Les autres années, au moment des départs en vacances de Noël, l’Irremplaçable et moi sacrifions à l’innocent plaisir de nous poster devant notre téléviseur aux alentours de huit heures du soir, et nous nous gaussons d’abondance face au spectacle réjouissant de milliers d’imbéciles à bonnets et à skis (sur le toit, les skis, hein !) coincés pendant des heures dans leurs voitures, sur les routes menant à leurs stations de merde blanche. Cette année, on a innové, en prenant le chemin du sud en même temps qu’eux, ce samedi matin d’après Noël ; comme ça, pour voir…
On a vu. À la hauteur d’Avallon, on était déjà à touche-touche sur les trois voies de l’autoroute, et notre vitesse oscillait entre quarante à l’heure et rien. J’ai décidé que ça suffisait comme ça, et Catherine nous a derechef bricolé un itinéraire bis de première bourre. Vézelay nous a vu passer au pied de sa colline éternelle, le stade Geoffroy-Guichard itou, ainsi qu’une quantité impressionnante de villes et villages. Bref, on s’est méchamment détournés, afin d’éviter les pièges de Lyon (les fameux « bouchons lyonnais »…). Évidemment, ce faisant (et cette perdrix, sur le siège voisin), nous avons perdu du temps ; et d’autant plus que j’étais tenu d’adopter une conduite de GI Joe - pas d’point. J’ai forgé cette expression à partir de « GI Joe - pas d’pattes », l’un des mini-sketchs les plus réussis des Têtes à claques (celui intitulé "Les Scouts") : ça nous a amusés toute la semaine. L’attitude routière du GI Joe – pas d’point consiste à respecter scrupuleusement les limitations de vitesse, même quand elles semblent absurdes, à bien marquer les « stop », ne pas téléphoner au volant, etc., afin de retenir sur son permis de conduire les trois malheureux points qui s'y trouvent encore et doivent servir deux ans. Le grand réconfort du GI Joe – pas d’point est de constater qu’il a tout plein de petits camarades de régiment sur la route : ceux qui écrasent le frein dès qu’ils croient entr’apercevoir un panneau d’entrée en agglomération.
Finalement, j’ai tout de même refilé le guidon à Catherine qui, en tant que GI Jane - plein d’points, pouvait se permettre les quelques écarts qui me sont désormais interdits. Cela ne nous a pas empêchés d’arriver à Lussan par la nuit noire. Heureusement, on avait du whisky dans la boîte à gants, et le taulier du gîte avait pensé à faire des glaçons.
Le lendemain matin, quand on a ouvert la porte, on a découvert la vue qui sert d’illustration à ce navrant billet. On était dimanche, il faisait un temps superbe, et nous avions rendez-vous, l’après-midi, dans un très charmant village gardois, avec une certaine Mère Castor…
On a vu. À la hauteur d’Avallon, on était déjà à touche-touche sur les trois voies de l’autoroute, et notre vitesse oscillait entre quarante à l’heure et rien. J’ai décidé que ça suffisait comme ça, et Catherine nous a derechef bricolé un itinéraire bis de première bourre. Vézelay nous a vu passer au pied de sa colline éternelle, le stade Geoffroy-Guichard itou, ainsi qu’une quantité impressionnante de villes et villages. Bref, on s’est méchamment détournés, afin d’éviter les pièges de Lyon (les fameux « bouchons lyonnais »…). Évidemment, ce faisant (et cette perdrix, sur le siège voisin), nous avons perdu du temps ; et d’autant plus que j’étais tenu d’adopter une conduite de GI Joe - pas d’point. J’ai forgé cette expression à partir de « GI Joe - pas d’pattes », l’un des mini-sketchs les plus réussis des Têtes à claques (celui intitulé "Les Scouts") : ça nous a amusés toute la semaine. L’attitude routière du GI Joe – pas d’point consiste à respecter scrupuleusement les limitations de vitesse, même quand elles semblent absurdes, à bien marquer les « stop », ne pas téléphoner au volant, etc., afin de retenir sur son permis de conduire les trois malheureux points qui s'y trouvent encore et doivent servir deux ans. Le grand réconfort du GI Joe – pas d’point est de constater qu’il a tout plein de petits camarades de régiment sur la route : ceux qui écrasent le frein dès qu’ils croient entr’apercevoir un panneau d’entrée en agglomération.
