Un certain nombre de blogo-gens me tient pour un individu facilement ironique, voire "provocateur" (c'est leur grand mot, lorsqu'il s'agit d'évacuer rapidement une idée qui leur déplaît tellement qu'ils n'osent même pas en discuter, ni même envisager d'en discuter).
Or, suis-je provocateur ? Ai-je même des idées ? Dans les deux cas, la réponse me paraît devoir être négative. En dehors des billets relevant de la plus complète bouffonnerie (tel celui qui, il y a deux ou trois jours, s'intitulait "Traquons l'imberbe !"), je ne crois pas faire de la provocation par plaisir. Mais je sais ce qui peut le faire croire.
C'est le fait que je n'ai jamais d'idée. Des sensations, cela m'arrive, comme à vous tous - des idées, jamais. Il se produit, bien évidemment, que des idées me traversent la tête, c'est humain. Elles sont toujours extérieures, jamais miennes.
"Bonjour, je me présente : je suis une idée.
- Enchanté, moi c'est Didier Goux. Entrez, prenez les patins, asseyez-vous. Je vous sers quelque chose ?"
Donc, l'idée se présente, ainsi qu'on vient de le voir. Pour qu'elle prenne corps, il m'est nécessaire de l'écrire, ici ou là, mais le plus souvent ici. Ce que je fais. Ensuite, seulement ensuite, je l'examine, l'évalue, la soupèse, la retourne, la... (oui, bon, on se calme). À l'issue de cet examen, parfois je l'adopte, parfois la rejette - le plus souvent l'affaire demeure indécidable. Parce que, fondamentalement, je m'en fous. Il n'empêche qu'elle reste écrite et que, pour vous, cela demeure et demeurera MON idée. Or, non, pas du tout. Ou peut-être. Mais pas sûr.
De toute façon, je ne tiens pas plus que cela à avoir des idées personnelles. Les vôtres me suffisent bien.
Or, suis-je provocateur ? Ai-je même des idées ? Dans les deux cas, la réponse me paraît devoir être négative. En dehors des billets relevant de la plus complète bouffonnerie (tel celui qui, il y a deux ou trois jours, s'intitulait "Traquons l'imberbe !"), je ne crois pas faire de la provocation par plaisir. Mais je sais ce qui peut le faire croire.
C'est le fait que je n'ai jamais d'idée. Des sensations, cela m'arrive, comme à vous tous - des idées, jamais. Il se produit, bien évidemment, que des idées me traversent la tête, c'est humain. Elles sont toujours extérieures, jamais miennes.
"Bonjour, je me présente : je suis une idée.
- Enchanté, moi c'est Didier Goux. Entrez, prenez les patins, asseyez-vous. Je vous sers quelque chose ?"
Donc, l'idée se présente, ainsi qu'on vient de le voir. Pour qu'elle prenne corps, il m'est nécessaire de l'écrire, ici ou là, mais le plus souvent ici. Ce que je fais. Ensuite, seulement ensuite, je l'examine, l'évalue, la soupèse, la retourne, la... (oui, bon, on se calme). À l'issue de cet examen, parfois je l'adopte, parfois la rejette - le plus souvent l'affaire demeure indécidable. Parce que, fondamentalement, je m'en fous. Il n'empêche qu'elle reste écrite et que, pour vous, cela demeure et demeurera MON idée. Or, non, pas du tout. Ou peut-être. Mais pas sûr.
De toute façon, je ne tiens pas plus que cela à avoir des idées personnelles. Les vôtres me suffisent bien.
Mmouais.. bof, je trouve quand même que vous ne vous rendez pas justice et avez toujours la dent dure envers ces blogueurs qui vous reconnaissent l'ironie en qualité.
RépondreSupprimerOui, je vous trouve ironique, et un tantinet poil à gratter, à la Desproges et tant que c'est pas du délit de sale gueule, façon je m'énerve sur un accent, ou un pseudo, vos commentaires ont, à défaut d'idée puisque vous prétendez ne pas en avoir, le talent de faire avancer le débat, de lui donner un autre éclairage, ou parfois, de le relancer.
