C'est ma lecture du moment ; un moment qui risque de durer un moment, puisque l'ensemble des deux tomes compte environ 1200 pages bien tassées : quand je disais que les Russes ne savaient jamais s'arrêter, dès lors qu'on leur avait mis plume à la main… Qu'en dire ? En fait, pas grand-chose, dans la mesure où j'ai à peine dépassé la moitié du premier volume et que, donc, je vais seulement aborder tout à l'heure l'année 1905 (Potemkine, Odessa, le landau dans l'escalier, pitoussa…). Et puis, je dois dire que, dans ma hâte d'en arriver à la seconde partie (les Juifs pendant la tyrannie communiste), j'ai eu tendance à lire les deux cents premières pages, celles qui traitent de la “préhistoire” du sujet, un peu au galop. Ce qui frappe d'emblée, tout comme dans L'Archipel ou dans le peu que j'ai lu de La Roue rouge, c'est l'incroyable abondance de la documentation que l'auteur parvient à maîtriser, la largeur panoramique de sa vision. Étonnante aussi sa justification préambulatoire, lorsqu'il dit que, ce sujet important et épineux, il aurait nettement préféré le voir traiter par d'autres que lui, plus qualifiés ou simplement plus jeunes ; mais comme personne ne s'y mettait…
Lorsque j'en a assez des pogroms et de l'agitation révolutionnaire, je vais prendre un petit bain de Russie à l'ancienne en lisant quelques pages de La Maison de Matriona : on y mange assez mal, mais, hormis les galopades de souris sous les papiers peints de l'isba, les nuits y sont fort tranquilles.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.