Je sais bien que je l'ai déjà dit, mais je le répète : rien de plus important, pour un chien, que son nom. C'est une chose qui scelle un accord. Et qui dit des choses sur le maître, sinon sur l'animal.
Par exemple, il me semble détestable de donner à un chien un prénom d'humain (l'inverse est vrai aussi, mais, jusqu'à présent, moins fréquent) : ça dénote, ça connote, c'est nul : j'en connais, néanmoins.
Chez nous, snobisme aidant, tout le monde le sait désormais, les bestiaux ont tous des noms proustiens. On a eu Balbec, on a Swann et Bergotte. On a eu, très fugitivement un Charlus : plus un chat, en même temps que Balbec, qui s'est très logiquement appelé Cabourg.
Cet après-midi, j'ai cherché à savoir à quelle lettre on en était. Lorsque j'ai vu que 2009 était l'année des "E", j'ai commencé à flipper. De fait – vérifiez vous-mêmes –, la liste des personnages proustiens commençant par cette lettre est considérablement réduite. En réalité, il n'y en a qu'un d'utilisable.
Limite prononçable (essayez, pour voir). Je me suis assez moqué de Renaud Camus avec son “Homps”... D'un autre côté, c'est ça ou rien. De plus, on a déjà Bergotte, l'écrivain ; comment résister à l'envie d'avoir le peintre ? Avec, en coin de l'œil, si on vit assez vieux pour arriver à l'année des "v", la perspective d'avoir un jour un petit Vinteuil.
L'Irremplaçable, une fois de plus, a dénoué le nœud gordien : « On n'aura qu'à l'appeler Monsieur Biche. »
Pas con.
Par exemple, il me semble détestable de donner à un chien un prénom d'humain (l'inverse est vrai aussi, mais, jusqu'à présent, moins fréquent) : ça dénote, ça connote, c'est nul : j'en connais, néanmoins.
Chez nous, snobisme aidant, tout le monde le sait désormais, les bestiaux ont tous des noms proustiens. On a eu Balbec, on a Swann et Bergotte. On a eu, très fugitivement un Charlus : plus un chat, en même temps que Balbec, qui s'est très logiquement appelé Cabourg.
Cet après-midi, j'ai cherché à savoir à quelle lettre on en était. Lorsque j'ai vu que 2009 était l'année des "E", j'ai commencé à flipper. De fait – vérifiez vous-mêmes –, la liste des personnages proustiens commençant par cette lettre est considérablement réduite. En réalité, il n'y en a qu'un d'utilisable.
ELSTIR
Limite prononçable (essayez, pour voir). Je me suis assez moqué de Renaud Camus avec son “Homps”... D'un autre côté, c'est ça ou rien. De plus, on a déjà Bergotte, l'écrivain ; comment résister à l'envie d'avoir le peintre ? Avec, en coin de l'œil, si on vit assez vieux pour arriver à l'année des "v", la perspective d'avoir un jour un petit Vinteuil.
L'Irremplaçable, une fois de plus, a dénoué le nœud gordien : « On n'aura qu'à l'appeler Monsieur Biche. »
Pas con.
Monsieur, mais c'est humain ça.
RépondreSupprimerEt ell's'tire où ?
RépondreSupprimerNon non on ne pense pas au petit Vinteuil, passé un certain âge, un chien à la fois, parce que moi je me suis engagée à les récupérer si vous passez l'arme à gauche avant eux !
RépondreSupprimerSi un jour j'ai un chien, je l'appellerai Médor. Mais c'est pas gagné, vu que je n'aime pas les bêtes.
RépondreSupprimerBoris Elstir ? Pour un chien d'ivrogne, ça fait bien.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est un peu triste Eltsir contrairement à votre billet et vos commentateurs.
RépondreSupprimerPas con, enfin, ça reste une femme, quand même !
RépondreSupprimerY en a plein !
RépondreSupprimerSi vous pouviez toutefois éviter "Éporcheville" ?
Zette : oui, mais c'est pâs un prénom...
RépondreSupprimerChristine : elle s'tire chez nous, apparemment.
Nathalie : bon, d'accord, on oublie...
Fromageplus : on a aussi eu un chat qui s'appelait Rex.
Nicolas : ah, c'est malin ! mais skilébête, comme dirait Suzanne.
Mtislav : Triste ? Ah bon ?
J'avais pensé à Éporcheville, mais finalement...
Franssoit encore : oui, je sais qu'il y en a, seulement, il faut que cela fasse "nom de chien", et en plus que ce soit immédiatement identifiable comme nom proustien. Donc, par élimination, il ne restait plus qu'Elstir.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerVous ne parlez plus le mtislav dans le texte ? "triste sire".
Je craque ! moi qui n'ai eu que des caniches ou des bichons...
RépondreSupprimerIl y a aussi Egremont chez Proust.
Domage pour Eugène !
Bonne choix !
Je suis assez d'accord au sujet des prénoms humains. Mes aprents avaient eu la mauvaise idée d'appeler une chatte noire Mamadou, ce qui n'est certes pas du meilleur goût. Quand mon père a fait la connaissance d'un jeune homme prénommé Mamadou, il a eu beaucoup de mal à garder son sérieux...
RépondreSupprimerAu sujet de ce chien, pourquoi ne pas changer d'auteur ? Vous tenez absolument à Proust ?
Nicolas : une panne momentanée de cerveau, probablement...
RépondreSupprimerEgremont, pour un chien... Ça fait un peu "nom de fromage suisse", je trouve.
Shlabaya : on ne vas changer de tradition à nos âges, hein !
.. on vaS ? je rêveS?
RépondreSupprimergeargies bien sûr
pourquoi pas "nom d'un chien !"
RépondreSupprimerRhouuuuu ils sont trop mignons les chienchiens.. (moi aussi je peux faire le troll)
RépondreSupprimerEmmanuelle : pardon, mais comme troll vous êtes NULLE.
RépondreSupprimerElle est pas trop nulle ! Elle est trognon !
RépondreSupprimerElstir, pour un chien...
RépondreSupprimerPas d'autre E, c'est vrai.
F, ce n'est pas terrible non plus.
G comme Guermantes, vous avez deux ans à patienter.
Il y a Proust à la lettre, oui mais...
Je vous suggère Ebalbec.
Voila tout ce que vous devez savoir sur les noms de chiens:
RépondreSupprimerhttp://www.braquedubourbonnais.info/fr/nom-chien.htm