Bon, là, je crois que je viens de laisser mon plus long commentaire sur votre blog et je n'ai pas envie de me relire, alors pardonnez les coquilles, merci.
Et tapez pas trop fort.
Merci bis.
D’abord, le fait qu’il vous vienne à l’idée que vous n’auriez pas d’idées est une idée.
RépondreSupprimerEnsuite, vous vous faites de l’idée une conception dualiste héritée (notamment) de Descartes. Or si on se place d’un point de vue jameso (william, le frère)- wittgensteino- rortyen, il n’existe pas d’idée indépendante d’un contexte social, d’une situation physique, ou d’objectifs pratiques donnés. Autrement dit, on ne peut considérer qu’ « avoir une idée » serait quelque chose de particulier, définissable de manière théorique, indépendamment d’un situation pratique. Dans cette optique, il n’y a pas de différence de nature –même s’il y a une différence de portée ou d’importance- entre l’invention de la phénoménologie et ce qui vous vient à l’esprit quand vous voulez évitez que Swann mange la pâtée de Bergotte ou le contraire. Ce qui peut (le cas échéant) faire la différence entre Husserl et Didier Goux n’est pas que l’un a des idées et l’autre non mais le contexte général au sein desquelles ces idées agissent et interagissent.
Il y a put etre d'autres diffrebes entre Husserl et Goux. Husserk avait -il un chien? Un chat? De l'humour? Un blog?
RépondreSupprimerEn ce qui me concerne, je n'ai non seulement pas d'idée, mais pas de talent non plus.
RépondreSupprimerJe dois faire semblant pour exister. Le mieux serait de fermer ma gueule mais il faut que l'idée me vienne pour y arriver.
J'attends toujours.
@ Tang : arrêtez d'écrire bourré !
RépondreSupprimer@ NV : je vous vois rire, pendant que vous écrivez ce qui précède...
@ Dom : si vous n'étiez point mariée ni moi, j'entamerais volontiers un dialogue à but éminemment sexuel (bien que vous fussiez considérablement blonde). Mais j'adore absolument ces petites cernes que vous avez sous les yeux et vous rendent - excusez-moi - tout particulièrement bandante.
@ Sniper : votre commentaire est arrivé pendant que je rédigeais (péniblement) ma déclaration d'amour à Dom...
RépondreSupprimer(Je ne vous raconte pas ce que je vais me prendre dans la tronche, au retour de l'Irremplaçable...)
j'ai pas d'idée de commentaire...
RépondreSupprimerSi je ne me trompe, il vous reste 13 mn pour écrire le mot : serein (nom masculin). Si je l'ai manqué dans votre texte, disons que j'aurai un gage. Si cela vous convient, bien sûr !
RépondreSupprimerEh oui, mais le fait est que finalement les gens préfèrent encore les provocateurs aux gens qui se disent sans idées ! Du moins c'est l'impression que j'en ai à force de dire que je m'en fous, que ça ne m'intéresse pas, que je suis sans opinion, et de voir la réaction des gens qui en résulte...
RépondreSupprimerAh ce besoin de se vautrer dans sa basse cour... en se prétendant de la même pâte qu'elle. Sur son rideau perché, Georges triomphe : même pas une savonnette... une éponge... qui se repait, se répand, se répond, se repent.
RépondreSupprimerPardon si je ne réponds pas à chacun, mais aujourd'hui, j'ai école...
RépondreSupprimerConsidérablement blonde, certes, mais justement, le hasard faisant bien les choses, quand il m'arrive de dire un truc intelligent, cela surprend tout le monde.(moi y compris diront les grincheux)
RépondreSupprimerPour les cernes, mon époux partage entièrement votre point de vue, ce n'est finalement que moi qui m'en passerais bien (de mes cernes, pas du mari).
Vous avez tort, Dom, grand tort (et votre mari m'est, a priori, fort sympathique) : les cernes chez les femmes ont un pouvoir puissamment érotique (le côté "grande baiseuse, je suppose...), et veuillez prier votre époux de n'en prendre point ombrage...
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