mardi 1 mars 2022

Les mousquetaires recrutent

Titre et illustration s'expliqueront 

si on lit le journal de février.

Du moins l'espéré-je…

29 commentaires:

  1. Une petite erreur historique. Les communistes étaient présents dans le gouvernement de Mitterrand en 1981. De là à dire qu'ils furent les moteurs des 39 heures et de la retraite à 60 ans, il y a une marche que je m'aviserai de ne pas franchir.

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    1. Je sais bien qu'ils y étaient. Mais, dans mon souvenir, ils ne faisaient guère plus que de la figuration… tout comme les autres ministres d'ailleurs, le président, dans la Ve République, ayant seul un semblant de pouvoir réel, c'est-à-dire celui que Bruxelles et Washington veulent bien lui consentir.

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    2. La Sécurité sociale a été institué par une ordonnance du général de Gaulle. D'autre part, on lit entre autres choses ceci sur Wikimachin :

      « Pour certains historiens, le rôle d’Ambroise Croizat en particulier et du parti communiste en général est à relativiser du fait que les assurances sociales existaient avant 1945 et que la création de la sécurité sociale fait l’objet d’un consensus politique »

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    3. Voyez ci-dessous le commentaire d'Arié, qui a pris la peine de recopier wiki plus longuement que je ne saurais le faire…

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  2. C'est le gaulliste Pierre Laroque qui a préparé la Sécurité Sociale pendant la guerre, sur le modèle beveridgien: en bénéficieraient tous les résidents légaux sur le sol français, quel que soit leur âge, leur métier ou absence de métier.
    À la Libération, levée de boucliers :
    1- des commerçants et travailleurs indépendants, qui pensaient qu'ils auraient toujours les moyens de se soigner (la médecine ne coûtait pas cher, et l'hôpital était pour les pauvres), et leur retraite était constituée par la vente de leur commerce (le " pas de porte");

    - tous les salariés qui avaient déjà un "régime spécial" plus avantageux, et ont réussi à le conserver.

    Le gouvernement a réculé, et créé le seul Régime d'Assurance Générale de la Sécu, ne couvrant que les seuls salariés du secteur privé.

    Il a fallu attendre 2000 et la création de la CMU pour que, 45 ans après l'Angleterre, tous les Français soient couverts progressivement par une floppée de régimes différents,une Sécu organisme de droit privé sous tutelle de l'État, financée par le seul coût du travail ( jusqu'à la CMU), et un foutoir inextricable ( hôpitaux : 50 % du budget de la Sécu, gérés par l' État mais payés par la Sécu).

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    1. Et vous auriez plutôt pu rectifier mon lapsus : c'est bien depuis la CMU que tout résident en France bénéficie de la Sécu, mais c'est depuis la CSG que les revenus du capital y contribuent aussi.

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  3. Euh, pas exactement... j'ai enseigné ça ( et quelques autres choses... ) pendant 7 ou 8 ans au CNAM...

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  4. Les Trois Mousquetaires
    Athos, Porthos et Aramis
    Aramis est un sentimental, comme la Princesse de Galles Diana qui pleurnichait en lisant des livres de Barbara Cartland.
    Porthos est un sensuel, qui aime la bonne bouffe et le bon vin.
    Quant à Athos, ....

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  5. Tant qu’ils n’ouvrent pas une caisse noire jusque là ça ira 🥴
    H_ne

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  6. Vous citez trois blogueurs : Jacques Étienne, Seb Musset et moi. Doit-on y voir un signe ?

    A noter que votre mois est bien plus plaisant que beaucoup. Vous parlez moins de machins littéraires qui intéressent assez peu les gros frisés.

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    1. Un signe de quoi ?

      Par ailleurs, ce que vous me dites est amusant car, moi, à la relecture, j'ai eu au contraire l'impression qu'il n'y avait rien dans ce journal, hormis Proust et Balzac.

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    2. Proust et Balzac font effectivement tout l'intérêt de ce journal.
      Je me demande s'il existe encore des blogs politiques,puisqu'ils n'ont plus de lecteurs. Quant aux "réseaux sociaux "(comme les distances anti-Covid du même nom), mieux vaut ne pas en parler...

