lundi 25 avril 2011

C'est qu'ils commenceraient à s'y croire, nos camarades blogueurs !


Ah ! l'irrésistible odeur de la petite monnaie ! Elle a fini par venir chatouiller les narines du blogueur, c'était inévitable ; et depuis quelques jours il n'est plus question que de cela chez les blogobabillards, comme si ce temps pascal était de tout le plus approprié pour parler d'argent. Nos amis clavioteurs se sont émus de ce que certaines officines reprenaient à leur compte leurs petits billets sans leur verser le moindre sou en échange de leur travail. Vous avez bien lu : de leur travail. Car pour un certain nombre de blogomanes, donner son avis – le même que celui de son voisin de blog, le plus souvent –à propos d'une information que l'on n'a rien fait pour trouver et mettre en forme, c'est effectuer un travail. Ils réclament donc de pouvoir se blogoberger tout à leur aise, en encaissant de grasses piges à chaque fois qu'un lieu commun leur gouttera au bout des doigts. (On notera en passant que cette exigence de rémunération, cette soif de fric, c'est dans la blogosphère de gauche qu'elle se donne essentiellement à entendre – mais foin de vile polémique…)

Cela me fait penser à des enfants qui, parce qu'ils ont joué à la guerre durant une heure au pied de leur immeuble, iraient ensuite exiger leurs pensions d'anciens combattants.

18 commentaires:

  1. Z'auriez pu préciser qu'il y a des blogueurs de gauche qui ne sont pas d'accord vu qu'une partie de vos lecteurs assimilent mon blog à la gauchosphère...

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  2. C'est peut-être ça qui sépare l"homme de gauche de l'homme de droite:
    L'homme de gauche ne pense qu'au fric. D'ou l'expression de l'homme de droite décomplexé:"je n'ai pas de problème avec ça".

    Le gauche, lui, a un problème avec le fric. C'est même son problème, sa préoccupation fondamentale.

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  3. Ben oui XP, quand on n'a pas de pognon, on est préoccupé par le pognon...

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  4. Sur la photo, un moment, j'ai cru qu'il s'agissait des blogueurs de gauche en question^^

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  5. @Nicolas

    Pas faux. Mais force est de constater qu' à bourse égale, ça revient plus dans la bouche de l'homme de gauche, les histoires de fric (pudiquement rebaptisé "moyens" quand les employés de l'Etat parlent du leur).

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  6. Nicolas : j'avais prévu de vous citer, en effet, comme exemple contraire, d'autant plus que c'est votre billet et mon commentaire qui m'ont donné l'idée de celui-ci, de billet. Et puis j'ai oublié…

    Donc, voilà, pour réparer.

    XP : oui, mais comme l'homme de gauche qui parle d'argent le fait pour dire que l'argent a trop d'importance dans notre monde pourri par la droite libérale, il en déduit que lui-même ne pense pas à l'argent. Un peu à l'image de ces prédicateurs puritains, que l'on trouve notamment chez Hawthorne, qui passent leur temps à parler et à faire parler de cul en principe pour le maudire.

    I like : il me semble aussi. Mais sommes-nous vraiment de bonne foi ?

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  7. Arg ! Vous zallez envoyer des hordes de nazis vers mon blog (jamais content, moi...).

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  8. Mais non ! Ils vous connaissent, mes nazis, depuis le temps…

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  9. "XP : oui, mais comme l'homme de gauche qui parle d'argent le fait pour dire que l'argent a trop d'importance dans notre monde pourri par la droite libérale"

    Certes, mais c'est lui qui donne de l'importance à l'argent, en disant cela.
    L'anti-libéral type Regis Debray va dire "dans quelle monde vivons nous, est-il normal qu'un croupier de Casino ou un trader gagne plus d'argent qu'un professeur..." Ce faisant, c'est lui qui considère l'argent à la fois comme la distinction suprême et le moyen le plus sûr de donner un sens à sa vie.
    Je croirais à la sincérité des gens de gauche quand ils diront "pour moi, l'argent est une chose méprisable. En conséquence, je m'en fous qu'un professeur vive modestemnt, dans la mesure ou il détient la vraie richesse, et je m'en fous, que le La mère Bettancourt, possède autant de fric. L'argent c'est tellement peu de chose par rapport à la culture, que je ne vois pas l'intérêt de prendre du fric à Bettancourt pour en donner aux professeurs, ca le leur apporterait que des choses vils, matérialistes"

