Cette relecture est heureusement possible, mais il s'en est fallu d'un rien. Il y a trois ou quatre ans, lorsque j'ai fait subir à ma bibliothèque surencombrée un véritable holocauste, tous les livres de Sartre (et de Beauvoir) sont partis pour la déchetterie. Tous sauf le volume de la Pléiade contenant ses œuvres romanesques – y inclus Le Mur, donc. J'ai conservé cet unique rescapé pour deux raisons :
1) parce qu'il s'agit de la Pléiade et qu'une révérence un peu stupide m'a donné l'impression que je commettrais une sorte de sacrilège en le jetant ;
2) parce qu'il m'avait été offert par Philippe Bernalin pour mon 26ème anniversaire, peu de temps après sa parution.
Et je nous revois comme si d'hier, partant tous les deux, par un train de nuit, pour Florence que je ne connaissais pas et dont, l'aimant, il voulait que je la découvrisse avec lui. Nous avons passé d'assez nombreuses heures, l'un face à l'autre, dans ce compartiment de seconde classe ; lui dormant et moi commençant à relire le premier tome des Chemins de la liberté.
C'était au printemps 1982. Nous avions toute la vie devant nous, la sienne allait durer trois ans.
Il ne vous reste donc plus qu'à vous replonger dans Stendhal pour vous rappeler son syndrome ...
RépondreSupprimerD'où l'intérêt (vital) de ne me connaître que par blogs interposés…
RépondreSupprimerJ'ai recyclé une poubelle entiere de livres des années 35 45 avec des écrivains dont on cause de nouveau beaucoup y avait même l'original du caporal allemand. Il servait d'ausweis pour les fouilles de sac a ce qu'on m'a dit
RépondreSupprimerAprès je m'en suis voulu aussi. J'aurai pu faire une tune ou deux sur le bon coin. J'ai essayer avec un original de mort a crédit il est pas parti ...
Il fallait essayer de le vendre… à crédit.
SupprimerBien vu 😎
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