Un garçon charmant et de grande culture, ce Pascal. Mais capable aussi d'exercer une saine moquerie dont il m'arrive de faire les frais. Ainsi, il y a deux ou trois semaines, lorsque j'ai annoncé ici même que je venais de commander le Malevil de Robert Merle, il a ironisé à peu près sur ce mode : « Malevil ? Ce roman qu'on lit généralement en classe de 3e ? »
L'ayant terminé ce matin, je dois reconnaître que Pascal avait entièrement raison dans son jugement : Malevil est loin d'être un chef-d'oeuvre. Il y a là un côté "Robinsons suisses" un peu agaçant ; qui, en tout cas, empêche de prendre cette existence post-atomique au sérieux. On dirait plutôt d'un camp de vacances, où, en dehors des problèmes purement matériels de l'existence, on ne se pose guère de questions - et rarement les bonnes lorsqu'on le fait. On a parfois l'impression de contempler des gens à qui, au fond, il n'est rien arrivé, ou si peu. Et jamais, chez aucun des protagonistes, le moindre vertige, d'aucune sorte. L'humanité est morte, entièrement détruite ? Soit ! on va la construire, qu'à cela ne tienne ! Allez, au boulot, les p'tits gars !
Cela dit, il est possible que je sois trop sévère avec le roman de Merle : ma lecture a peut-être pâti de sa trop grande proximité avec celle de La Route, de Cormac McCarthy, qui, sur un thème très voisin, nous entraîne à des profondeurs incommensurables.
Mais comme je crois me souvenir que le très-digne Pascal n'a pas aimé non plus La Route, je risque encore une fois de me prendre un retour de volée...
L'ayant terminé ce matin, je dois reconnaître que Pascal avait entièrement raison dans son jugement : Malevil est loin d'être un chef-d'oeuvre. Il y a là un côté "Robinsons suisses" un peu agaçant ; qui, en tout cas, empêche de prendre cette existence post-atomique au sérieux. On dirait plutôt d'un camp de vacances, où, en dehors des problèmes purement matériels de l'existence, on ne se pose guère de questions - et rarement les bonnes lorsqu'on le fait. On a parfois l'impression de contempler des gens à qui, au fond, il n'est rien arrivé, ou si peu. Et jamais, chez aucun des protagonistes, le moindre vertige, d'aucune sorte. L'humanité est morte, entièrement détruite ? Soit ! on va la construire, qu'à cela ne tienne ! Allez, au boulot, les p'tits gars !
Cela dit, il est possible que je sois trop sévère avec le roman de Merle : ma lecture a peut-être pâti de sa trop grande proximité avec celle de La Route, de Cormac McCarthy, qui, sur un thème très voisin, nous entraîne à des profondeurs incommensurables.
Mais comme je crois me souvenir que le très-digne Pascal n'a pas aimé non plus La Route, je risque encore une fois de me prendre un retour de volée...
Ben oui le journalisme est l'école de la rigueur intellectuelle, ce qui devait être dit à été dit ! Seule la contre-révolution des petits marquis pourrait essayer de vous contredire méchamment ...
RépondreSupprimeriPidiblue camarade de la lutte finale
Vous êtes moqué pour Merle ?
RépondreSupprimerAh je suis d'accord. C'était tout de même bien écrit avec en belle langue du midi - ou alors on s'y serait cru - mais le côté scout... Les femme reproductices, aussi, me gênaient un peu. Mais bon, ça sentait quand-même le roman d'aventure, il n'y en a pas tant de ces jours
RépondreSupprimerC'est ça : c'est un honnête roman d'aventure, à prendre comme tel. Mais, à choisir, je préfère nettement L'Île au trésor de Stevenson.
RépondreSupprimerMerci pour le compliment.
RépondreSupprimerJe dirais exactement la même chose du Camp des saints de Raspail. Scout de gauche, scout de droite mais scouts toujours. C'est là que se fait la différence entre les amateurs de livres et les idéologues.