Les blogueurs sont des gens étonnants (oui, bon, pas tous). Les modernœuds en général sont des gens étonnants, avec leur vertu à géométrie variable., leurs indignations dans le sens du vent. Aujourd'hui, le réjouissant CSP nous gratifie d'un petit billet dans lequel il m'associe étrangement à Jérôme Leroy (je dis étrangement parce que Leroy et moi ne nous connaissons absolument pas et que, en outre, je me sens assez peu d'affinités avec lui, finalement), et où il nous traite tout tranquillement d'alcooliques, comme ça, en passant, sur le ton que l'on prend pour rappeler une évidence universelle.
Déjà, je ne sais pas ce qu'il en est de Leroy, mais enfin, en ce qui me concerne, je ne le suis nullement, alcoolique – et je suis navré de décevoir de ce point de vue. Pur coup de chance d'ailleurs, j'en conviens ; ivrogne tant qu'on voudra, mais alcoolique non. Évidemment que ce brave petit CSP se foutrait de moi si je venais lui rappeler que, citant mon vrai nom, il peut par cette assertion me causer un tort considérable (professionnellement) et que, partant, je serais fondé à le traîner devant je ne sais quel tribunal, chose qui bien entendu ne m'a pas effleuré l'esprit une seconde. – Mais c'est sans doute parce que j'avais trop bu, comme tous les soirs : il faudra que je pense, demain matin, quand je me serai désenglué de mon vomi quotidien, désencombré de ma casquette en plomb, débarrassé par quatre ou cinq bières de mes trémulations matutinales, à demander ce qu'il en pense à Jérôme Leroy. (On s'appelle tous les matins, Jérôme et moi : – T'as pris ta troisième bière ? – Non, j'en suis à la première... – Feignasse ! Comme on est encore bourré de la veille, on ne comprend rien à ce qu'on se raconte – on rigole bien, Jérôme et moi.)
Bref, il ressort que, pour ces gens-là, on devient une pourriture nazoïde dès que l'on émet un doute, aussi léger soit-il, sur les bienfaits de l'immigration (exemple pris totalement au hasard...) ou sur l'exemplaire moralité républicaine de tel tri ou quadrigame barbu, toucheur d'allocs en tous genres et bâcheur de femelles, mais qu'eux peuvent tout tranquillement taxer quelqu'un d'alcoolisme – lequel est censé être, je le rappelle, une maladie, donc un truc vachement bien et vachement de gauche. Dans le même temps, si, moi, je risque une plaisanterie sur les enfants mongoliens ou sur les aveugles qui s'emplâtrent la gueule dans un réverbère, je vais illico passer pour un monstre. Mais se moquer de supposés alcooliques (à condition qu'ils aient été au préalable estampillés de droite, bien entendu, sinon c'est tromper) ou faire des blagues atroces sur les vieux, ça c'est très fun. Le signe d'une belle indépendance d'esprit, le paraphe du mec à la redresse.
Eh bien, n'en déplaise à ce pauvre CSP, mimant la révolution dans son HLM pourri, où non seulement je n'accepterais pas de vivre mais où je rechignerais à mourir, je préfère prendre une murge tout seul dans mon salon en écoutant L'Offrande musicale que d'aller pousser de la fonte avec lui dans sa salle Garden-Truc de pue-la-sueur RMistes.
Bon, il est vrai que je l'avais un peu titillé avec mon billet d'hier soir. Le pis est que je ne peux me défendre d'une certaine sympathie, bien réelle, pour ce garçon. Je le trouve rafraîchissant, il me rajeunit. Je vois assez bien ce qu'il va devenir, ce Drogo de la révolution mondiale. Et, parfois, j'ai l'impression qu'il le voit aussi. D'où ses trépignements. Tu peux dormir, jolie et musculeuse sentinelle : l'ennemi ne viendra pas.
Déjà, je ne sais pas ce qu'il en est de Leroy, mais enfin, en ce qui me concerne, je ne le suis nullement, alcoolique – et je suis navré de décevoir de ce point de vue. Pur coup de chance d'ailleurs, j'en conviens ; ivrogne tant qu'on voudra, mais alcoolique non. Évidemment que ce brave petit CSP se foutrait de moi si je venais lui rappeler que, citant mon vrai nom, il peut par cette assertion me causer un tort considérable (professionnellement) et que, partant, je serais fondé à le traîner devant je ne sais quel tribunal, chose qui bien entendu ne m'a pas effleuré l'esprit une seconde. – Mais c'est sans doute parce que j'avais trop bu, comme tous les soirs : il faudra que je pense, demain matin, quand je me serai désenglué de mon vomi quotidien, désencombré de ma casquette en plomb, débarrassé par quatre ou cinq bières de mes trémulations matutinales, à demander ce qu'il en pense à Jérôme Leroy. (On s'appelle tous les matins, Jérôme et moi : – T'as pris ta troisième bière ? – Non, j'en suis à la première... – Feignasse ! Comme on est encore bourré de la veille, on ne comprend rien à ce qu'on se raconte – on rigole bien, Jérôme et moi.)
