J'ai l'impression que mon billet d'hier n'a pas été tout à fait compris comme je pensais l'avoir écrit. Il est possible que la faute m'en revienne toute, même si le fait que l'incompréhension émane essentiellement de mes détracteurs institutionnels m'amène à soupçonner qu'elle ait pu naître d'une légère dose de mauvaise foi de leur part.
Mon sujet, à la fois de billet et de colère, était la visite “conférence”, et pratiquement elle seule. Il se trouve que j'en ai suivi quatre, réparties sur 33 ans. Il me semblait donc pouvoir témoigner que les trois premières (entre 1979 et 1999), quoique différentes, dépendantes entièrement de la personnalité des divers conférenciers, de leurs centres d'intérêt et d'étude plus ou moins marqués, etc., étaient d'un niveau comparable, alors que la toute dernière marquait un véritable effondrement culturel – et je ne dis pas décadence, laquelle supposerait un déclin plus ou moins lent mais régulier. Cet effondrement, rendu presque tangible par le “discours” de notre bonimenteuse, me semblait corroboré par l'obligation où l'on se sent désormais d'animer de diverses façons les monuments que l'on propose à notre curiosité. Ce qui revient à dire en fait que le monument n'a pas, ou n'a plus, en lui-même assez d'intérêt, de richesse, de beauté, aux yeux mêmes de ceux qui l'ont en charge, et qu'il convient donc de le barnumiser d'urgence. De même que, pour “retenir le chaland”, un conférencier se doit désormais d'alléger la partie sérieuse de son discours en la truffant de plaisanteries et de clins d'œil, comme un cake de ses fruits confits multicolores. L'un de mes commentateurs suggère que je me livre à une généralisation hâtive à partir d'une expérience unique. Il a raison. Mais c'est que je ne crois pas possible que l'on puisse tolérer ni même concevoir une telle disparate entre un conférencier et un autre, censés offrir le même type de “service”. Encore une fois, mes expériences réitérées et étalées sur un temps assez long – ainsi que divers témoignages de proches ayant eux aussi sacrifié par le passé au rite de cette visite – me montrent que le niveau est resté égal durant au moins un quart de siècle (et sans préjuger de ce qu'il pouvait être avant cela) avant de refluer à la vitesse d'un cheval au galop dans la baie du, etc.
Cela étant précisé, et ayant relu le billet d'hier, à aucun moment, comme on m'en fait le reproche, je n'ai protesté contre les foules de gens qui, à l'année longue, envahissent le Mont en colonnes montantes et descendantes. Pas un mot non plus à propos des boutiques hideuses et des restaurants médiocres qui se pressent dans l'unique rue. Non seulement, encore une fois, ce n'était pas mon sujet de préoccupation, mais il aurait en outre été bien stupide de m'indigner d'un état de fait qui a pratiquement toujours existé – en tout cas des siècles avant que l'idée même de tourisme ne germe dans le cerveau de l'homme en phase terminale.
Au XIIIe siècle, des dizaines de milliers de pèlerins confluaient presque constamment vers le Mont depuis toutes les régions de France pour venir fourmiller sur ses grèves, bouchonner à sa porte, encombrer sa rue, emplir ses maisons et ses logis abbatiaux. Au XVIIe siècle encore, période de piété populaire pourtant moins ardente et de plus grande sagesse dans le pèlerinage, la translation des reliques de saint Gaud attire trente mille personnes en même temps. En 1663, durant la même semaine, se présentent au Mont deux compagnies dont la plus modeste comptait six cents personnes et quatre cents chevaux. – Voilà pour le tourisme de masse. Demeure l'aspect rentable.
Au Moyen Âge, les pèlerins, à l'instar de ceux de Compostelle, étaient chargés de coquilles, lesquelles furent remplacées à basse époque par leur imitation commerciale, en plomb d'abord et très simples, puis de plus en plus travaillées et sophistiquées. Tous ces objets, ces badges avant le temps, étaient fabriqués et vendus dans cette même rue où s'étalent aujourd'hui les boutiques que tout le monde connaît : ce petit commerce florissant et de circonstance s'appelait la “quiencaillerie”.
Il aurait été donc bien sot de ma part de déplorer l'affluence des touristes – ces pèlerins dégradés – ou le mercantilisme des Montois, puisque je savais qu'ils avaient toujours été là où ils sont. La seule chose que je crois avoir exprimée qui soit du domaine du regret et de la déploration, c'est que, désormais, les bateleurs, taverniers, vendeurs de colifichets et montreurs d'ours ont franchi la porte du Châtelet afin d'aller planter leurs chapiteaux au cœur même de l'abbatiale, pour faire épanouir la rate du vulgaire.
