J'avais d'abord pensé déposer simplement la phrase qui me sert de titre chez les modernœuds, où elle aurait eu toute sa place. Et puis, je me suis dit qu'un petit commentaire ne saurait nuire. Le végétal serait donc l'avenir de la cité. On imagine sans peine le choc que cette sentence a pu provoquer sur un aussi simple esprit que le mien, moi qui restais sottement persuadé que les cités s'étaient en grande partie édifiées contre le végétal, contre la nature en général, afin de séparer l'homme de son état antérieur – et de l'en séparer définitivement. L'auteur de cette sentencieuse modernerie – appelons-le Louis-Marie Guignoletto, pour lui apprendre – n'est pas le premier couillon venu, puisqu'il est président du Conseil de développement d'une assez grande ville française. Il a été interviewé par ce mensuel qui s'intitule Notre temps et qui s'adresse aux préretraités, retraités et autres futurs morts de-dans-pas-longtemps, mais toujours dans la bonne humeur et un idéal de solidarité : je me demande encore avec une certaine stupéfaction comment un tel torche-fouinedé a pu atterrir entre mes mains, mais passons.
Donc, Louis-Marie Guignoletto, du haut de sa présidence, se pose des questions essentielles, telles que : quels sols inventer (c'est moi qui souligne) pour économiser l'eau ? Quels arbres privilégier au cœur des cités ? De quels végétaux entourer le tramway ? Dans les temps anciens, l'homme en proie à ce type d'interrogations vertigineuses portait un nom simple et connu de tous : il était jardinier. Ensuite, il a muté en horticulteur. De nos jours, un Louis-Marie Guignoletto est “docteur en sciences de la terre”, il organise des colloques, fonde des associations (c'est marqué dans le journal), invente des sols et psychanalyse le tramway pour savoir auprès de quelle plante il s'épanouirait le mieux dans sa nature profonde de tramway – son grand rêve restant in fine de pouvoir enfin “concilier ville et végétal”.
Il va de soi que Louis-Marie Guignoletto ne circule qu'à vélo et qu'il est payé sur les deniers publics.
"docteur en sciences de la terre”
RépondreSupprimerBof, vous savez le ridicule ne tue plus.
Vous vous nommez bien vous-mêmes "Les Robinson du Plessis",
un autre pourrait dire de vous (moins littérairement)"les banlieusards".
On a chacun nos petites coquetteries.
Dans ma commune, la municipalité se vante de ne plus utiliser de désherbants dans les espaces verts.
RépondreSupprimerOu comment se prévaloir de sa paresse, et ériger en vertu l'absence de soin, d'application, d'entretien et de rigueur.
Noir, c'est blanc. La laideur, c'est la beauté. Le mensonge, c'est la vérité.
@Robert Marchenoir
RépondreSupprimerQuand ce n'est pas chimique, c'est nécessairement mécanique. Nous utilisons alors beaucoup plus de force de travail !
@Didier
Ce que vous décrivez ressemble à s'y méprendre à une sorte de transhumanisme post-écologiste délirant. Thèse, anti-thèse et grosses fadaises ! ;+) Je n'ai jamais cru à la dialectique et - encore moins - au matérialisme historique.
J'ai ri en lisant votre article.
RépondreSupprimerEt aussi en lisant les commentaires.
Légalisons le végétal !
RépondreSupprimerJe dirais plutôt (car le parle couramment le modernœud) : les citadins doivent se réapproprier le végétal.
RépondreSupprimerCes citadins qui ont tant soif de "verdure", pourquoi ne viennent-ils pas s'installer chez nous, ou chez vous ? Ici, la verdure ne manque pas...
RépondreSupprimerMais simplement parce que oxymoronistes militants, ils veulent la campagne en ville Et surtout pas la vraie campagne.
Tristes connards...
Sans aucun rapport, je sais, mais puisque mes flux Rss ont l'air aussi perturbé que votre blogroll semble curieuse, et puisque je vous cite, permettez:
RépondreSupprimerhttp://corto74.blogspot.com/2011/09/presidentielles-2012-27-candidats-au.html
C'est à dire, Denis, que nulle part ma mucicipalité ne signale, sur les petites pancartes qui vont bien, que désormais les jardiniers-fonctionnaires vont se cogner l'arrachage des mauvaises herbes à la main.