Bref, il ressort que, pour ces gens-là, on devient une pourriture nazoïde dès que l'on émet un doute, aussi léger soit-il, sur les bienfaits de l'immigration (exemple pris totalement au hasard...) ou sur l'exemplaire moralité républicaine de tel tri ou quadrigame barbu, toucheur d'allocs en tous genres et bâcheur de femelles, mais qu'eux peuvent tout tranquillement taxer quelqu'un d'alcoolisme – lequel est censé être, je le rappelle, une maladie, donc un truc vachement bien et vachement de gauche. Dans le même temps, si, moi, je risque une plaisanterie sur les enfants mongoliens ou sur les aveugles qui s'emplâtrent la gueule dans un réverbère, je vais illico passer pour un monstre. Mais se moquer de supposés alcooliques (à condition qu'ils aient été au préalable estampillés de droite, bien entendu, sinon c'est tromper) ou faire des blagues atroces sur les vieux, ça c'est très fun. Le signe d'une belle indépendance d'esprit, le paraphe du mec à la redresse.
Eh bien, n'en déplaise à ce pauvre CSP, mimant la révolution dans son HLM pourri, où non seulement je n'accepterais pas de vivre mais où je rechignerais à mourir, je préfère prendre une murge tout seul dans mon salon en écoutant L'Offrande musicale que d'aller pousser de la fonte avec lui dans sa salle Garden-Truc de pue-la-sueur RMistes.
Bon, il est vrai que je l'avais un peu titillé avec mon billet d'hier soir. Le pis est que je ne peux me défendre d'une certaine sympathie, bien réelle, pour ce garçon. Je le trouve rafraîchissant, il me rajeunit. Je vois assez bien ce qu'il va devenir, ce Drogo de la révolution mondiale. Et, parfois, j'ai l'impression qu'il le voit aussi. D'où ses trépignements. Tu peux dormir, jolie et musculeuse sentinelle : l'ennemi ne viendra pas.
6) Keskilénul!
RépondreSupprimerTiens je ne connaissais pas Jérome Leroy qui a écrit un Poulpe l'année dernière donc...
Quand on pense à ce qu' a été le véritable Comité de Salut Public! ;-( pauvre Saint Just!!!
Je ne comprends pas : alcoolique n'est pas une insulte ! C'est presque un compliment.
RépondreSupprimerJérôme Leroy n'est pas du tout un alcoolique. Il y erreur ! Je le connais. Il joue milieu de terrain au Stade Rennais. Un peu cabochard, un peu mal embouché, mais un esprit d'une propreté remarquable et un talent de footballeur reconnu par ses pairs...
RépondreSupprimerSacré compliment, Didier !
Allez hop ! Coluche : "Un alcoolique, c'est quelqu'un que vous n'aimez pas et qui boit autant que vous."
RépondreSupprimerSinon, l'autre soir, à Strasbourg, à l'issue d'un machin autour de cette question Que peut la littérature ? - oui, bon, ça va... -, avec, entre autres, Renaud Camus, Alain Finkielkraut et Jérôme Leroy, de votre part j'ai salué qui vous savez, cher Didier, puis, ensuite, j'ai bu un coup avec Jérôme Leroy. C'était bien.
Bon Dieu, Bohren, vous m'étonnerez toujours : Coluche est donc une de vos références ??? Ça alors…
RépondreSupprimerAlcoolique ou pas, Jérôme Leroy parlait très bien en janvier dernier de l'Argent.
RépondreSupprimer"Bon Dieu, Borhen (...)"
RépondreSupprimerDieu merci, si je puis dire, votre art de la ponctuation est sans faille, cher Georges.
Chr. Borhen, vos lettres, elles sont écrites à l'encre sympathique?
RépondreSupprimerDésolé, c'était votre quart d'heure de détestation, à toi et à l'autre, et voilà que je vous l'ai involontairement volé, en prenant votre place dans les commentaires. Mais je n'y suis pour rien, promis, je ne me suis pas inscris, je n'ai pas fait secrètement ma demande comme pour la légion d'honneur!
RépondreSupprimerGeargies : mais moi non plus, je ne le connais pas ! En revanche je connais certains de ses ennemis...
RépondreSupprimerNicolas : surtout quand on voit d'où vient la prétendue insulte.
Lediazec : peut-être qu'il picole en cachette ?
Christophe : et il n'a pas roulé sous l'estrade à la fin ?
