mardi 8 mars 2022

Le cas des Roussel (titre à la Nicolas…)

Cette campagne électorale m'indiffère absolument. Je veux dire que les deux précédentes avaient déjà eu bien du mal à me faire lever une paupière, mais que celle-là bat chez moi tous les records d'apathie, et pas seulement parce que son résultat paraît à peu près acquis : sauf séisme de force 8 ou 9, et encore, notre jeune syndic de faillite sera confirmé dans ses impuissances.

 Dans le marigot des prétendants, le seul personnage réussisant à m'arracher un pâle sourire est ce Fabien Roussel, qui tente de ripoliner de frais le vieux parti stalinien exténué. Du reste, quand on se prénomme Fabien, le moins que l'on puisse faire, il me semble, est en effet de s'encarter au plus vite, histoire d'être bien en phase avec la toponymie parisiano-marxiste.

Pour émerger du néant auquel il paraissait promis, Fabien a trouvé son gimmick, abattu son atout maître en entonnant le refrain “saucisson-pinard” qui rime si bien avec terroir ; sauf qu'il a judicieusement remplacé le ciflard par l'entrecôte, sans doute afin de ne pas trop “faire extrême droite” : l'important était de conserver l'assonance terminale. 

Et voyez le miracle : par la grâce de ce programme en forme de menu du jour, il s'est aussitôt trouvé tout plein de petits socialistes orphelins pour entonner de tonitruants péans en l'honneur de ce Fabien sauveur, ayant opportunément troqué la faucille et le marteau contre le couteau à viande et le tire-bouchon.

Normalement, on devrait rapidement voir les masses populaires affluer de nouveau vers la place du Colonel-Homonyme, et la France d'en bas échanger comme un seul homme ses gilets jaunes contre des serviettes nouées autour des cous – des cous de production, il va sans dire.

29 commentaires:

  1. C'est sûr que pinard-andouillette, ça ne l'aurait pas fait...

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    1. On aurait pu faire rimer ça avec Gif-sur-Yvette, mais ç'aurait eu moins de portée, forcément.

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  2. "Tout plein de petits socialistes orphelins"... Heu... Nous ne sommes quand même pas très nombreux... Mais les autres imbéciles de gauche étant nuls, il faut bien que quelqu'un récupère les orphelins en question.

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    1. Vaut-il pas mieux demeurer orphelins que vous jeter dans les bras d'un type dont le but avoué est de faire grimper en flèche votre taux de cholestérol (de cholestérol-Tanguy, pour rester dans une ambiance sympathiquement stalinienne…) ?

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    2. Ca me fait penser que je sais depuis 14 heures le nom de ma maladie du sang qui ma poussé dans les bras de Pompidou fin novembre.

      (qui n'a par ailleurs aucun intérêt).

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    3. Ah ! si, disez, disez : le public a le droit de savoir !

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    4. J'ai peur que "Cholestérol-Tanguy" passe au dessus de beaucoup de têtes sans éveiller le moindre sourire... Il faut bien dire que c'est assez ésotérique

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    5. On est élitiste ou on ne l'est pas : il faut savoir ce qu'on veut !

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    6. J'ai peur que "Cholestérol-Tanguy" passe au dessus de beaucoup de têtes sans éveiller le moindre sourire...

      Ah ben non, quand même pas ! 😁

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    7. Mais non, Didier Goux : le public s'en fout!
      Quant à Rol-Tanguy, Alix, je me demande s'il y a quelqu'un qui ignore qui c'était !

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  3. De toute façon on peut bien critiquer la Chine ou la Russie de Poutine, nous aussi nous vivons sous le règne du parti unique. On change la tête (et c'est vrai que ce ne sera probablement pas le cas cette fois-ci) de temps en temps pour faire joli, mais les troupes restent identiques avec le même programme. Il n'y a qu'à voir les ralliements à Jupiter, venus de tous bords, pour comprendre que notre démocratie n'en est pas une. Sans même parler des petites vacheries contre la liberté de la presse, la nomination aux postes clés des copains, etc, etc...
    J'irai voter malgré tout. Sans doute pour la dernière fois.