J'adhère totalement à ce que vous développez ici. Je partage vos réserves sur l'animation des musées. Les scénographies et autres m'agacent plus souvent qu'elles ne m'intéressent. Pourquoi ne pas s'en tenir aux bons vieux panneaux explicatifs que l'on lisait à loisir et dans le calme ?
RépondreSupprimerJe n'ai jamais été très fanatique des visites guidées. Elles sont cependant inévitables dans le cas où certaines parties du monument ne sont pas, pour des raisons de sécurité notamment, ouvertes au public.
Sur le niveau des guides, on pourrait généraliser si l'on montrait d'abord que le tourisme est plus massif aujourd'hui qu'hier, qu'il touche davantage les gens du peuple, lesquels ont besoin de blagues et de ne pas trop entrer dans les détails. Mais cela fait beaucoup de choses à montrer.
RépondreSupprimerSur le fond, je serais plus optimiste. Je crois en effet que les gens du peuple, les beaufs, comme disent certains (les cons), s'intéressent un peu plus à ces monuments qui sont l'âme de la France. De la France d'hier, celle d'avant Mohammed et Bamboula. Il y a une nostalgie, et le vague sentiment que tout ceci est condamné à disparaître, qu'il faut aller voir sans tarder. Surtout que sur place, dans ces monuments, il n'y a pas de Mohammed.
Si c'est le cas, la baisse de niveau des guides prend un certain charme, non ?
Enfin, un charme effrayant quand même, vu ce qu'il annonce.
annexe :
Tiens, encore une référence à Baudelaire tel que chanté par ferré !
C'était peut-être juste une guide remplaçante, la sœur d'un guide malade, la femme de ménage, ce jour-là, parce qu'on était au mois d'octobre et que le guide des Beaux-Arts avait un cours de nu ou bien parce qu'il avait attrapé froid pendant un cours de nu...
RépondreSupprimerEntre 1999 et aujourd'hui, il y a si peu de temps...
Mais il est vrai que depuis nos cerveaux se sont sarkozis et qu'ils font un drôle de bruit...Bling, bling...
Je vois mal comment le tourisme de masse pourrait produire autre chose que de la culture de masse et du commerce indigent.
RépondreSupprimerVotre conférence est indissociable de ce tourisme là.
Bon, moi j’avais compris votre billet d’hier mais je comprends aussi que ça va mieux pour certains avec une explication de gravure. C’est ça la beauté de l’assistanat…
RépondreSupprimerCeci dit, je rejoins assez Marco Polo : "les gens du peuple, les beaufs, s'intéressent un peu plus à ces monuments de la France d'hier, celle d'avant… Il y a une nostalgie"
Je repense à l’autre jour où j’étais à Brou ; foule pour cause de journée gratos du patrimoine… Pas aussi mélangé qu’au Mont, réputation oblige, mais très mélangé tout de même, niveau social, fringues, générations (et bien sûr pas de bamboula…) Je gardais un œil sur le troupeau : il contemplait les merveilles tout en buvant les paroles de la guide, et il pigeait… Oui mais voilà : Si elle a quand même sorti quelques vannes, connaissant les ficelles du métier aujourd’hui, cette fille qui n’avait pas trente ans était parfaite, tant dans sa maîtrise du sujet, du lieu, du contexte historique, etc. que par sa "présence" Faut dire qu’elle était belge flamande et sans doute pas formée à l’école de la Réunion des musées nationaux ; ceci expliquant peut-être cela…
Les "ploucs de base" en redemandent quand c’est bon. Ils ont faim mais le système considère que le brouet le plus clair est suffisant pour eux ; c’est vrai partout, à l’école comme à la télé, dans le marketing comme dans les débats socialistes… C’est comme ça qu’on retourne tout doucement dans l’utérus…
Je partage votre "indignation" (Pardon pour le mot). La culture est devenue une expansion du loisir lequel est une paresse du divertissement comme le voyage s'est aussi perdu dans le tourisme. En réalité tout ceci pourrait être suivi du déterminatif "de masse".
RépondreSupprimerCar tout ce que vous relevez procède de la massification, d'une volonté de fondre les individualités dans un "bonheur commun" réduit à une forme de SMIG pour tous. Que l'on dénonce souvent ceci comme un résultat de l'idéologie de gauche me semble erroné. Cette culture frelatée est plutôt liée à un libéralisme teinté de Disneyworld, à une obsession du fric, à l'art qui se dissout dans le spectacle, etc.
