– À la rigueur, je pourrais comprendre la pudeur des sentiments. Mais pas celle de leurs organes.
– Hier, vous mangeâtes du rat. Aujourd'hui, c'est du tournedos. Demain, ce sera de la limande. L'homme a le droit de se contredire.
– Devant l'impossibilité de tout savoir, la plupart ont choisi de ne savoir rien.
– Je vis facilement au milieu de choses dont je ne prendrai jamais mon parti.
– Vos élans spontanés sont les aboutissements de longs calculs en vos abîmes.
– Je ne voudrais pas être ambassadeur. D'abord, parce que les dieux ne travaillent pas et, ensuite, je craindrais, chaque fois qu'il me faudrait engueuler le consul, que ce dernier soit un Beyle.
– Les auteurs de journaux intimes avouent sans trop de façons leurs manques physiques, moraux ou psychologiques. C'est qu'ils sentent que leurs lecteurs ne peuvent être que défaillants comme eux ; les hommes sains ne s'intéressent pas aux confessions des autres.
– J'apprécie fort les gens tarés, aussi longtemps qu'ils n'entendent point faire de leurs tares des instruments de domination.
– Ne consommez pas trop de lentilles, cela dilate les regards.
– Une théorie de l'évolution ne doit pas sous-entendre l'idée de progrès.
– Je crois qu'à un grand désert vide, je préfère un désert coupé par une voie de chemin de fer en ruine.
– C'est toujours dans le désert que l'on casse sa bouteille d'eau.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.