Je ne sais pas si j'ai toujours été un monstre froid de nature, un cœur de pierre, une gargouille hâtivement incarnée, ou si je
suis en train, l'âge aidant, de virer au légume trop longtemps bouilli,
mais il me faut reconnaître que l'incendie qui a endommagé Notre-Dame
ne soulève en moi qu'une infinitésimale émotion, pour ne pas dire moins.
J'ai beau essayer d'en être touché, convoquer les siècles passés, les
grandes heures du moyen âge, faire donner les Te Deum et les Dies irae,
etc., rien à faire : je demeure désespérément serein, ou pour mieux dire : amorphe. En fait, je suis
beaucoup plus sensible aux âneries convenues qui éclosent un peu partout
à propos de cet incendie.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.