"Le beauf c'est toujours l'autre, enfoui dans la masse bêtifiante forcément grégaire et stupide !" s'exclame en coassant le réac moyen !
RépondreSupprimerPauvre réac, tu devrais acheter un miroir.
Ceci est un message destiné aux commentateurs si imbus d'eux-mêmes qu'ils se prennent pour l'élite intellectuelle alors qu'ils ne sont que des brebis comme les autres.
Cui-Cui, vous n'avez rien compris. Où avez-vous vu une dénonciation du beauf ? Et j'imagine que vous n'êtes pas une brebis, vous, comme le prouve votre courage à désigner en coassant les réacs.
RépondreSupprimerComment peut-on encore se prendre pour une sorte de rebelle et de vrai penseur en débitant de telles platitudes gauchiasses...
Bref la cours des miracles est rentrée dans le Temple et Frollo s'est reconverti en guide touristique.
RépondreSupprimer@Polo de Marco
"...lesquels ont besoin de blagues et de ne pas trop entrer dans les détails.".
Un certain mépris pour le Peuple ça non ?
"Un certain mépris pour le Peuple ça non ?"
RépondreSupprimerPas d'accord. Dire que les gens du peuple ne peuvent lire du Heidegger dans le texte, où suivre une visite guidée par Viollet-Le-Duc, ce n'est pas méprisant, c'est une simple vérité. Bien sûr on peut toujours tenter d'élever le débat, mais tout n'est pas possible. La detestation du beauf, c'est surtout à gauche qu'on la trouve (il me semble).
Humm j'avais bien compris ainsi votre billet. Et si je n'ai rien dit c'est que j'ai toujours haï les conférences visites machin toussa. Haï et trouvé dune indigence totale par ailleurs. Bien que celle du Mont faite contraint et forcé il y a plus de 25 ans ne m'ait pas laissée de souvenir abominable. Mais malheureusement pas de souvenir du tout ou presque. Vous vous rappelez ce diaporama sur St. Michel dans des vitrines de 60/50 cms? Comme des maquettes de mise en scène de theatre? C'était plutôt attendrissant et très " culture populaire " ! Ce qui manque auj. c'est le respect et la dévotion... geargies.
RépondreSupprimerMarco Polo a dit:
RépondreSupprimer" De la France d'hier, celle d'avant Mohammed et Bamboula. Il y a une nostalgie, et le vague sentiment que tout ceci est condamné à disparaître, qu'il faut aller voir sans tarder."
Berk...berk...
dit comme ça, ça ressemble à la nostalgie de la France de Vichy.
J'ai lu deux fois les deux posts de Didier Goux, (que je suis heureuse de retrouver en ses (ces) colonnes).Pas une seule fois il ne fait référence aux prénoms étrangers que vous citez Marco Polo... d'un ton méprisant.
Vous détournez un billet de son contexte, pour déverser votre haine de l'autre.
C'est bien Juliette, vous n'êtes pas nauséabonde et je vous décerne le premier prix de citoyenneté et de modernitude. Vous êtes pure et sans tache, comme l'agneau que vos amis aiment à sacrifier à la mode Hallal.
RépondreSupprimerQuant à me reprocher de dire des choses qui ne sont pas dans le billet de Didier Goux, j'avoue que je n'y avais pas pensé, ignorant qu'un commentateur ne doit jamais rien ajouter à la parole du maître, mais répéter platement chacun de ses propos. Avec vous, internet gagne en simplicité.
"Berk berk", dites-vous.
Je vous imagine assez bien votant Chirac au second tour de 2002 avec une pince à linge sur le nez et des gants blancs. Surtout restez dans ce registre et gardez une bonne image de vous-même. Remerciez-moi plutôt de vous offrir la possibilité de vous trouver vous-même formidable.
Ma "haine de l'autre"... Là j'ai un doute. C'est tellement téléphoné que vous donnez l'impression d'en rajouter exprès. Si votre message est ironique et pastiche l'attitude bobo, bravo ! vous êtes une championne.
Je trouve les commentaires de Cui-cui stupides, pédants,boursouflés, gonflants et insupportables.
RépondreSupprimerEt les va donc, eh, aigri, haine de l'autre, réac momifié, France de Vichy, nauséabond et toute la clique de ces expressions usées jusqu'à la corde carrément lassants.
"l'obligation où l'on se sent désormais d'animer "
RépondreSupprimerCe beau mot, animer, finit par exprimer le contraire de son étymologie. Donner une âme, insuffler la vie.
