Otello dit Balbec, 1998 – 2006 |
Au fond, la nuit ayant passé, elle ne me convient guère, ma vision d'un paradis canin que j'exposais hier soir ; en ceci qu'elle implique un éden séparé pour nous autres (à moins de tous nous parquer à l'entrée d'une cuisine, sous une pluie régulière de peaux de saucisson, ce que je conçois mal). Or, si je n'ai rien contre l'idée d'un séjour paradisiaque à durée indéterminée – encore qu'il m'arrive de frémir en songeant à tous ceux que je risque d'y retrouver, au détour d'une sente de nuages –, il me déplairait fort que l'on n'y croisât ni cador ni greffier, ni même opossum ou scolopendre : une éternité sans bestioles, et pour peu que le havre divin soit sonorisé telle une vulgaire quinzaine commerciale sublunaire, voilà qui, à mes yeux morts, commencerait à ressembler foutrement à l'enfer. Et puis, enfin : vous imaginez l'humeur exécrable dans laquelle doit être Paul Léautaud, si jamais ses chiens et ses chats sont ad mortem confinés dans une zone inaccessible du jardin enchanté ? Il doit casser l'auréole de tout le monde depuis plus de soixante ans, l'animal ! Non décidément, et même si c'est là une solution bien peu satisfaisante, le plus prudent me paraît encore de rester en vie.
Ben vrai ! vous l'aimez tant que ça cette putain de planète des singes ?
RépondreSupprimerAvez-vous remarqué que, lorsque les gens parlent de leur vie dans l'au-delà, c'est toujours au paradis : pas un qui s'imagine en enfer, comme si on fixait soi-même les critères d'admission dans l'un ou dans l'autre...On nous a raconté des craques, avec cette histoire d'éducation judéo-chrétienne qui entraînerait un sentiment de culpabilité !
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il manque pas mal de volontaires pour une éternité en enfer, preuve, selon que l'on soit pessimiste ou optimiste que l'etre humain est un pleutre hypocrite ou qu'il n'est finalement pas si mauvais que cela (ou du moins veut il le croire a tout prix, ce qui est touchant)
SupprimerPolnareff a dit que « On ira tous au paradis » : je m'en tiens là.
SupprimerPis que ça , dans ce havre divin, on risque de n'y croiser ni Riesling, ni Vacqueyras ,ni... v'là que je déprime tiens, c'est malin de penser à des trucs comme ça!
RépondreSupprimerOn vous promet des fleuves de vin, plus bas…
SupprimerPuisqu'il n'y aura pas de fleuves de bière, on ne risque pas d'y croiser Jégou.
SupprimerQuand j'ai lu le titre, j'ai cru à la formule originale d'arnaud Amaury.
RépondreSupprimerJe me suis déjà posé la question dans un certains sens, voyez vous. Les hommes sont pénibles non ? imaginez le tas de raseurs la haut, je pense moi,puisque votre formule sonne Cathare, allez au paradis des chiens.
Mais les chiens voudront-ils de nous, dans leur paradis ?
Supprimerje pense que oui. Pourquoi croyez vous que j'améliore leur ordinaire dès que madame à le dos tourné ?
SupprimerPour peu qu'il y eût pu y songer, je vous fiche mon billet que Pascal n'aurait pas dit mieux !
RépondreSupprimerPascal était très mauvais, dès qu'il était question de chiens.
SupprimerComme vous, je veux un paradis plein d'animaux pour ceux qui prennent les canards sauvages pour des enfants du Bon Dieu.
RépondreSupprimerJe vis mon purgatoire sur terre: n'ai-je pas été exclu de votre blogroll?
Vous n'avez nullement été exclu (espèce de parano de mes deux !) : il s'est trouvé que, quand j'ai rétabli ma blogroll auparavant supprimée, votre blog et un autre (j'ai oublié lequel) ont refusé de s'indexer, si c'est bien comme ça qu'on dit. Si bien que, tous les deux, vous restiez coincés tout en bas, sur un billet remontant à plusieurs semaines. J'ai fait plusieurs tentatives depuis : macache.
SupprimerJe viens de retenter le coup : ça semble fonctionner. On verra si la chose s'actualise correctement à votre prochain bifton…
SupprimerQuand on lit dans le Coran " Voici la description du Jardin promis à ceux qui craignent Dieu. Il y aura là des fleuves dont l’eau est incorruptible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vin, délices pour ceux qui en boivent. » on a envie de se convertir! Des fleuves de vin!!!
RépondreSupprimerDes fleuves de vin ? Je ne suis pas pressé de voir la trogne des poissons qui y vivent…
SupprimerManifestons demain :
RépondreSupprimerLe paradis pour tous !!!
Tous ensemble, tous ensemble !!!
Qu'il est trognon et Bergotte aussi.
Hélène dici
Et Fredi M qui fait son jaloux juste en dessous…
SupprimerLe seul défaut de nos compagnons animaux est que généralement ils ont une durée de vie inférieure à la nôtre. Que de chats et de chiens aurons-nous pleuré en une vie..
RépondreSupprimerMême un cheval, un python ou un perroquet vivent en principe moins longtemps que nous. Mais si on a un beau jardin et du loisir devant soi, pourquoi ne pas s'attacher à un fidèle éléphant ?
@Alix, déjà que les vierges ont pas mal d'heures de vol au compteur, si en prime elles sont bourrées, où va-t-on..?
RépondreSupprimerJe ne sais pas si nous méritons l'amour de nos compagnons à quatre pattes.
RépondreSupprimerY a t il un enfer pour le chiens, quoique pour certains la vie sur cette Terre est déjà un enfer.