Je me souviens d'un dimanche matin de Pâques, où l'on cherchait les petits œufs dans les bordures de lierre de la Chambre de commerce de Sedan, vers le milieu des années soixante d'un siècle devenu énigmatique. Il en reste une photographie noir et blanc de mon père, passant derrière la troupe des cousins pour débusquer les chocolats trop bien cachés – Mata, la chienne épagneule de mon grand-père, était sur ses talons.
Deux livres de Benoît XVI sont arrivés hier dans cette maison, le premier tome de son Jésus de Nazareth et une mince plaquette consacrée à Saint Augustin – docteur de la grâce. Tournerions-nous “culs-bénits” en ces journées pascales ? Cela vaudrait toujours mieux que de se décomposer en ruminants.
La voix de Boulat Okoudjava est d'une telle douceur que j'ai toujours la crainte vague qu'elle n'ait pas le courage d'aller jusqu'au bout du disque. Elle a fait suite au luth arabe d'Alla, qui est une bien belle et paradoxale invitation au silence.
La tourterelle nicheuse est toujours posée sur son grabat de brindilles, et aucune éclosion ne semble vouloir s'ensuivre de cette couvaison de deux semaines. D'après mes calculs, les deux oisillons devraient être nés d'hier, mais que valent mes calculs ?
Golo, le petit chat roux, va arriver de Saint-Malo dans quinze jours, et je commence à m'en sentir des impatiences. Je le voudrais là déjà, pour voir Elstir lui fourrager le ventre de la truffe et se laisser agripper les babines entre les pattes minuscules et vives.
Pendant ce temps, il se trouve de pauvres décervelés pour se demander avec sérieux si Jésus-Christ était plutôt de droite ou plutôt de gauche. J'ai d'abord cru qu'ils plaisantaient, tant est restée grande ma candeur un peu niaise.
Mais le temps se maintient d'été, et radieux, comme si personne ne lui avait rien dit des événements de ce vendredi où se dispensent les leçons de ténèbres.
Deux livres de Benoît XVI sont arrivés hier dans cette maison, le premier tome de son Jésus de Nazareth et une mince plaquette consacrée à Saint Augustin – docteur de la grâce. Tournerions-nous “culs-bénits” en ces journées pascales ? Cela vaudrait toujours mieux que de se décomposer en ruminants.
La voix de Boulat Okoudjava est d'une telle douceur que j'ai toujours la crainte vague qu'elle n'ait pas le courage d'aller jusqu'au bout du disque. Elle a fait suite au luth arabe d'Alla, qui est une bien belle et paradoxale invitation au silence.
La tourterelle nicheuse est toujours posée sur son grabat de brindilles, et aucune éclosion ne semble vouloir s'ensuivre de cette couvaison de deux semaines. D'après mes calculs, les deux oisillons devraient être nés d'hier, mais que valent mes calculs ?
Golo, le petit chat roux, va arriver de Saint-Malo dans quinze jours, et je commence à m'en sentir des impatiences. Je le voudrais là déjà, pour voir Elstir lui fourrager le ventre de la truffe et se laisser agripper les babines entre les pattes minuscules et vives.
Pendant ce temps, il se trouve de pauvres décervelés pour se demander avec sérieux si Jésus-Christ était plutôt de droite ou plutôt de gauche. J'ai d'abord cru qu'ils plaisantaient, tant est restée grande ma candeur un peu niaise.
Mais le temps se maintient d'été, et radieux, comme si personne ne lui avait rien dit des événements de ce vendredi où se dispensent les leçons de ténèbres.
Photos : Irrempe, évidemment…
Gouleyant, ce petit billet au débotté !
RépondreSupprimer@ Denis
RépondreSupprimerPas si facile d'écrire un billet gouleyant, donc pas "petit billet" mais je dirais "joli billet".
tiens, voilà la vraie vie ! Bonnes fêtes de Pâques à vous deux ! sans compter les chiens, les chats et la tourterelle ;-)
RépondreSupprimerTrès bonne fête de Pâques chers Didier et Catherine.
RépondreSupprimerAvec les enfants nous venons de réciter le chemin de croix et Basile devait lire un moment donné : "Mon cœur m'a redit ta parole "cherchez ma face". C'est face, Seigneur que je cherche : ne me cache pas ta face."
ça a donné : "Sersez ma face. C'est ta face Seigneur que ze serse : ne me cace pas ta face."
J'avoue que je me régale de prière de ce genre...
Ben ils plaisantent, non ?
RépondreSupprimerEh bien bonnes fêtes de Pâques à ceux qui sont déjà passés et à ceux qui passeront plus tard. Je vais aller attendre les cloches sur la terrasse et m'entraîner à la prière zozotante…
RépondreSupprimerNicolas : le billet se veut léger, oui. Mais les commentaires, c'est moins évident déjà… Enfin, bon. Ne buvez pas toute la liqueur dans les chocolats.
Antoine, on résiste comme on peut…
RépondreSupprimerJoyeuses Pâques à vous aussi, au frangin, aux vaches, veaux, chien et chat.
La Crevette, j'avoue que pendant le chemin de croix, ici à Pacy, je ne comprenais pas toujours ce que disaient les enfants. Mais ils étaient là, c'était bien. Des bises à toute la tribu XX
Charmant billet et adorable photo, merci à vous deux pour cette atmosphère pleine d'apaisement !
RépondreSupprimer"Golo, le petit chat roux, va arriver de Saint-Malo dans quinze jours, et je commence à m'en sentir des impatiences. Je le voudrais là déjà, pour voir Elstir lui fourrager le ventre de la truffe et se laisser agripper les babines entre les pattes minuscules et vives."
RépondreSupprimerAh, je vois que l'on revient à de meilleurs sentiments^^
Joyeuses Pâques à tous !
RépondreSupprimerLA TOURTERELLE EST MAMAN !!!
RépondreSupprimer(Au moins un oisillon, dont j'ai aperçu le sommet du crâne tout à l'heure. Du coup, je n'ose plus sortir de la Case…)
Et le chat qui arrive et qui va bouffer les oisillons! Ciel! Je m'inquiète.
RépondreSupprimerDidier, ne bougez plus, ne sortez plus, ne respirez plus.
Tout le monde s'y met pour vous obliger à travailler, je vois?
RépondreSupprimerJoyeuses Paques à tous .. Geargies
Attention, les chats roux sont des p'tits futés très casse-cous (je le sais, j'en ai un depuis 17 ans). :0)
RépondreSupprimer* casse-cou au singulier, plutôt, il me semble. Scusi.
RépondreSupprimerTss, tss. Tout le monde sait bien que ® le pluriel de casse-cou est casse-couilles.
RépondreSupprimerMouhahahaha !
RépondreSupprimer(Bon sang, j'avais oublié, c'est vrai. Merci.)