mercredi 20 septembre 2023

Cathares et tarés

Il est tout à fait excellent, ce Bûcher de Montségur que Zoé Oldenbourg a publié au mitan du dernier siècle dans la célèbre collection gallimardesque des Trente journées qui ont fait la France. On y apprend des choses bien intéressantes sur ces braves hérétiques méridionaux, mais deux d'entre elles ont surtout éveillé mon attention.

D'abord le fait que les cathares se refusaient à consommer le moindre aliment d'origine animale ; et ensuite cette particularité de leur religion qui consistait à nier la réalité des sexes.

Les cathares étaient donc des sortes de transgenres végans.

Du coup (locution spécialement dédiée à miss Élodie J…), les bûchers sur lesquels on les a invités fermement à grimper me semblent déjà moins condamnables, même si d'une sévérité quelque peu excessive. 

De toute façon, la nostalgie est hors de saison, tant on imagine mal ce mollasson de pape François appeler à un nouvel empilement de fagots sur les places publiques : n'est pas Innocent III qui veut. 

Et puis, dites : est-on vraiment sûr que tous ces feux purificateurs seraient bons-pour-la-planète ? qu'ils n'iraient pas nous aggraver notre précieux réchauffement climatique ? nous flinguer ce qui reste de biodiversité ? entrer dans le jeu de l'extrême droite ? faire rater les mayonnaises ?

Allez, tant pis : rangeons nos allumettes…



 

13 commentaires:

  1. Quelle importance de rater la mayonnaise si on ne peut pas bouffer des aliments d'origine animale ?

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  2. Ils (les Cathares) étaient PRESQUE végans.
    Ils consommaient du poisson qu'ils pensaient issus de la génération spontanés de l'eau.
    Ce brave Pasteur n'était pas encore passé par là.

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    1. On aurait dû leur raconter que les vaches étaient issues de la génération spontanée des prés, afin qu'ils puissent se taper des entrecôtes en toute bonne conscience.

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    2. Surtout qu'il ne devrait y avoir aucun problème pour les végans à manger de la vache puisque cette dernière étant herbivore, elle est elle-même végan !!!

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    3. Voilà qui me paraît le bon sens même !

      DG

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  3. je lisais chez Braudel, par exemple en Afrique ou encore en Asie que les conflits entre ceux qui consommaient de la viande, de la protéine animale et les populations pastorales tournaient à l'avantage de ceux qui consommaient de la viande donc qui avaient de la force physique à revendre...votre paragraphe me conforte dans cette vision...on imagine tout à fait un Hindou ne mangeant que des végétaux très maigres mener une guerre efficace (j'enlève Gandi de l'équation, facile pour lui de mener des grèves de la faim), pas étonnant que les rosbiffs aient colonisé les Indiens sous ce point de vue...Puisque vous parlez des Cathares, j'hésite à commencer les Rois Maudits de l'ami Druon ou à le lire à/avec mes enfants? Je pense que ça vaut mieux que tous les trucs de fantasy type seigneur des anneaux/ Trône de fer. Et puisque Druon, auteur français du XXème siècle un peu tombé en désuétude, du moins en ai-je l'impression, avez-vous lu l''ensemble Fortune de France de Robert Merle(Merle me vient à l'esprit en parlant de Druon, via l'intercession des Cathares). Je me souviens avoir passé un agréable moment avec les hommes protégés et la mort est mon métier. D'ailleurs que pensez-vous de Robert Merle? Je le qualifierai d'honnête écrivain, consciencieux qui fait sérieusement son métier...bref ce qu'on attend d'un honnête artisan/commerçant chez qui on retourne avec plaisir, comme un certain écrivain en bâtiment...

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    1. De Merle, j'ai lu Malevil ainsi que La Mort est mon métier : j'avais bien aimé, surtout le second, mais c'était il y a une quarantaine d'années…

      Pour ce qui est des Rois maudits, je n'en connais que l'adaptation télévisuelle des années soixante. Mais vu la très médiocre qualité d'autres livres de Druon que j'ai pu lire (Les Grandes Familles par exemple), je ne serais guère enclin à y aller voir…

      Il est vrai que je n'ai pas d'enfants.

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  4. faut déjà y courir après avec leurs vélos électriques de compétition.

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  5. Combattre des gens qui ne veulent pas se reproduire est un gâchis d'énergie: ça s'éteint de lui-même, si je puis dire.

    D'un point de vue féminin, c'est sympathique : enfin un mouvement qui ne nous considère pas comme des ventres. De ce point de vue, l'Eglise n'a pas changé.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.