Retour de promenade avec Charlus. Sur la voie romaine, on ne croise
généralement personne, et quand oui, ce sont soit des cyclistes, soit,
comme nous-mêmes, des promeneurs de chiens. Aujourd'hui, coup nouveau :
une femme poussant devant elle un véhicule à bébé. Que pouvait-elle bien faire là, loin du village, sur ce ruban pierreux et malcommode aux petites roues ?
Mon premier réflexe a bien entendu été de me dire qu'il devait s'agir d'une “mule” qui, maligne, avait choisi cet insoupçonnable mode de transport pour la drogue qu'elle était chargée, partant d'Évreux, de livrer à Mantes-la-Jolie voire à Aubergenville (elle marchait effectivement dans ce sens-là).
Mes soupçons se sont trouvés considérablement renforcés lorsque la pousseuse m'a aimablement dit bonjour avec un large sourire : pour qu'une Normande soit à ce point avenante, il faut qu'elle ait quelque chose de très compromettant à cacher, des soupçons à dissiper, des gendarmes à semer, un innocent promeneur à enfumer, que sais-je ?
En fait, non : c'était bel et bien une ébauche d'être humain qui dormait dans la poussette, ou au moins qui faisait parfaitement semblant. Charlus a bien lancé après l'attelage un ou deux brefs abois, mais son entraînement de renifleur de dope étant ce qu'il est, on pouvait difficilement faire fond sur cette manifestation sonore…
Après que femme et nourrisson eurent
disparu, je me suis dit que j'avais manqué de présence d'esprit et d'instinct de limier ; que sans doute la drogue devait avoir été
cachée par la première dans les Pampers du second, lequel avait bien entendu
été loué, voire enlevé, à cette seule fin. Et probablement drogué pour ne pas gêner par ses atroces criailleries sa mère d'emprunt et ses abjects trafics. Je suis rentré à la maison avec le regret tenaillant de ce magistral coup de filet avorté.
On ne s'ennuie pas, au Plessis-Hébert, il arrive même qu'on y frôle des gouffres. Normandie, terre de contrastes et de poussettes.
Je soupçonne que vous avez en fait bien trouvé le chargement et que c'était de la bonne.
RépondreSupprimerMais taisez-vous, bon sang ! vous allez nous faire repérer…
SupprimerJe me disais aussi que votre train de vie n'avait rien de celui d'un retraité.
RépondreSupprimerOh, vous savez, si j'agresse et détrousse les mules à poussettes, c'est plus pour la beauté du sport que par appât du gain…
Supprimerdépression d'automne... ça passe vous verrez.
RépondreSupprimerVous tombez mal avec moi : je ne cesse de redire, chaque année, que j'ai horreur de l'été et que rien ne me réjouit davantage que le retour de l'automne !
SupprimerVous êtes veinard, car moi j'ai horreur de l'été mais déteste aussi l'automne. L'hiver à la rigueur...
RépondreSupprimerVu la région où vous vivez (si ma mémoire est bonne…), ne pas aimer l'été c'est un peu la double peine !
SupprimerTiens puisqu’on cause de forêts.
RépondreSupprimerhier je promenai entre midi et deux mon alter égo, buck le kien dans la forêt de Condé.
Ne voilà pas que dans un virage à 90 je vois à 30 mètres dépassant d’un fourré un magnifique cinq cors.
Je me dit quelle classe, ne voilà pas qu’ils placent des statues like ‘grévin’ en pleine forêt pour se rapprocher un peu plus du parc d’attraction non loin
Celle ci est néanmoins avec un port altier trop imposant pour être vraie.
Non mais le bestiau, un percheron au moins ! un bambi qu'à drôlement forcé sur les amphets
bon le chien lui furète toujours la truffe au ras du sol. les statues c’est pas son truc.
vingt mètres. le doute m'envahit.
Et si ?
Un lueur. je rappelle l’andouille. vous savez tel chien, tel maître.
le temps que je cherche mon appareil photo il avait disparu, par une savante marche arrière.
Nul doute qu’un gang de colombiens mâtiné roumains les nourrit grassement pour transporter leurs cargaisons de farines à la barbe des condés.
En tout cas j’ai fais un tour il n’en a pas perdu un once .
buck a continuer la truffe au sol, jusqu'à ce qu’il lève une pitt un peu enrobée dont le maître ne voulait vraiment pas qu’il sympathise.
En fait les bois c’est plus tendance que netflix question suspenses .
non ?
Pauvre Parrain ! Là où on voit qu'il y a déjà "beaucoup de mal de fait" en ce qui vous concerne, c'est que pas une seconde vous n'avez pu penser que cette jeune femme vous souriait parce qu'elle était heureuse de rencontrer un beau spécimen du sexe mâle, sur le chemin de sa promenade !
RépondreSupprimerDe toute façon, elle n'a rien à regretter : je ne couche jamais au premier jogging…
SupprimerSeriez-vous assez naïf pour croire qu'une femme qui vous gratifie d'un sourire échafaude automatiquement des projets sur votre personne ?
SupprimerEn Normandie, oui ! Ou alors, ça relève carrément du dysfonctionnement psychique…
SupprimerN'ayant jamais mis les pieds en Normandie, je puis sans vous effaroucher, ni vous chagriner, vous adresser mes sourires les plus enjôleurs pour vous souhaiter, cher Parrain, un très agréable week-end !
SupprimerNormandie, terre de contrastes et de poussettes...
RépondreSupprimerEt de loups, non ?
Le loup !
Il est passé où, le loup de Normandie ?
Il est en week-end dans le Gévaudan.
SupprimerC'est trop bête…
SupprimerIl est parti dans les grottes de Rocamadour !
SupprimerJe me suis vaguement pensé un truc à propos de ces couillons de romains et de leurs foutues voies et puis le temps d'accéder jusqu'ici voilà que ça m'est totalement sorti de la tête.
RépondreSupprimerJe vais aller me remettre un peu en ordre et je repasserai plus tard.
Si je n'oublie pas.