Dans le Balzac et son monde de Félicien Marceau, j'apprends une chose curieuse – curieuse sans doute seulement parce que je l'ignorais. Dans les Illusions perdues, il nous est donné à lire quatre des poèmes censément écrits par Lucien de Rubempré. Si le premier, À Elle, dédié à Mme de Bargeton, est bien dû à la plume de Balzac lui-même, il n'en va pas de même pour les trois sonnets qui l'accompagnent, Balzac en ayant passé commande, pour ainsi dire, à Mme de Girardin pour le premier (la Marguerite) et à un certain Lassailly pour le deuxième (le Camélia). Quant au troisième, intitulé la Tulipe, il est dû au talent de Théophile Gautier.
Et puisque je suis là, j'en profite pour signaler que ce livre de Félicien Marceau s'annonce remarquable – pour qui s'intéresse à La Comédie humaine bien entendu –, et que l'auteur semble tenir le petit Lucien Chardon en aussi piètre estime que moi-même, ce qui nous oppose tous les deux à Oscar Wilde, mais là n'est pas le propos.
Et puisque je suis là, j'en profite pour signaler que ce livre de Félicien Marceau s'annonce remarquable – pour qui s'intéresse à La Comédie humaine bien entendu –, et que l'auteur semble tenir le petit Lucien Chardon en aussi piètre estime que moi-même, ce qui nous oppose tous les deux à Oscar Wilde, mais là n'est pas le propos.
Je suis contre Oscar Wilde. Tout contre
RépondreSupprimerForte personnalité ce Balzac.
RépondreSupprimerTu le croises dans la rue tu songes aux forts des Halles.
Pourquoi, à chaque fois que je vois cette photo de Balzac, ais-je l'impression qu'il part pour l'échaffaud ?
RépondreSupprimerC'est quoi ces commentaires moisis ? Faites un effort les gars, là.
RépondreSupprimerEt puis, soyez plus clairs, on entraver que dalle à vos allusions...
Non non tzatza il n'y a pas d'allusions: ils sont moisis tout simplement.
RépondreSupprimerC'est relâche.
Emanu : vous ne courez pas grand risque...
RépondreSupprimerFredi : avec un regard différent, toutefois.
Corto : c'est la chemise ouverte, qui fait ça.
Tzatza : où ça, des commentaires moisis ?
Eh bien, voici une très belle manière de "boucler la boucle", ou plutôt - restons dans Balzac - de procéder au retour des personnages. En effet, nous débouchons sur Théophile Gautier; or, l'autre jour, vous citiez le grand Baudelaire, Baudelaire dont il faut peut-être rappeler que Gautier fut le dédicataire de ses Fleurs du mal. En tout cas, voilà ce qui s'appelle soigner sa ligne (éditoriale).
RépondreSupprimerSinon, je vous signale, Didier, qu'il y a quelques années j'ai pu voir dans la maison de Balzac, sise à Paris, rue Raynouard, à quelques pas de la Maison de la Radio, une grande fresque murale figurant l'arbre généalogique de tous les personnages de La Comédie. Prodigieux ! J'ignore si elle y est encore accrochée, ne m'étant contenté que du seul jardin lors de ma dernière visite. Accessoirement, on tombe aussi sur la cafetière de l'écrivain.
Sinon (bis), passer de Chardon à Rubempré est une preuve supplémentaire, si besoin était, de l'humour de Balzac, voire de son "cynisme". Pour demeurer dans l'"onomastique végétale" (?), c'est tout de même beaucoup plus drôle, et moins élégant, que passer de Poirier à Gracq...
J'aime énormément Balzac, et je déplore hélas ! qu'aujourd'hui nombreux sont ceux qui n'ont plus d'yeux et d'oreilles que pour les éternuements "socialeux" de Zola, mais ce n'est pas le sujet.
Enfin, merci pour le signalement de ce nouveau livre de Marceau.
Christophe : oh mais ce n'est pas du tout un nouveau livre ! Je ne l'ai pas sous la main à la minute, mais il doit bien avoir trente ou quarante ans. Mais ressorti en "Tel" il y a quelques années. Tenez, c'est ici.
RépondreSupprimerEt j'apprends à l'instant que Félicien Marceau a 97 ans et que son vrai nom est Louis Carette.
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec vous, cela dit, en ce qui concerne Balzac, qui fait partie des auteurs que je me retiens de relire, parce que dès que je plonge un demi-orteil dans La Comédie humaine, je m'y immerge totalement et n'en ressort que six mois plus tard.
RépondreSupprimerCela étant, je relirais volontiers Le Cabinet des Antiques. Et aussi La Rabouilleuse. Et peut-être bien Ursule Mirouet...
Le livre remonte à 1971 dans ce que Gallimard appelait à l'époque sa collection "soleil". Les chapitres sont organisés un peu comme des catalogues (les femmes, les lions, l'argent, la police) mais c'est d'une érudition rare et ça permet de se promener dans toute la Comédie. On sent que cet ouvrage date du temps d'avant le traitement de texte, quand les gens travaillaient avec fiches bristol et au crayon à papier...
RépondreSupprimerLe certain Lassailly n'est pas tout à fait incertain.
RépondreSupprimerSi je puis me permettre le Félicien Marceau mentionné par notre hôte et la série consacrée par Michel Butor(Improvisations sur Balzac)à Balzac sont des "indispensables" pour qui s'intéresse à cet auteur.
RépondreSupprimerEt ce "butor" n'en est pas un. Un drôle d'oiseau en vérité, mais surtout, un superbe poète.
RépondreSupprimerJe note Butor – auteur dont je ne suis guère familier, je dois bien dire...
RépondreSupprimerJe crois qu'il y trois volumes. Ce sont des cours donnés à Genève et ça n'a pas grand chose à voir avec le style de ses romans. C'est très lisible, pas du tout fumeux, et vraiment très très bon.
RépondreSupprimerNon, mais c'est reposant parfois
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