Je vais récupérer Nicolas 1er, tsar breton du Kremlin-Bicêtre, à la gare de
Vernon, à six heures moins le quart, pour peu que la SNCF respecte ses
engagements horaires. Tout est en ordre pour le recevoir selon son rang :
bière et vins blancs sont au frigo, les fromages en vont sortir bientôt, la
blanquette de veau n'attend plus que d'être doucement mise à réchauffer,
le tiramisu est prêt. En outre, j'ai fait disparaître les mouches
mortes jonchant les parquets, de manière à ce que l'hôte n'ait pas
l'impression d'être reçu dans une bauge. J'ai même ramassé les merdes de
Charlus ponctuant le jardin, bien que l'auguste visiteur ne soit guère
du genre à aller spontanément gambader dans l'herbe. Il était au départ
question qu'il nous arrive flanqué de son garde du corps nègre, mais
celui-ci s'est honteusement défilé : il y a des remises en esclavage qui
se perdent. Enfin : pour n'être que tripartite, la conférence
promet d'être tout de même joyeuse, avinée, calorique et volubile.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.