maintenant ?"

    Alors, laissez moi finir mon puzzle du Mont-Blanc, en 150.000 pièces, qui m'a été offert par le club masochiste "cuir et moustache", qui partage les mêmes locaux que l'amicale bouliste où je "performe" depuis quelques semaines, et j'aurais probablement un élément de réponse.

    Vous pouvez, sinon, vous essayer à l'(a ré)écriture de "L'immense solitude", si l'envie vous prend de distraire les enfants ou de faire un livre de coloriage..

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  7. Vous devriez publier le livre sous pseudonyme. Tenez : "André Gide" par exemple.

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  8. On écrit "Palude au pays des soviets", "Palude au Congo", "Palude en Amérique"...

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  9. J'ai besoin d'un aide pour les travaux au Lonzac à partir du 13 août.

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  10. Moi, je vous propose d'écrire le journal de Paludes, l'état d'esprit de l'auteur au moment de l'écriture...mais c'est probablement déjà fait, on attend la livraison du journal.

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    1. Je l'ai en effet tenu, ce journal que vous dites, du 15 novembre à la fin de février, puis je l'ai abandonné (quand je me suis mis à évoquer le roman dans le journal "normal"). Je ne crois pas que ça soit très intéressant. Mais enfin, je le publierai peut-être ici, après la parution du roman (sinon, personne ne comprendra de quoi il retourne !).

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    2. On attend la livraison des deux avec impatience.
      Sortie prévue quand, vous n'allez tout de même pas vous prêter à cette ridicule pantalonnade qu'est le "rentrée littéraire"??

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    3. Puisque le titre n'est pas Paludes , et pour peu que vous l'ayez signé d'un pseudo, il ne va pas être facile à trouver ...

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    4. Il ne sera pas signé d'un pseudonyme : ce n'est pas le genre de la maison. Et, de toute façon, en temps voulu, il en sera fait la publicité ici même.

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    5. Cherea : parution prévue en janvier, peut-être février. Cela dit, si l'éditeur m'avait annoncé une publication en septembre ou octobre, je m'y serais prêté sans le moindre problème.

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  11. si vraiment vous êtes emm.....à ce point, j'ai un peu de boulot à vous proposer ...

    Stanislas



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    1. ah mince tant pis, je voyais déjà mon plan de carrière bondir comme une valeur de titre en bourse en formation de bulle, en vous donnant à rédiger les différents rapports d'administration, les commentaires d'études que je dois me coltiner de temps en temps..

      Stan

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  12. Que faire ?
    ... laisser un peu votre tête en repos et faire travailler vos mains.

    Par exemple, acheter un ancien alambic et faire de l'eau de vie, faire des pots de "liqueur du vieux garçon", acheter deux biquettes et faire du fromage de chèvre.

    Non ?

    (ma vieille chienne a rejoint votre petit chien, je m'en remets à peine)

    hélène dici

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    1. Sincères condoléances, alors. Elle devrait retrouver également Balbec, Swann et Elstir. Plus quelques chats, si elle s'entend bien avec.

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    2. vous êtes sympa.
      Aucun doute elle s'entendra parfaitement avec tous, c'était un amour.
      hélène dici

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  13. On écrit la chute du Progressisme, ou l'histoire d'un vide-ordure bien trop petit pour contenir tout ce joli monde.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.