Photo prise cet après-midi dans le quartier des Halles (on reconnait, dans le fond, le cul de Saint-Eustache) |
Les antifascistes, c'est un peu comme les enfants : quand approchent les vacances d'été, on se demande avec terreur et accablement comment on va bien pouvoir s'y prendre pour les occuper pendant les deux mois qui viennent. Heureusement, pour les seconds il y a les centres aérés de la mairie et les colonies de vacances du comité d'entreprise de papa ; pour les premiers, on se dépêche de redescendre du grenier les dangers imminents, les montées de périls, les ventres féconds, les bêtes immondes, les manifestes, les engagements solennels et les sentiments d'urgence. Ce qui donne ceci :
« Le fait que la montée impétueuse de l’extrême droite et
l’émergence d’un néofascisme ultra-violent de masse ne soit plus
l’exception à la règle européenne, oblige les antifascistes de ce
continent à affronter ce problème à sa juste dimension, c’est-à-dire en
tant que problème européen !
Mais, dire ça ne suffit pas, il faut ajouter que la lutte contre
l’extrême droite et le néonazisme est d’une urgence absolue. En effet,
dans plusieurs pays européens la menace néofasciste est déjà si directe
et immédiate qu’elle transforme la lutte antifasciste en combat de toute
première priorité, dont l’enjeu est la vie ou la mort de la gauche,
des organisations ouvrières, des libertés et des droits démocratiques,
des valeurs de solidarité et de tolérance, du droit à la
différence. Dire qu’on est engagé dans une course de vitesse contre la
barbarie raciste et néofasciste correspond désormais à une réalité
vérifiée chaque jour dans les rues de nos villes européennes… »
Je sais que l'italique est pénible à lire, mais c'est comme ça que l'on écrit (enfin, je me comprends…) sur le site merveilleux de la Ligue des droits de l'homme – section de Loudéac centre Bretagne ; caverne d'Ali-Baba que je ne peux que vous encourager à fréquenter assidûment, car les fumeroles qui s'en échappent perpétuellement sont du genre qui rend euphorique dès la première inhalation.
Donc, c'est un fait désormais avéré : l'Europe est la proie d'un néofascisme ultra-violent de masse. Au passage on se demande à quoi pourrait bien ressembler un néofascisme bisounours et ne réunissant que douze personnes dans le jardin du führer, mais bon. La lutte est donc d'une urgence non pas relative, comme les naïfs dormeurs du val que vous êtes auraient pu le croire, mais bel et bien absolue : si vous ne faites rien avant la fin de la semaine (oui, toi, qui fais semblant de ne pas voir l'urgence absolue ! et toi aussi, qui feins de croire que ça peut attendre juillet !), la gauche va vomir ses tripes dans le caniveau, les syndicats vont calancher velu, les organisations ouvrières seront pendues aux réverbères et les droits démocratiques iront se faire voir chez Plumeau.
C'est pour ça que ce visionnaire de Bertrand Delanoë a installé des Vélib partout et subventionné à poches retournées les associations de rollers : il la prévoyait depuis longtemps, la course de vitesse contre la barbarie raciste et néofasciste ! Ah, fallait pas lui en promettre, à Bertrand ! Il le savait, lui, que cette réalité allait bientôt pouvoir se vérifier chaque jour (sauf en cas de verglas, à cause du principe de précaution) dans les rues, et même, si ça se trouve, dans les bistrots, les sanisettes et les bonneteries.
Donc, surtout, n'oubliez pas : à partir de demain, on avance tous notre réveil d'une demi-heure, afin de pouvoir lutter contre la barbarie avant d'aller bosser. Car, est-il besoin de le rappeler ?, il s'agit d'une priorité première. Or, déjà, une priorité ordinaire, ça urge plus ou moins ; mais alors, quand elle est première, ça devient limite fout-la-trouille.
Antifafounettes et antifafounets, je compte sur vous.
Mais c'est qu'ils ont raison : regardez ce qui se passe à Villeneuve-sur-Lot, les gentils socialistes ne pourront même pas se maintenir au second tour !
RépondreSupprimerSi ça c'est pas fout-la-trouille ?
Ah, mais c'est qu'à l'heure où j'ai mis sous presse, je ne connaissais pas ce résultat ! Donc, finalement, les antifafounets ont raison : la priorité est vachement première.
SupprimerAntifafounettes, c'est une cochonceté ?
RépondreSupprimerÇa dépend comment et d'où on l'envisage.
SupprimerOh mais je reconnais l'ami Baldur von Schirach sur le cliché, celui qui paraphrasant Hanns Johst avait sorti : "Quand j'entends le mot "culture", j’enlève le cran de sûreté de mon Browning".
RépondreSupprimerQuand à la LDH, de Loudéac ou d'ailleurs, ce n'est qu'un nid à gauchos de la pire espèce. Il faudra quand même leur envoyer du bromure, j'ai la très légère impression qu'ils ont par trop tendance à se tirer sur l'élastique.
Oh, de la pire espèce, vous charriez ! Ce sont des gauchos de la mouvances danses folklorique ; comme l'ami Babelouest.
