Lisant ce matin l'article d'un psychiatre, j'y tombai sur un paragraphe où il rappelait brièvement la différence entre névrose et psychose, centrée autour de la réalité et de notre adaptation à elle. L'auteur illustrait son propos ainsi : « le névrosé admet que deux plus deux égalent quatre mais c'est
insupportable ; le psychotique s’en affranchit en établissant que deux
plus deux égalent cinq. »
Il m'a semblé que cela s'appliquait parfaitement aux diverses réactions que l'on peut observer face à la question de l'immigration massive : les uns s'affolent de l'afflux négro-arabe, dont ils pensent qu'il va les tuer, et finissent par ne plus voir rien d'autre ; les autres, transplantés à la Goutte d'Or ou dans les quartiers nord de Marseille, affirment que rien n'a changé et qu'ils ne voient que des Français autour d'eux. Pendant que tous s'agitent, en fond de tableau des infirmiers préparent les petites pilules roses pour tout le monde, avant l'extinction des feux.
À peine terminée cette édifiante lecture, je saute chez Jacques Étienne, et j'atterris à pieds joints sur ce billet, dans lequel il explique ses démêlés blogosphériques avec celle-dont-on cèle-le-nom, après qu'il a eu la témérité de vouloir persuader malignement la dame que, lors du dernier concile (et même des deux ou trois précédents…), les cardinaux étaient vêtus de rouge, alors que tout le monde sait, au sein de la clinique, qu'ils étaient en violet. Il s'est fait proprement renvoyer dans ses cordes, et c'est fort bien qu'il en soit ainsi : se moquer des psychotiques, ce n'est jamais très joli.
C'est pour ça que j'ai arrêté de boire du vin rouge. La couleur est louche.
RépondreSupprimerBen justement, rouge ou pourpre, ça va, c'est le reste qu'est pas très catholique, comme disait je sais pu qui.
SupprimerMalheureusement le monde n'est pas divisé entre les névrosés et les psychotiques, il y a moult pervers,
RépondreSupprimerqui, si on s'en tient à une définition à la hache de ce que serait la réalité,
sont ceux qui connaissent la réalité, ne veulent pas reconnaître qu'ils la connaissent, et s'en affranchissent en la déniant.
Mais le déni dont vous parlez relève précisément du psychotique !
SupprimerN'oubliez pas que le spectre visible de la lumière se situe entre l'infra-rouge et l'ultra-violet.
RépondreSupprimerCe qui n'a rien à voir avec le fait qu'il y a des sous-cardinaux et d'autres plutôt extrémistes.
De toutes façons, moi je préfère les rayons X, comme certains ecclésiastiques parait-il.
Duga
Mauvaise langue, quoique...
Un infra-rouge, c'est ce qu'on appelle un social-traître ? Nicolas J serait infra-rouge ?
SupprimerAbruti.
SupprimerC'est pas pire que d'être ultraviolé
SupprimerDésolé
Duga (Lumière noire)
C'est curieux, je ne me sens ni névrosé ni psychotique. Du moins face au problème que vous évoquez. Resterait-il en moi des traces de normalité ?
RépondreSupprimerM'étonnerait…
SupprimerVous me rassurez !
SupprimerCe que je trouve touchant, c'est l'extraordinaire sollicitude dont elle bénéficie. Et que je te prenne sa défense parce que l'horrible Goux et sa clique de blogoréactionnaires (forcément à la francisque entre les dents et à la narine spumeuse) s'amuse de ses conneries, de ses méchancetés, de ses délations, de ses menaces et de son irréfragable vantardise, et que je te la poutousse du haut en bas, te la cite, te la lie. C'est étonnant, les témoignages de sympathie dont elle bénéficie à chaque fois qu'elle crie à l'insulte publique et s'énerve un maximum quand quelqu'un lui fait remarquer qu'il ne peut pas y avoir d'impôt sur les poissons rouges, que le ciel n'est pas vert, que le rouge est la couleur des cardinaux, qu'il n'est pas spécialement bien vu de déployer autant d'énergie que la regrettée Stasi pour délationner tous azimuts, même si ça la rend très fière d'elle même.
RépondreSupprimerJ'avoue que même quand je m'éloigne des blogs (paltemps, paltemps) je la lis quand même, parce que c'est elle qui me fait le plus rire.
Eh oui, c'est par ses ridicules qu'elle nous enchaîne, la bougresse ! Du coup, on lui passe ses petits travers (délation, antisémitisme, etc.)
SupprimerMais enfin, qui est donc cette "Rosaelle" ?
SupprimerEt surtout, surtout, où avez-vous bien pu voir qu'on parlait d'elle partout chez les réacs ?
Pour ma part, c'est la toute première fois que j'ai vent de cette insignifiante... y'aurait-il pas quiproquo ?
Bizette, vous ne lisez pas l'auteur de ce blog si son égérie, sa muse, son obsession, sa passion fatale, son assuétude, vous est inconnue.
SupprimerEffectivement, me voilà démasquée, je lis très rarement Didier Goux. Mea maxima culpa.
SupprimerMoi ce que je trouve extraordinaire, c'est son exceptionnelle capacité à se placer su dessus du contradicteur y compris quand elle se trompe et que ses erreurs crèvent les yeux. Même alors, elle ne peut s'empêcher de lui faire la leçon. Très exactement comme une petite institutrice inscrite au Parti du temps de l'URSS l'aurait fait avec un universitaire dissident. D'où le ridicule de la situation. Mais ça ne me fait pas rire.