Marco Polo,
RépondreSupprimerJe vous remercie de la distinction que vous m'accordez... mais contrairement à vous, je ne suis à la recherche d'aucun prix couronné par le web (c'està dire vous). Sacré ego !
Je ne vous permet pas de juger (oh le vilain mot !), de mon appartenance politique et de mes votes, sans me connaître.
En citant ironiquement ces deux prénoms étrangers dans un billet consacré aux guides des monuments Français, vous faites trés "cliché", ou si vous préférez...homme très ordinaire, représentant de la droititude en vogue. Ca fait bien !
Sans vouloir critiquer Juliette, je lui signalerai que, contrairement à ce qu'elle pense, bamboula n'est pas un prénom mais au départ le nom d'un tambour puis d'une danse, avant de devenir synonyme de "bringue" et enfin de désigner péjorativement les gens originaires d'Afrique noire.
RépondreSupprimerJacques : pour excuser Juliette, je pense qu'elle voulait dire "Banania". (hum).
RépondreSupprimerLa définition du TLF est impitoyablement raciste: "Danse exécutée au son de cet instrument; p. ext., danse primitive et violente".
"...volonté de fondre les individualités dans un "bonheur commun" réduit à une forme de SMIG pour tous. Que l'on dénonce souvent ceci comme un résultat de l'idéologie de gauche me semble erroné. Cette culture frelatée est plutôt liée à un libéralisme teinté de Disneyworld" (Hermès)
Je suis assez de cet avis, mais il y a quelque chose en plus, qui ressemble à un devoir de distraction qui passerait forcément par une bonne dose de rigolade là où on n'a pas besoin de rigolade.
J'ai assisté, pour un même château (Chambord)à deux types de visites spécialement pour enfants. Il y avait une visite classique: un jeune guide type étudiant-qui-travaille-pendant-ses-vacances-pour-se-faire-un-peu-de-sous, et une animation "suis le clown Machinchose". La visite classique était une simplification historique avec rappel chronologique et explications, questions-réponses un peu scolaires mais incitant les enfants à poser des questions, avec renforcement d'anecdotes, d'histoires de chasse, d'invention de bouchées à la Reine, etc.
La deuxième était une course poursuite théatrale avec deux clowns dans l'escalier de Vinci, en insistant bien sur le côté magique du lieu, et en bazardant ça et là des bouts d'informations sous forme de devinettes qui se succédaient sans logique. Style : ya des enfants, les enfants faut qu'ça coure, faut qu'ça déménage, faut les intéresser sinon y zappent".
Eh bien, les enfants que j'ai emmenés n'ont aucun souvenir de la deuxième animation sinon que "c'étaient pas des vrais clowns" mais se souviennent très bien, avec la première, que le domaine de Chambord est plus grand que la ville de Paris, que le château est construit sur un sol mouvant, qu'il n'était presque jamais habité, comment l'eau de pluie s'égouttait des toitures, et qui était François 1er.
Il y a à la base l'idée que la culture c'est aride, chiant, et que le peuple veut du facile, du brillant, du savoir écrémé ruminé spécialement pour sa débilité de peuple.
Ce n'est pas du mépris, ça ?
Ca n'a strictement rien à voir avec du mépris, je dirais même qu'à l'inverse, c'est une forme très subtile d'hommage...
RépondreSupprimerLa culture, l'art sont émancipateurs donc potentiellement dangereux pour n'importe quel ordre établi.
La culture, l'art sont émancipateurs donc potentiellement dangereux pour n'importe quel ordre établi.
RépondreSupprimerC'est sûr que visiter le Mont St Michel c'est très subversif...
Peut-être pas, mais ça peut l'être et ça devrait l'être... Après tout est-ce que ça ne fait pas référence à la vie intérieure, à la spiritualité qui, elles-mêmes, sont à l'exact opposé de ce vers quoi nous pousse tout notre environnement le plus immédiat et ce, désormais, dès le plus jeune âge?
RépondreSupprimerAprès, on peut fort bien visiter le Mont Saint-Michel, s'y payer un t-shirt, manger une crêpe et regagner ses pénates, riche d'un peu de farine de froment dans l'estomac, c'est comme on veut...
Ah le fredo! Il faut visiter le Mont en période de marées d' équinoxes quand les vagues sont plus hautes que la flèche et que la nature a décide mordicus de démontrer que sa force est plus grande que celles des hommes ( et qu'on vous interdit le chemin des douaniers pour pas que la mer vous enlève... Je ne dis rien sur la mystique du lieu qui en soit est presque une preuve de l'existence de Dieu... Alors oui c'est subversif très subversif même ... Geargies.
