Je comprends la double déception des féministes (nos “petites sœurs de parité”, disait Muray), et aussi leur amertume. Première désillusion : elles s'attendaient à voir l'une des leurs entrer à la Maison-Blanche en janvier prochain, une ère toute de caresses et de lingettes hypoallergéniques allait s'ouvrir. Une femme dans le bureau ovale, c'était l'assurance d'une politique maternante, ouatée de rose, avec tout plein de petites lumières clignotantes autour, ainsi que l'ont déjà amplement démontré dès qu'elles en ont eu l'occasion Mmes Golda Meir, Indira Gandhi, Margaret Thatcher, Benazir Bhutto, Angela Merkel et une poignée d'autres. Au lieu de ce rêve pur sucre, seconde déception, corollaire de la première : c'est une brute, un monstre, un incube antédiluvien, dont elles vont devoir, durant quatre ans et plus si affinités, supporter les saillies patriarcales et l'humour de cro-magnon.
Heureusement, je connais le moyen de leur faire relever le menton et d'accrocher de nouveau un sourire fier à leurs frimousses enchafouinées. Non, mes sœurs de combat, mes chères walkyries du partage des tâches, voir un mâle obtus et méprisant accéder aux plus hautes responsabilités des États n'est pas une fatalité. Prenez votre destin en main, relevez les robes longues et faites un beau plongeon synchronisé dans l'avenir gorgé de futur : en avril et mai prochain, dites un grand “non” à tous ces porteurs de gonades en breloques et envoyez massivement Marine Le Pen à l'Élysée. Ainsi, et ainsi seulement, pourra être, à grande eau brune, lavé l'affront américain.
En même temps, et malgré toutes les horreurs que Trump aurait dites des femmes et même, à ce qu'il paraît, osé faire aux femmes, elles sont quand même 42% à avoir voté pour lui !
RépondreSupprimerPeut-être que, finalement, les femmes aiment les horreurs qu'on leur dit et fait ?
SupprimerPourquoi "les horreurs que TRUMP aurait dites" et "les horreurs qu'on leur dit"?... hein?...
SupprimerParce que j'ai droit aux fautes d'accords comme tout le monde !
SupprimerExcellent! Et si on demandait à la guillerette Arlette de rempiler?
RépondreSupprimerOu à Ségolène Royal ?
SupprimerTant qu'à faire, plutôt Nathalie Arthaud, de LO
RépondreSupprimerAucune chance…
SupprimerLes françaises et les français n'étant pas connu pour leur témérité, n'auront pas ce courage, lui préféreront un mec qui en a : le Mollah Juppé !
RépondreSupprimerLe mollah son ?
SupprimerJ'aime votre âme militante. On dirait un montebourgeois.
SupprimerJe suis un M'bobo : un montebourgeois-bohème.
SupprimerAh ah excellent ! Voilà qui met de joyeuse humeur dès potron-minet !
SupprimerEnfin presque...car je viens de voir sur la page d'un "ami" une photo de France 3 Picardie d'un homme soi-disant maori, dansant tout nu pour la commémoration du 11 novembre !
Aucun rapport avec l'élection d'une femme, quoique...
En ce qui me concerne, plutôt mourir que de voter pour une femme parce que c'est une femme. J'aurais plutôt tendance à lui préférer un homme, beaucoup plus serein onvadir....
Et puis, les hommes (politiques) ont ceci de rassurant que l'on sait déjà ce qu'on peut en attendre : rien.
SupprimerTout à fait. J'aurais pu écrire se-rien au lieu de serein.
SupprimerAh, pendant que j'y suis,depuis ce matin de belles phrases associent un eu partout la mort de Leonard Cohen à l'actualité, genre
" Leonard Cohen est un sage : il a préféré quitter ce monde, après l'élection de Trump."
C'est-y pas beau ? Je vois d'ici toutes nos pleureuses se jeter du haut des tours...
Il en va de même pour Toulouse-Lautrec et Aménophis IV qui, donc, étaient eux aussi des sages.
SupprimerTout est dit.
RépondreSupprimerQuant aux dames,comment expliquer que certaines se tournent vers la Religion d'Amour de Tolérance et de Paix en se bâchant de haut en bas, pourtant certainement ont été élevées au biberon de l'égalitarisme pour tous.
Fort possible qu'au tréfonds de leur génome, il reste une part de soumission au mâle dominant.
Quant à voter Marine Le Pen, et puis quoi encore , vous diront elles, une fasciste qui veut nous renvoyer dans la cuisine.
La "part de soumission" me semble évidente, en effet. Mais comme elle est désormais vue, par ces dames, comme une preuve d'infériorité – ce qu'elle n'est évidemment pas –, elle continueront à la nier farouchement… tout en lui demeurant inféodées.
SupprimerJe ne crois pas qu'il soit au programme de MLP de renvoyer les femmes dans les cuisines. Elle-même et sa nièce sont l'exemple aveuglant d'une aisance et d'une liberté de ton que beaucoup de mâles pourraient leur envier.
SupprimerCe qui ne fait qu'attiser l'effroi des partis "orthodoxes" qui savent que l'heure est venue de rompre les pseudo cordons sanitaires...
S’il fallait une preuve que ce que nos amies féministes recherchent dans la Religion d'Amour, de Tolérance et de Paix, c’est avant tout du mâle, du vrai…
SupprimerLes psychopathes diablesses en goguette...
SupprimerVoilà un propos que Martin Vidberg a joliment illustré:
RépondreSupprimerhttp://vidberg.blog.lemonde.fr/2016/11/09/elections-americaines-le-choc/
(et pardon pour le lien, je ne suis pas très liant ce matin...)
Un beau lien tout propre…
SupprimerL'affront américain est botoxé, les microfissures sont rebouchées, plus besoin de lingettes hypoallergéniques, ça donne un air serein perpétuel, pas d'émotions, rien ne peux vous atteindre. Vous êtes indifférente à tout.
RépondreSupprimerC'est ainsi qu'on loupe son élection.
Je crois, mon cher Goux, que votre clavier a fourché et mis “enchafouinées” pour “enchiffrenées”...
RépondreSupprimerNon point ! C'est bien "enchafouinées" que je voulais dire (dont la mine est devenue chafouine). Mon tort a été de ne pas faire apparaître le mot en italique, afin de montrer qu'il s'agissait d'une création toute personnelle, mais expressément voulue.
SupprimerMe voilà, avec retard, ravi de cette création langagière !
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