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  7. Comme vous, j'aime revenir à Balzac après avoir lu Proust. J'imagine que l'alpiniste qui rejoint le camp de base après avoir fait l'ascension un sommet doit ressentir la même chose. On est encore dans un environnement majestueux, bien au dessus des altitudes communes, mais on en profite avec beaucoup moins d'effort.
    Il n'empèche que l'on sait que rien n'empèchera que l'on ne retente une nouvelle course dans quelques mois, dans quelques années et tout ce qu'on lira d'ici là sera plus ou moins évalué à l'aune des sommets de la recherche.
    Enfin, j'imagine car je n'ai jamais gravi de sommets ni même fait de randonnées en montagne ...

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    1. Bien qu'étant tout aussi ignorant que vous des joies et ivresses de la montagne (et entendant fortement le demeurer), je pense que nous sommes d'accord.

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  8. Tout comme M.Nicolas,grâce il faut bien le dire, à vos "ruptures de tonalité"(lundi 7), je me suis bien régalée avec votre journal de février.

    Pour ce qui est de l'énigme du titre + illustration :
    C'est rapport aux agneaux du voisin?
    3 puis finalement 4 ( les mousquetaires n'étaient que trois) ?
    Sur l'illustration ils sont 4, plus 1 ça fait le cinquième mousquetaire ?

    Si c'est pas ça,je donne ma langue au chat...

    Bibi

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    1. Perdu ! Vous êtes donc condamnée à relire moins distraitement ce journal (et en particulier l'entrée du 26…).

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  9. Je partage l'avis de Nicolas : ce mois de février est particulièrement gouleyant (autant qu'un mois puisse gouleyer)! Non parce qu'il abandonne la littérature mais qu'il en traite de manière légère, soulignant humoristiquement les incohérences et petites fatuités de Proust ou de Balzac.

    Les analyses de titres ou de phrases de la presse viennent ajouter au charme de cette livraison qui m'a arraché moult sourires et rires.

    A titre personnel et totalement anecdotique, le fait que Balzac ait pu ériger Chaulieu en duché, m'a bien amusé car les habitants de cette commune qui a hébergé mes pénates quelque 10 ans durant et où vous me rendîtes visite seraient étonnés d'un tel honneur (s'il leur arrivait de lire Balzac entre deux séances de traite, d'ensilage ou d'épandage). Je m'étonne que ce choix onomastique n'ait jusqu'ici inspiré aucune savante thèse intitulée "Bazac et Chaulieu" ou "Chaulieu, haut site Balzacien". Il est probable que le choix de ce nom soit dû à un certain Guillaume Amfrye abbé de Chaulieu, poète libertin (1639-1720) qui n'entretint également aucun rapport avec ma commune d'adoption où aucune abbaye ne fut jamais signalée.

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    1. Dans la foultitude de thèses et d'études qu'a suscitées Balzac, ce serait bien le diable s'il n'y en avait pas au moins une pour apaiser vos angoissantes et primordiales interrogations !

      Enfin, je suppose…

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  10. Il est très bien ce journal !
    Il a l’avantage de permettre au lecteur de s’y retrouver : tantôt excellent 😀, tantôt tranquille.

    Je crois que l’utilisation de « tantôt » ne va pas convenir.

    Hélène

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    1. Tantôt, en effet, ne convient guère, dans la mesure où l'on peut être à la fois excellent et tranquille (tout comme on peut, à l'inverse, être mauvais et agité…).

      Mais je prends le compliment !

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  11. Relecture de Proust et Balzac qui en prennent pour leurs grades.
    Surtout je retiens ce passage qui en dit long
    "Cela tendrait à me confirmer dans ce que je pense depuis quelque temps, à savoir qu'on ne devient jamais adulte ; que l'âge adulte n'existe pas réellement. On ne sort jamais de l'adolescence, on passe le temps à mimer ce qu'on croit être des attitudes et des positions d'adultes, en se modelant plus ou moins sur l'image que l'on a de ses parents (qui, eux-même, trente ans plus tôt, etc.), en attendant qu'il se passe quelque chose, un déclic qui nous signifiera que, oui, cette fois ça y est, la vie véritable a vraiment commencé, on va voir ce qu'on va voir. Et un jour, quand cette adolescence vague a duré suffisamment d'années, on bascule d'un coup dans la vieillesse, pour ne pas dire dans la vieillardise. Je suppose qu'on doit être plus apte à se rendre compte de ce phénomène quand on n'a pas la charge d'enfants, mais ce n'est même pas certain. Pourtant, si, tout de même : de par leur statut, les parents doivent être contraints de jouer leur rôle d'adultes avec davantage de force et de conviction (pour que leur marmaille avale l'hameçon avec l'appât…). Et, à la longue, ils doivent bien finir par y croire eux-mêmes. Il faudrait essayer de creuser et de développer un peu tout ça, mais… j'ai passé l'âge."
    Si vous étiez allongé sur le divan, et que j'étais psychanalyste, je vous dirais de poursuivre au contraire...