SupprimerJe sais que ça ne vous fait pas rire. Moi, elle m'est très utile, en un sens. Les matins où je n'arrive pas à déterminer exactement mon humeur, je vais la lire. Si elle m'énerve c'est que je suis de mauvais poil, si elle me fait rire c'est que ça va.
SupprimerEh bien pour répondre style gravement sérieux, je dirai qu'on ne lui "passe" pas son antisémitisme, mais qu'on y adhère dans la mesure où il y a un bon vieil antisémitisme de gauche qui a revêtu d'autres manteaux, mais qui n'est pas si différent, au fond.
RépondreSupprimerQuand les gensdegauche ne se choquent que de l'antisémitisme des gensdedroite, ça montre juste que l'antisémitisme est bien partagé.
Les femmes sont névrosées et les hommes psychotiques.
RépondreSupprimerCe sont souvent des gens très brillants, qui n'ont pas d'inconscient. Ils se prennent tout dans la tronche et ne refoulent rien.
C'est une des caractéristiques de la psychose.
Pour celle dont on ne cite pas le nom, elle est ultra-névrosée.
Ultra-névrosée ? Donc d'extrême droite ? Mais vous allez nous la tuer ! Pourquoi pas islamophobe et philosémite, pendant que vous y êtes ?
SupprimerIdentifier la névrose à la droite et la psychose à la gauche, pardonnez-moi, mais quelle absurdité. Tous les politiciens sont névrosés, par définition, car comme disait je ne sais plus qui, faire de la politique c'est connaître ses ennemis. La logique du névrosé est la suivante : tout ce que j'attribue à mon ennemi est ce que je refoule. Elle a ses inconvénients philosophiques, certes, mais elle a pour avantage de donner une contenance au larron. Le psychotique de son côté, est un dostoïevskien qui s'ignore (voire qui ne s'ignore pas) : il ne sait plus reconnaître sa droite de sa gauche, il est l'Héautontimorouménos, à la fois plaie et couteau. Son problème est ailleurs.
SupprimerC'est pour cela que je n'aime pas le jargon de la psychanalyse : chacun fait sa petite sauce dans son coin en espérant qu'elle prenne, la subjectivité établit sa loi à tous les étages... Les vieux concepts freudiens aujourd'hui ont la dent creuse, ne serait-ce que parce que la majorité des gens qui s'y intéresse n'a aucune expérience de ce dont elle parle. Chacun y va de sa projection sommaire. Relativisme à la clef.
Sauf Bizette, que là ce n'est pas de la psychanalyse mais de la psychiatrie. La psychose et la névrose ne relèvent pas de la psychanalyse. La psychiatrie est une science là où la psychanalyse ne peut trouver de justifications ni d'explications dans la science. L'ultra névrose je ne sais pas si elle est d'extrême droite, mais en tout cas elle se traduit par un nombre records de conneries et d'une faculté à être sur de soi qui ferait bondir plus d'un sceptique!
SupprimerTout le monde peut mettre une plaque de psychanalyste en bas de chez lui quand pour mettre une plaque de psychologue il faut être diplômé.
... sans parler, monsieur Goux, du fait qu'identifier la pensée de gauche à une psychose, c'est lui faire bien trop d'honneur ! Que cela serait-il à dire ? Que les gauchistes, tels des Atlas désemparés, portent le réel tout-entier sur leurs dos fourbu (4000 ans de condensé tragique au bas-mot, la Condition Humaine à l'Occidentale) et que son poids dément, trop lourd pour leurs frêles épaules humaines, leur fait hurler pathétiquement à la lune : "2+2=5 ! Un autre monde est possible!" ? Non, il faut savoir raison garder, les gauchistes sont des imbéciles comme les autres - et même de prétentieux imbéciles - voilà justement où le bât blesse. Combien y en a-t-il au juste parmi eux, dont on puisse réellement dire que leur anti-sagesse confine au Nietzschéisme... Des qui ont épousé l'Histoire, la tutoient et l’appellent leur salope ? Des qu'un excès de compassion a rendu fous ? Une poignée de vieux soixante-huitard, peut-être... Et parmi ceux-ci, combien ont-ils jugé bon de tromper l'ennui que leur procurait leur omniscience miséricordieuse en allant à l'étranger enculer des petits garçons pauvres ?
RépondreSupprimerFil, j'approuve que vous fassiez la différence entre la psychiatrie quand elle adopte des méthodes scientifiques et qu'elle s'appuie sur la neurologie et la chimie, et la psychanalyse - discipline "magique", droit-sortie d'un précis du dix-neuvième siècle de pseudo-théologie appliquée à l'usage des adeptes de la masturbation, parente pauvre du surréalisme mais qui en a renié tous les aspects artistiques - telle qu'elle est encore exercée en France par tout une tripotée de charlatans rétrogrades.
"L'ultra névrose je ne sais pas si elle est d'extrême droite, mais en tout cas elle se traduit par un nombre records de conneries et d'une faculté à être sur de soi qui ferait bondir plus d'un sceptique!"
Rien que pour ça vous méritez un bisou. :)