Georges : je ne l'avoue qu'en tout petit comité, comme ici, mais Coluche m'a beaucoup fait rire, entre 18 et 23 ans.
Fredi : mais ses billets sur Causeur sont souvent très bien.
XP : mais qu'est-ce que tu racontes ?
Entre nous soi dit, son billet au CSP est fort divertissant mais, somme toute, limité à de l'invective facile, non ? Pourquoi lui donner tant de relief ?
RépondreSupprimerCorto : parce qu'il m'amuse, au fond.
RépondreSupprimerXP : ah oui, pardon, je n'avais pas vu que tu étais allé batailler avec le pousseur de fonte...
RépondreSupprimer@Didier
RépondreSupprimerBin je raconte que ce billet vous éait consacré, à vous et à l'autre, c'était le vôtre... Et puis patatra, les commentateurs ce sont mis à m'insulter moi, allant jusqu'à vous oublier, ce qui n'est pas très poli.
Batailler?
RépondreSupprimerVoilà un bien grand mot pour une bien petite chose!
Oh, c'est pas grave, il m'insultera un autre jour ! En plus, il me semble que nous avons la même vision du personnage : moi aussi, il m'amuse beaucoup.
RépondreSupprimerTiens, les commentaires se croisent et on n'y comprend plus rien...
RépondreSupprimermoi aussi, il m'amuse beaucoup.
RépondreSupprimerEt moi je lui trouve du talent.
Je peux?
Fredi : mais oui, vous pouvez ! Je ne suis pas si loin de lui en trouver moi-même, d'ailleurs.
RépondreSupprimerLa grande différence entre lui et moi, c'est que ses commentateurs sont presque tous de parfaits crétins, alors que les miens sont brillants.
(Un peu de lèche, ça ne fait jamais de mal...)
C'est ennuyeux ces échanges entre adversaires locaux.
RépondreSupprimerC'est bien d'avoir des détracteurs, des ennemis. Les ennemis sont fiables, toujours présents et on s'attache à eux à la longue.
Méfiez-vous plutôt de vos admirateurs, de vos «amis», les couteux viennent généralement de ce côté!
Accent Grave
Bof, se beurrer et pousser de la fonte aboutit souvent au même résultat : parfois, on finit par s'enculer les uns les autres sous les douches. Y a pas de mal ! Parait que c'est "in" (sans mauvais jeu de mots - bon, en fait si !)
RépondreSupprimerAh, mince, va falloir que je précise que je ne suis pas homophobe, merci de ne pas prévenir les autorités...
RépondreSupprimerTrop tard : la HALDE doit déjà être sur votre paillasson...
RépondreSupprimerSaperlipopette !
RépondreSupprimerVous trouvez vraiment qu'il a du talent ? Je ne vous crois pas.
RépondreSupprimerDu talent est sans doute trop dire. Disons qu'il écrit en français et n'est pas dénué d'humour.
RépondreSupprimerDorham, une participation a "on a tout essayé" vous tente? :)
RépondreSupprimerCorto,
RépondreSupprimerSi c'est aussi peu engageant que de lire 60 millions de consommateurs, je n'ai rien contre...
(j'aime trop les femmes, j'ai déjà dû beaucoup lutter pour cesser d'être complètement obsédé par elles)
"ils iront bouder en cherchant encore de l'attention auprès des 12 névrosés qui leur servent de lectorat et qui se tiennent au chaud en rond dans des commentaires qui donnent un aperçu assez significatif de l'idée de déchéance humaine."
RépondreSupprimernan mais c'est de nous qu'il cause, là? Des névrosés? Monsieur est trop bon! Des schizophrènes, il devrait dire. Des paranos, des nazis et des nauséabonds, je veux bien, mais des névrosés, là, il m'a vexée. Jamais je ne le lui pardonnerai. Je suis pas comme vous, Didier, qui n'appréciez que les gens qui vous détestent! Enfin, c'est ce que vous dites, par transfert de vous-même en votre jeunesse.
Oui, bon, n'exagérons rien non plus : j'aime bien qu'on m'aime un peu de temps en temps, hein !
RépondreSupprimerNote de service : Didier, ma blogroll est réparée. Si vous constatez un manque, téléphonez à la Comète.
RépondreSupprimerQu' est ce que je peux être d' accord avec Georges, j'me demande si c'est pas inquiétant , ça ?
RépondreSupprimerRestez calme mais à mon avis vous êtes foutu.
RépondreSupprimerEn bon rouge-brun, CSP finira probablement chez les fachos. Pourquoi pas chez Soral?
RépondreSupprimerOui c'est un peu l'impression que j'ai ces derniers temps , mébon c'est l'automne qui s'amene aussi...
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