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    1. Le problème est que, à mon âge, quand on s'allonge sur un divan c'est pour s'y endormir presque instantanément : le psychanalyste que vous n'êtes heureusement pas n'y trouverait guère son compte…

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    2. Il y a quand même les rêves, même si vous les oubliez en vous réveillant, mais votre cerveau ne peut pas s'arrêter de fonctionner. Certaines dictatures torturaient les prisonniers simplement en les réveillant au stade du rêve. Libérés au bout de quelques jours, sans la moindre trace de coups, la plupart devenaient fous, beaucoup se suicidaient.

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    3. Pour moi, c'est l'adolescence et la vieillesse qui sont des créations sociales.

      Je crois qu'au départ, il n'y avait que la pré-puberté ( enfance) et la post-puberté ( productions diverses : enfants, tâches sociales ), avec la mort bien avant l'arrivée du gâtisme.

      Les choses ont changé lorsqu'il a fallu des préparations post-école primaire de plus en plus longues avant de travailler (invention de l'adolescence), et l'allongement de l'espérance de vie et la retraite, avec leurs déchéances progressives physiques et mentales et leur inutilité sociale.

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    4. PS- Évidemment, ceci n'est vrai que si on ne considère l'être humain que dans sa fonction (re) productrice, l'" homo
      oeconomicus". Mais si on se pose la question de sa véritable nature(de façon totalement athée pour ne pas s'en tirer par des portes de sortie surnaturelles),
      si on évite des termes renvoyant à l'économie ( son but, sa nature, son utilité, etc.) ça devient... compliqué !

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    5. Si vraiment vous pouvez vous endormir ainsi, Pensez à faire un dépistage du SAS, je vous laisse le soin de vérifier que cela n'a pas de rapport avec votre ami Gérard de Villiers.
      Pour notre ami Elie, graphomane invétéré, qui soigne sa névrose en ligne avec l'aide d'un autre ami de gauche en surpoids, je recommande la lecture de la psychanalyse Jungienne, qui pourra l'éclairer sur une certaine vision de la nature humaine.

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    6. Parce que vous croyez aux névroses collectives ? Si tout le monde était comme moi, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue.

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  12. Puisque vous parlez longuement de Proust, j'y suis entré comme déjà dit ici quelque part que j'avais acheté la version sonore narrée par André Dussollier. J'ai enfin appris que signifiaient "du côté de chez Swann" et "Le côté des Guermantes" et que cela avait rapport avec la géographie de Combray. Il y a aussi ce curieux sentiment de celui de se retrouver dans un endroit familier qu'on a toujours fréquenter sans pourtant n'y avoir presque jamais mis les pieds, hors les 50 premières pages. À l'écoute (pour ne pas dire à la lecture), je connaissais déjà Tante Léonie, Françoise, un peu Swann, et un peu le caractère de Mme Verdurin...très bien campé par Dussollier, je me disais d'ailleurs que c'était là pour moi le rôle pour lequel il restera dans ma mémoire, bien plus que pour 3 hommes et un couffin ou Tanguy. Puisque que vous intéressez à toutes les études proustiennes, j'ai vu passer un nouveau livre d'Antoine Compagnon, un honorable de la république des lettres, Proust du côté juif...je ne sais pas de quoi il en retourne, mais la description du petit copain Bloch du narrateur était tout à fait drôle...Sinon, pour continuer, j'ai trouvé quelques ressemblances entre Swann et le Portnoy de Roth, dans le sens où les deux, sortes de fils prodigues à leur manière, s'amourachent d'une petite pépé, hors de leurs classes, qu'ils en ont plus ou moins conscience, que ça leur rend malheureux ainsi que leur entourage...Pour une raison tout à fait inconnue, les éditions Thélème, donc qui éditent cette version sonore ont décidé au 4/5ème du livre de changer le narrateur, donc André Dussollier est remplacé par Lambert Wilson, absolument grotesque de changer la voix du narrateur en plein cours...

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    1. J'ai également "calé" au moment de l'entrée en scène de Lambert…

      Pour ce qui est de votre parallèle Swann/Portnoy, je ne saurais dire : il y a bien trop longtemps que j'ai lu le livre de Roth, écrivain qui, par ailleurs, ne me sied guère.

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