SupprimerIl y a même cette grosse tante d'Ernst Röhm. Aïe, je crains de m'être laissé à une homophobie de mauvais aloi. Mais bon, je gage qu'on ne m'en voudra pas, vu que le gazier est un nazi.
SupprimerTiens puisque l'orientation sexuelle est sur le tapis, il faudra quand même un jour qu'une frange non négligeable des encartés à la maison de la jaquette finissent par s'expliquer sur le pourquoi du comment de cette fascination autour de ce qui rappelle le carnaval nazi. Parce que bon, ce ne sont quand même pas des hétéros qui s'affublent de casquettes SS en cuir noir (pour s'en tenir à ce seul accessoire) pour sortir le soir rue sainte-Anne.
Koltchak, vous semblez confondre Röhm, tarlouze notoire avec Julius Streicher, le gros chauve au au pied du véhicule.
SupprimerAu moins nous sommes sûrs d'une chose, avec la LDH et autres officines choyées par la République nous n'en avons pas fini avec les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, leur fonds de commerce. Blanche-Neige voyait des nains partout, à la LDH, c'est des nazebroques partout.
Pour énerver un peu plus les jeunes pouces en mal d'action de la LDH de Loudéac nous les enverrons visiter le site bien connu BREIZ ATAO (breizatao.com) qui publie un charmant cliché de Léon Degrelle aux côtés de Delon, ça leur donnera un os à ronger.
Streicher ? Röhm ? Les obergroupies se déchirent, la tension est à son comble…
SupprimerDidier, seul le détail compte, vous ne l'ignorez pas.
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SupprimerExact.
SupprimerDésolé pour les coquilles, c'était écrit un peu à la va comme j'te pousse.
SupprimerIl me semble que notre ami Koltchak retarde un peu : depuis une bonne vingtaine d'années, dans la rue Sainte Anne, c'est plutôt le kimono qui fait führer...
SupprimerOh! Celle-là est très bonne... "A la va comme je te pousse".
SupprimerAh mais arrêtez de stigmatiser Loudéac.
RépondreSupprimerJe dois reconnaître qu'ils n'ont fait que reproduire ce si vibrant appel.
SupprimerVous ne croyez pas que c'est Rosaelle qui, en réalité, tient ladite section de Loudéac?
RépondreSupprimerCa expliquerait bien des choses.
Ah ben, elle peut pas être partout non plus !
Supprimer(Quoique… Là, je sors tout juste d'un film de X-men et, du coup, je m'interroge…)
Pour se mettre en jambes dès le matin tôt, je propose de chanter :
RépondreSupprimerwaï waï
douce Fronce
batie sur tant de souffronces
douce Fronce
pays de l'intoléronce
oï oï
douce fronce
j'te dis juste c'que je ponse
douce fronce
peu importe si ça t'offonse
paroles et musique dispos ici:
http://www.paroles-musique.com/paroles-Blacko-Douce_France-lyrics,p103136
C'est un bon début, oui.
SupprimerVous n'avez pas fini de déclencher le rire sur des sujets si sérieux ? Le facho-hitlérisme rigolard est le pire ! mais Loudéac veille et vous ne vous en tirerez pas comme ça.
RépondreSupprimerNo pasaran ! Como dices ? Han passado ?
Je ne suis pas très fiable, comme antifafounet de choc, je reconnais.
SupprimerNopasaran ? A Loudéac ? J'y passe tous les vendredi et tous les dimanche ! Qu'ils essaient un peu, pour voir, de me nopasaraner. Montjoie, Saint-Denis, Charles Martel !
RépondreSupprimer"Dire qu’on est engagé dans une course de vitesse contre la barbarie raciste et néofasciste correspond désormais à une réalité vérifiée chaque jour dans les rues de nos villes européennes…"
RépondreSupprimerFaut dire que ça fout les jetons quand mêmes!
Moi dans mon village, c'est des centaines et des centaines de types en chemises noires qui défilent au pas de l'oie dans "La" rue en chantant heili heilo heila…
j'vous jure c'est vrai
@ Didier Goux
RépondreSupprimerC'est quand même biazarre, cette fascination pour les vieilles photos du moment qu'on y trouve une manifestation de fafs.
Alors qu'il y en a de beaucoup plus belles que cela.
Par exemple, vous pourriez trouver dans un beau livre de Marcel Mavré, consacré à la guerre aérienne au dessus de l'Oise, quelques photos du centre de Beauvais et de sa peu célèbre mais posthume maison au trois piliers, prises avant que les mêmes bombes allemandes qui ont massacré Guernica ne fassent de même avec le centre historique de cette ville, qui serait aujourd'hui, si elle avait survécu, l'égale de Rothenburg, en Allemagne, heureusement préservée de la destruction par un ultime revirement du désir de destruction militaire américain.
Ne jouez pas inconsidérément avec ces photos "vieille époque", tout cela pour dire qu'en définitive vous êtes d'accord avec le fascisme.
Mais c'est que c'est une excellente idée, ça ! Dès que je fais un billet sur un bombardement, je la reprends à mon compte, promis.
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