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  4. Heureux qui communiste

    Mouarf !!!

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    1. Puisque j'étais parti dans le calembour vaseux, n'est-ce pas…

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    2. Heureux qui communiste
      A dit un beau message
      Heureux qui communiste
      A reçu cent parrainages

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    3. "a EU cent parrainages" : sinon, vous avez un pied de trop…

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    4. Un pied de trop pour un marcheur...

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  5. Comme titre, j'aurais plutôt fait, vu le sujet, "Le Mouton-Cadet Roussel".

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    1. Faut m'excuser : je suis débutant dans le jégouïsme…

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  6. Il est totalement absurde de s'intéresser aux programmes des candidats à la présidentielle, qui seront tous obsolètes dans 3 mois, à la vitesse supersonique et dans des directions imprévisibles auxquelles évolue notre monde :

    - Sarkozy s'est présenté avec un programme de subprimes,et a vite fait demi-tour lors de la crise éponyme ( j'ai bon, là ?) quelques mois plus tard;

    - Hollande s'est présenté sur une aporie grotesque et non respectée,et a dû surtout faire face aux attentats islamistes, à la tentative de création d'un État djihadiste au Mali et à la guerre de Syrie, que rien n'annonçait en 2012, aidé par les motions de censure des frondeurs du PS emmenés par le mari d' Anne Hidalgo;

    - Macron a surtout dû faire face à la pandémie de Covid, à la crise de paranoïa de Poutine que rien n'annonçait, et, en permanence, au rouleau compresseur chinois auquel seul Biden semble tenter de s'opposer.

    Aussi, plutôt que de perdre son temps à analyser des "programmes " que tout le monde aura oubliés avant l'été, mieux vaut s'intéresser à la seule qualité qui compte dans le monde actuel : la capacité des candidats à réagir vite et bien aux bouleversements imprévisibles qui sont devant nous.

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    1. « la crise éponyme ( j'ai bon, là ?) »

      Non, tout faux !

      Éponyme signifie : "qui donne son nom à". Or, ce n'est sûrement pas la crise qui a donné leur nom aux subprimes, mais bel et bien l'inverse.

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  7. Je revendique haut et fort la paternité de la titraille.

    Le 1er septembre 2021 : "Fabien Roussel a deux maisons."
    Le 8 février 2022 : "Le cas des Roussel and co ?"
    Le 21 février 2022 : "Le grand Roussel ment ?"

    Nicolas, le 12 janvier qui fut très inspirant : "Le cadet Roussel ou le défit des jours heureux."

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    1. Très bien, je rends donc à César ce qui lui appartient !

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    2. Soyons précis : il ne faut pas multiplier les jeux de mots "trop faciles" dans les titres de billets car ces jeux de mot ont déjà été faits par d'autres. Et la faut un sens. Quand je parle du "cadet Roussel", c'est bien du petit jeune dont je cause et quand je dis "Mouton Cadet Roussel" c'est parce qu'on parle de pinard.

      Non mais sans blague ! Ca fait quinze ans que je cherche des titres idiots pour mes billets...

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    3. Ne désespérez pas: ça viendra peut-être un jour ?
      Mais trop tard : plus personne ne lit les blogs...

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  8. >ayant opportunément troqué la faucille et le marteau contre le couteau à viande et le tire-bouchon.
    Mais quelle bonne idée. Quel magnifique blason, si parlant.

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  9. "sauf séisme de force 8 ou 9, et encore, notre jeune syndic de faillite sera confirmé dans ses impuissances."

    Rien que pour le plaisir de virer cette petite saloperie j'ai cette fois envie d'aller voter, les satisfactions sont rares en ce moment.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.