RépondreSupprimerAlors il est toujours possible qu'ils le fassent, mais déjà que les élus ne tiennent pas les promesses qu'ils font, pour celles qu'ils ne font pas, voyez, j'ai un doute...
Pour ma part, je n'ai jamais su avec quelles herbes agrémenter ces indigestes tramways marinés au jus de contribuables et flambés au napalm avant de servir. De même, je m'interrogerai longtemps quant au vin à boire sur une fricassée, voire un hachis d'écolos à la gomme (ou à la noix) La vraie science n'a pas de parti (eux non plus, d'ailleurs, c'est pourquoi il sont encore verts sans doute)
RépondreSupprimerEn parlant de tramway, j'en ai pris un l'autre jour. De nuit. L'éclairage des quais de station était soigneusement étudié pour ne pas éclairer, ou alors en vert, ce qui met tout de suite une note de gaieté dans l'atmosphère.
RépondreSupprimerJe pense que de nombreux experts ont travaillé pour que le plus possible de gens aient envie de se suicider après avoir pris le tramway.
En tous cas, l'éclairage était parfaitement écologique. Plus basse consommation que ça, ça s'appelle éteint.
A mon avis, du temps des becs de gaz, on y voyait mieux, et c'était plus plaisant.
Ah, et un autre petit détail, les toits des quais sont interrompus en leur milieu, de façon à ce que la pluie tombe sur les gens.
Tout cela a pour but de faire passer un message clair : avec l'écologie, vous êtes là pour en chier.
Je vous verbalise pour dépassement de la connerie maximale autorisée.
RépondreSupprimerC'est fou ce que vous me rappelez, en plus nombreux hélas, Statler et Waldorf, avec une mention toute particulière à l'impayable Robert Déambulateurnoir :
"ne plus utiliser de désherbants c'est se prévaloir de sa paresse"
Une autre remarque pleine de bon sens dont je me souviens également "les somaliens sont le peuple le plus nuisible de la planète"
Je rêve de lire sous sa plume ce que le regretté Pialat, un jour, a avoué:
"J'ai arrêté de parler parce que je dis trop de conneries."
Jacques Etienne : d'un autre côté, je ne suis pas entièrement sûr d'avoir envie de les voir débarquer au Plessis…
RépondreSupprimerMarchenoir : « Plus basse consommation que ça, ça s'appelle éteint. » Merci de nous avoir fait rire, Catherine et moi, au saut du lit ou presque !
Corto : il faudrait quand même vous décider à apprendre à faire des liens propres !
Martin : pour le vin, je fais “tout blanc” quel que soit le plat. Et tant pis si les œnologo-puristes m'envoient au bûcher.
Derechef, je m'inscrit en faux : les cités ne se sont pas en "grande partie édifiées contre le végétal", elle se sont édifiées précisément SUR le végétal.
RépondreSupprimerSous les pavés... la graine ! (Louise de Vilmorin).
D'ailleurs, dès que le macadam boursoufle, l'herbacée apparaît. Vous la croyiez vaincue, elle est là immobile, invisible, tapie dans l'ombre, prête à vous sauter à la gorge.
Si vous n'y prenez garde elle reprend insidieusement le dessus. Bientôt arrive l'animal, la bête sanguinaire qui déchire d'un coup de gueule fétide les petits nenfants innocents.
À tout prendre, pour y vivre, je n'ai pas encore envie d'Angkhor, tel un Khmer cabochard.
Sans délai, nous devons décupler nos bataillons de Louis-Marie Guignoletto, aventuriers courageux, débroussailleurs opiniâtres, dompteurs talentueux d'une nature toujours plus tyrannique.
Sauvons nos cités !
(ajoutons vingt euro au prochain tiers provisionnel)
Ramsay Monsanto-Kylnoufaud
C'est curieux, de commencer par vous inscrire en faux pour finalement dire à peu près la même chose que moi…
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerPas d'anonyme ici, bordel !
RépondreSupprimerPendant que votre écolo à deux balles se pose des questions de bobo....
RépondreSupprimer"avec l'écologie, vous êtes là pour en chier."
