Nicolás Gómez Dávila, 1913 – 1994 |
J'ai déjà oublié pour quelle raison, par quel détour, je me suis remis hier à picorer (influence pernicieuse des gallinacées sur le vocabulaire de l'écrivain en bâtiment…) les aphorismes de Nicolás Gómez Dávila, écrivain colombien dont le nom m'oblige à changer de clavier afin de lui attribuer les trois accents toniques auquel il prétend. Toujours est-il que, à l'instar de certains qui, chaque dimanche, mettent en ligne des chansons stupides et anglophones, ou d'autres qui proposent à leurs lecteurs les mornes lieux communs de politiciens dont le nom s'efface déjà, l'idée m'est venue de créer un nouveau “libellé” : Davilana, sous lequel, le Jour du Seigneur revenant, j'offrirai à votre sagacité quelques sentences de mon Colombien. Je vous les servirai par douze, comme les œufs au marché. Vous pourrez, à votre convenance, les battre en omelette et les avaler d'un seul coup, ou bien les déguster une par une, à la coque ; vous aurez aussi la possibilité de me les envoyer à la figure pour exprimer votre éventuel mécontentement.
Les phrases que vous lirez, semaine après semaine, seront extraites de deux livres parus aux éditions du Rocher vers le milieu des années deux mille, sous les titres un peu trop racoleurs (et restrictifs) à mon goût de Le Réactionnaire authentique et Les Horreurs de la démocratie, titres qui ne sont nullement dus à l'auteur. Dans ces deux recueils, une large part est faite à Dieu et au christianisme, Gómez Dávila ne se cachant nullement d'être catholique (pourquoi, d'ailleurs, s'en cacherait-il ?) : on n'en trouvera que fort peu de traces dans ma sélection, non par je ne sais quelle volonté de “censure”, mais parce que, souvent, le pauvre incroyant borné que je me désole d'être ne s'est pas estimé à même de jauger – et encore moins de juger de – leur intérêt. De même, les pensées les plus profondes de l'auteur ont-elles probablement été éliminées, simplement parce qu'elles sont demeurées loin de mon entendement.
Quoi qu'il en soit, on commencera demain.
Pour "Les horreurs de la démocratie", le titre original est : "Escolios a un texto implícito". C'est plus joli, même si la compréhension de ce titre était loin de m'être implicite. Quant à la question de savoir pourquoi l'auteur pourrait cacher sa foi catholique, il vous en donne la réponse dans la scolie n° 1142.
RépondreSupprimerJe me suis arrêté à 900 : c'était l'heure de déjeuner…
SupprimerDidier Goux20 août 2017 à 16:13
SupprimerGrand lâche…
Pas du tout ! D'ailleurs, depuis, je l'ai lue.
SupprimerMa foi, je dirais que cette scolie est plutôt un jeu de mots.
SupprimerDommage, demain j'ai piscine.
RépondreSupprimerVous faites sagement : la piscine me paraît bien mieux adaptée, dans votre cas.
SupprimerEt puisque vous ne commencez que demain, laissez-moi ouvrir aujourd'hui "La Philosophie de Georges Courteline" où je lis cet aphorisme : "Il est consolant de penser que si la folie ne gagne rien au contact de la raison, la raison s'altère au contact de la folie."
RépondreSupprimerJe ne vois pas bien en quoi ce serait consolant. À moins qu'il ne s'agisse d'une antiphrase ironique, ce qui, d'ailleurs, n'aurait rien de surprenant.
SupprimerCa va durer quinze jours...
RépondreSupprimerOn verra bien.
SupprimerQuinze jours, soit deux dimanches...
SupprimerDu boulot de feignasse.
N'est-ce pas un accès de flémingite aiguë que de remplacer vos billets par des copiés-collés d'un bouquin ?
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