    Et puis, il y a autre chose encore. Quand par exemple une Eva Joly exprime sa haine des riches en disant "ce n'est pas l'accumulation d'argent qui donne un sens à la vie",elle assimile "les valeurs, ce qui donnent un sens à la vie" à un statut cocial et un niveau de vie précis (à savoir une vie humble, ascètique, basée sur des plaisirs gratuits...). Bref, pour elle ce qui fait l'essenciel d'une vie bonne, c'est une affaire de fric.

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  10. XP : en regardant mieux la photo que j'ai choisie, je me dis que ce pourrait être celle d'un comité de soutien à je ne sais quels clandestins exotiques : c'est à peu près leur moyenne d'âge, à ces zozos perclus.

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  11. @Le Taulier : (…)ce pourrait être celle d'un comité de soutien à je ne sais quels clandestins exotiques(…)

    Impossible : certains portent des cravates, et aucun ne porte de chaussures de randonnée Quechua

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  12. @XP


    Plus les gens de gauche ont du fric, plus ils se sentent obligé de cracher sur les riches.

    Moi qui je suis pauvre, je les aime bien les gens friqués, parce qu'ils ont des manières polies qu'ils se sentent pas obligés de faire la gueule comme les pauvres, je les aime surtout quand ils me filent un peu de leur fric (le pourboire est la forme la plus morale de charité).

    Moi le pauvre, j'ai plus du respect pour le patron de Pizzeria qui amène sa petite famille en Cayenne de luxe à la campagne, à bouffer des rillettes du Mans dans un improbable pain de mie industriel, que pour le pédant bobo qui n'a pas de voiture ("parce que ça risque de noyer les petits nègres des Maldives avec le Co2"), qui n'aime le peuple que lorsqu'il git dans la misère crasse ("Bahhhhh ces salauds d'ouvriers en pavillon qui votent Marinadolf !") tout en laissant dormir 2 millions sur leur compte, parce que le bobo pédant est économe quand même.

    Les gens de gauche ont un problème de rétentation anal avec le fric: ils veulent pas que ça se voit, pour eux la richesse, c'est honteux comme une trace de merde sur un costume Armani ! Les gens de gauche sont également des sadiques du peuple, ils n'aiment les prolétaires que lorsqu'ils sont sales, bêtes et méchants. Sitôt que le populo de base a cessé de crever la dalle, les gens de gauche en ont un fait un immonde salopard collabo (le fameux beauf de Cabu) et c'est le gitan crasseux du tiers-monde qui a pris sa place comme "opprimé mythologique".

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  13. Ah ! Joie de la caricature... Voila maintenant tous les gens de gauche qui sont riches...

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  14. En même temps je n'ai encore jamais vu de costume Armani présentant des traces de merde…

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  15. Cela dit j'ai déjà vu des costumes de merde portant des traces d'étiquettes Armani (ou assimilées...).

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  16. Marrant cette espèce de crise qui les prend tous au niveau des bourses. Un eczéma du porte-monnaie ! Le plus drôle étant cette expression d'"économie de la gratitude" lue sur un des ces blogs.

    Gratitude ? Allez-y grattez-vous !

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  17. De toute façon, nos journalistes modernœuds, ils seraient jusqu'aux épaules dans la marmite des cannibales qu'ils vous expliqueraient encore qu'il ne faut pas stigmatiser les pratiques gastronomiques des peuples émergents, alors…

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  18. Ceusses qui veulent faire payer leurs pattes de mouches, c'est les mêmes qui étaient contre Hadopi et pour le téléchargement illégal, c'est ça ? (Nan, je demande, parce que j'ai remarqué que beaucoup d'utilisateurs d'Ipod, d'Ipad, d'ordis et de bagnoles électriques sont ceusses qui sont contre le nucléaire, en général.)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.