RépondreSupprimerJe me suis laissé dire que c'était le slogan qu'avait choisi Eva Joly pour sa campagne présidentielle.
@ Roger Marchentête (Didier, qui c'est cette bête-là ?) je cite : "Les somaliens sont le peuple le plus nuisible de la planète"
RépondreSupprimerCette assertion est évidemment une connerie de plus.
On pourrait éventuellement affirmer (à la hâte hein !) que : "les somaliens sont le peuple le plus inutile de la planète" mais ce ne serait alors rien comprendre ni à la vie, ni à la mort, ni à la planète, bref, ni à l'humanité 4D.
Personne d'humain (ou réputé tel super-prédateur) n'est nuisible. Des exceptions quand même : les ONG et les mauvais journaleux, attirées par nos bons Somaliens, comme des mouches par la merde (sachant que les mouches et la merde, eux, sont indispensables à la planète et donc à l'humanité.)
Comprenne qui pourra.
Tout à fait, Connard (je ne vois pas comment je peux vous appeler autrement, vu le pseudonyme que vous vous êtes choisi) : les Somaliens sont l'un des peuples les plus nuisibles de la planète (merci de rappeler une vérité utile, au moment où l'Occident les importe par wagons entiers, et où la France croit malin de les faire venir sur son territoire pour les juger comme pirates, au lieu de les tuer en pleine mer, comme la sagesse des nations le veut depuis des millénaires); et ma municipalité se prévaut de sa propre paresse.
RépondreSupprimerVous savez lire, à défaut de savoir penser.
L'un des trucs réthoriques favoris des gauchistes consiste à répéter simplement ce que disent leurs adversaires.
Ce qui les dispense d'argumenter.
Ils pensent que cela suffit à les discréditer. Des blogs entiers sont remplis de ça, par exemple celui de CSP.
Ca peut suffire sur vos blogs, qui sont essentiellement destinés à vous permettre de vous renifler le cul mutuellement.
C'est très en-dessous du niveau de flottaison minimum requis sur les blogs de droite, qui ont d'autres exigences intellectuelles.
Robert: c'est moi votre connard ?
RépondreSupprimerMartin : à mon avis le connard visé doit plutôt être Marchentête…
RépondreSupprimer@ Aristide, je cite : ""avec l'écologie, vous êtes là pour en chier."
RépondreSupprimerLe problème, c'est de savoir comment et ou chier :
http://www.martin-lothar.net/article-15406606.html
(Désolé Didier de me faire de la pub ainsi, à vos frais — ce n'est pas mon genre, vous le savez, mais quelque part, je ne suis pas hors sujet...)
@ Didier : je sais bien que je ne suis pas "le connard" ou autre "cornichon" (pour une fois hein !). Je le connais bien et depuis longtemps le Robert. Il ne dit pas trop de conneries, ma foi, mais il s'énerve si vite que bien vite tout ce qu'il écrit devient "incohérent" voir "in-bitable"
RépondreSupprimerOn ne sait plus où on en est.
Remarquez, c'est bien la maladie du siècle (21), non ?
je me demande, comme ça , en passant, si ce n'est pas l'humanité qui est le peuple le plus nuisible de la planète (après microsoft, bien sûr) oui j'ai eu un dimanche chargé.. il faisait beau aussi chez vous j'espère.. Geargies
RépondreSupprimerA propos de ces communes qui ne desherbent plus, elles sont maintenant obligées de retourner la terre (avec des super motobinettes ultra-polluantes, quasiment des mini-pelles) à un rythme et à une profondeur délétères, ce que les écolos à la noix ignorent, évidemment. Compactage, ruissellement imbécile, vers de terre chamboulés, bref, la cata.
RépondreSupprimerSans compter que cette friche à base de graminées et taillis fous sur sols pierreux constitue un biotope idéal pour les vipères.
A quand un bobo de Bures/ Yvette mordu par un aspic farceur, et prenant sa défense au nom de la diversité du vivant ?
Un conseil, pour que le végétal soit l'avenir radieux de la cité, commencez par porter des bottes !
Je trouve très drôle le commentaire de 2h15 de Marchenoir à propos des tramways.
RépondreSupprimer***
Si on croit en la réincarnation, Marchenoir se réincarnera en requin, et se gavera de somaliens tués en pleine mer.