RépondreSupprimerJuliette, c'est vous qui dites "berk berk" en vous faisant passer pour une autorité morale. Moi j'ai dit quelque chose, je ne me suis pas contenté de dire du mal de ce que quelqu'un d'autre avait dit. On peut ne pas être d'accord avec mon message, et même le trouver odieux si l'on veut, mais répondre "berk berk", comment dire... c'est un peu faible.
RépondreSupprimerà Roger Marchentête :
D'accord sur le fait que visiter le Mont Saint-Michel est devenu quelque peu subversif. On l'a assez reproché à Sarkosy, quand il faisait campagne. Ce côté "France moisie", vous savez. C'est un signe.
.. faudrait revoir à remettre les choses à leur place, sarkho il est hongrois, et il est marié à une italienne.. y'a donc rien de moins françoué de souche que lui.. Geargies.
RépondreSupprimer.. faudrait revoir à remettre les choses à leur place, sarkho il est hongrois, et il est marié à une italienne.. y'a donc rien de moins françoué de souche que lui.. Geargies.
RépondreSupprimerOn sait bien qu'il s'en fiche, du Mont, le Sarko, mais le fait qu'on l'ait engeulé pour y être allé est quand même intéressant.
RépondreSupprimerAh la Barbe, deux fois le même comm' !!
RépondreSupprimerÀ part ça , ça fait envie votre petite escapade d'autant que y'a hypergrosses marées le 27 et le 28... Geargies.
Bonjour, Didier. Je vous lis de temps en temps, j'adore votre humour.
RépondreSupprimerJe connais bien le Mont et sa baie, j'ai une résidence secondaire dans le coin. J'étais là-as le dernier week-end, en même temps que vous, mais je ne suis pas allée sur le Mont, cette fois. Je ne compte plus les visites conférences que j'ai suivies. La dernière, en 2006, était très correcte quoiqu'un peu loufoque, avec un conférencier parti sur la symbolique des chiffres dans l'architecture. Je suis donc atterrée de ce que vous écrivez. Vous devriez vous plaindre de cette visite auprès de l'association des Amis du Mont St Michel:
http://www.lesamisdumontsaintmichel.com
Le coup des Bretons, ils le font tous,c'est pareil avec les guides qui font traverser la baie. Je connais un peu un guide naturaliste qui fait traverser la baie, Didier Lavadoux, il est excellent,amoureux fou du lieu qu'il arpente depuis des décennies , je lui parlerai de votre expérience, à l'occasion. son site:
http://www.traversee-baie.com
Excellent, le livre de Jean de La Varende sur le Mont, le meilleur pour comprendre la structure du lieu.
Une normande amoureuse du Mont et de sa baie
Oups! j'étais là-bas...
RépondreSupprimerJe souhaite de tout cœur que vous ayez raison, évidemment. Si c'était le cas, j'aurais simplement eu un manque de chance phénoménal. Mais enfin, je dois vous avouer que je n'y crois guère…
RépondreSupprimerJe crois que vous avez mal compris mon message. Je suis atterrée parce que je crains que votre témoignage ne soit que trop vrai.Il est fort probable que depuis 2006,on ait recruté des conférenciers de bas niveau ( et peu payés!) dans une stratégie de tourisme de masse.
RépondreSupprimerVous n'êtes pas sans savoir les tensions actuelles sur le projet de rénovation du Mont ( contestation du parking, d'une zone de béton pour la sécurité qui défigurerait le site etc.),ce serait trop long d'entrer dans les détails ici. Comme vous le dites, il y a toujours eu foule au Mont mais une foule de pèlerins n'a rien à voir avec une masse de touristes. Vous avez bien montré que c'est un problème de civilisation. Le Mont est devenu un objet de curiosité mondiale et c'est tout; sa signification disparaît avec le déracinement spirituel et culturel, elle disparaît sous la masse, si je puis dire.
Je suis donc atterrée et tout aussi pessimiste que vous. Je vous conseillais d'en parler aux amis du Mont, il y a parmi eux des gens "non déracinés" , attachés à la signification spirituelle du Mont ( ce qui est aussi mon cas, je ne suis pas dans cette association mais dans une autre association du patrimoine du Cotentin, celle des Amis de l'Abbaye de la Lucerne): ce ne serait peut-être qu'un coup d'épée dans l'eau, à moins que l'Archange passe au moment où vous le donnez, on ne sait jamais...;-)
Moi, je l'aime bien votre article.
RépondreSupprimerhttp://heidiandthebigbat.hautetfort.com/archive/2011/10/17/avant-c-etait-mieux.html