Finalement, j’ai tout de même refilé le guidon à Catherine qui, en tant que GI Jane - plein d’points, pouvait se permettre les quelques écarts qui me sont désormais interdits. Cela ne nous a pas empêchés d’arriver à Lussan par la nuit noire. Heureusement, on avait du whisky dans la boîte à gants, et le taulier du gîte avait pensé à faire des glaçons.
Le lendemain matin, quand on a ouvert la porte, on a découvert la vue qui sert d’illustration à ce navrant billet. On était dimanche, il faisait un temps superbe, et nous avions rendez-vous, l’après-midi, dans un très charmant village gardois, avec une certaine Mère Castor…
Evidemment, la route quand on a une co-pilote pétée de points, c'est plus facile
RépondreSupprimerVous avez bien fait, ne vous arrêtez du coté d'Avallon, y a quelques de ritals à la con de la même famille que moi :)
RépondreSupprimerMais c'est charmant cet endroit, ça ne peut être que dans le Sud.
RépondreSupprimerUn bon début, Didier, racontez-nous la suite, arf, arf!
RépondreSupprimerDorham, ma grand-mère a une maison à Montréal. Ça tombe, quand j'allais au marché d'Avallon, ce bébé braillard dans sa poussette, c'était vous !
RépondreSupprimerMeilleurs vœux, il est encore temps!
RépondreSupprimerOlivier : ce fut mon principal critère, à l'époque de notre rencontre...
RépondreSupprimerDorham : en effet, le coup était risqué !
Mélina : ben oui, le Gard, quoi...
Orage : elle est programmée pour 8 h 36 demain matin.
Catherine : Dorham EST un bébé braillard...
Coucou : grand merci, et les miens en retour !
Moi une fois, je suis parti pour Lille d'Avallon et je me suis fait appelé Arthur.
RépondreSupprimerBon sinon, mes meilleurs voeux les Goux (des petits points en plus, c'est permis pour 2009)
Marrant, j'ai été voir le blog de la Mère Castor. Vu ses photos. Elle fait donc partie de la tribu des emmerdeuses de chiards, de celles qui nous ruinaient nos après-midis avec des poupées de chiffon mochissimes, des histoires marxistes à faire bailler un jésuite et un copinage à peine déguisé avec notre dirlo syndiqué comme elle.
RépondreSupprimerCela dit, comme disent les agents du FBI caractériels après avoir fait feu : "nothing personal, buddy".
K
Heureuse et douce année 2009 à vous...
RépondreSupprimerPuisque vous êtes de retour, je me permets de vous présenter, à vous ainsi qu'à votre épouse, mes meilleurs voeux pour l'année à venir.
RépondreSupprimerCeci dit, le nouvel an a un point commun avec les enterrements: tout le monde est gentil avec tout le monde, à ceci près que ce n'est pas le défunt qui est paré de toutes les vertues mais l'année naissante.
Ca me fait penser que les indiens péruviens de certains villages andins ont une coutume inverse à la notre. Une fois par an, ils se retrouvent sur la place du village, la plaza de armas. Là hommes, femmes, enfants se lattent grave la gueule, pour parler comme les jeunes, dans le but de solder leurs querelles,las querellas pendientes. Il arrive qu'il y ait un ou deux morts, mais c'est rare. Le reste du temps, il vivent en harmonie.
RépondreSupprimerAvallon ça cul sec.
RépondreSupprimerN.B. : Désolé, mais il est 6h30.
Catherine,
RépondreSupprimernan, je ne crois, j'y vais peu, en général (attention, poussée de parisianisme aiguë), ce sont les provinciaux qui montent nous voir.
(Huées de la foule en colère)...
(c'est en partie faux, j'ai de la famille en Bretagne que nous allons visiter souvent)
Martin Lothar : meilleurs voeux également. Pour les points, rien de récupérable pour moi avant octobre 2010...
RépondreSupprimerK : Ah, non, je crois que vous vous trompez, là...
Unevilleunpoème : merci beaucoup.
Manutara : meilleurs voeux à vous et content d'avoir de vos nouvelles. Quant aux Indiens du Pérou, ils pourraient tout de même se mettre au cramage de bagnoles, pour vivre pleinement leur époque.
Nicolas : ça, pour avaler, il y a de quoi, dans cette région.
Dorham : Je... Ah, non, rien : c'est pas à moi que vous causez...