J'ai tapé dans Google “gros capitaliste”. Cette petite fille est sortie, elle m'a plu, je l'ai gardée |
Mon rapport à l'argent a toujours été assez simple : tu rentres par la porte, je te jette par la fenêtre. Moyennant quoi, après trente-cinq ans de travail ininterrompu (sauf entre décembre 1979 et novembre 1980), je ne suis pas certain, en grattant tous les fonds de tiroir, d'arriver à vingt mille euros d'économie. Certes, je suis propriétaire du clapier où je loge : il doit bien valoir 180 000 euros, avec de la chance, et si le socialisme ne s'éternise pas. Donc, je finirai ma vie d'adulte aussi à poil que je l'ai commencée, et j'en suis très content : n'avoir personne à qui léguer rien est une forme de cohérence.
Bien que vieillissant, je n'ai pas changé, comme chantait l'autre. Si, demain, mes parents venaient à mourir (mais pourquoi donc feraient-ils une chose aussi stupide, alors qu'ils sont si raisonnables ?), j'hériterais forcément trois picaillons. Qu'en ferais-je ? Je sais que l'envie serait irrépressible d'en faire l'usage le plus stupide possible. Acheter une grosse Mercedes neuve, par exemple, dont je n'ai nulle besoin. Aller passer trois semaines dans un “palace” du bout du monde, où je compterais les jours qui me séparent du retour bienheureux chez moi. Etc. Il s'agirait juste de dilapider cet argent qui ne m'appartient pas. Même celui que je gagne me brûle, d'une certaine manière. Dans mes moments de déprime, il m'arrive de penser que je suis toujours de gauche, à cause de ça. Heureusement, juste après je réfléchis, j'observe, je pèse. Et je vois bien que l'argent est l'obsession des gens de gauche, alors que mes semblables, mes frères, s'en foutent royalement, qu'ils en aient ou pas.
C'est en ce sens que j'ai probablement toujours été de droite (en tout cas jamais de gauche) : l'argent ne m'a jamais intéressé. Je me fous que des tas de gens en aient moins que moi et je suis content que d'autres en possèdent beaucoup plus. Je ne suis pas taraudé par l'envie, je n'arbore pas ce rictus haineux qui déforme les faces progressistes, je ne tiens pas à voir mourir ceux qui se sont mieux débrouillés que moi. – J'ai sûrement tort.
"Je dois être socialiste !" dis-je à mon époux récemment avec stupeur.
RépondreSupprimerAuto entrepreneuse, j'ai beaucoup de travail et ne peux tout assurer moi-même. Je donne donc beaucoup (de travail rémunéré) à une ribambelle de collègues.
Ma part est bonne, donner.
Pour certains de mes collègues, c'est sans doute plus difficile. Ils sont dans l'attente des "ordres de mission".
Si j'ai pensé être socialiste, c'est qu'il m'arrive souvent de donner du travail que je pourrais assurer, mais il m'apparaît que certains ont plus besoin que moi, célibataires, famille mono-parentales, conjoint chômeur...
Mon mari - salarié - est un parachute pour ma vie matérielle.
Mes collègues doivent me croire où folle ou extra-terrestre, qui eux ne refusent jamais rien, n'en n'ont jamais assez et vivent dans la peur de manquer.
Mon époux (ange gardien) m'a rétorqué que je n'étais pas du tout socialiste mais simplement chrétienne.
C'est à ce genre de réflexions qu'on reconnaît les bons époux.
SupprimerPoux, de la reine poux, de la reine.
SupprimerMais c'est de la connerie. Cela étant, je ne vais pas me faire chier à commenter un blog de pauvre.
RépondreSupprimerVous avez raison, il n'y a vraiment rien à y gagner.
SupprimerAmusant, ce paradoxe selon lequel les gens de droite ne seraient pas intéressés par l'argent: on apprend donc que les dirigeants qui se négocient des parachutes dorés et des retraites-chapeau sont des gens de gauche (ça explique pourquoi tant d’entreprises vont mal)
RépondreSupprimerJe n'ai pas parlé des gens de droite, mais des gens "comme moi", c'est-à-dire des réactionnaires je-m'en-foutistes.
SupprimerD'autre part, avoir envie (et se donner les moyens) de gagner de l'argent et être obsédé par lui sont deux choses distinctes.
Je sais que ça vous fera la jambe belle, mais je suis exactement dans la même situation que vous.
RépondreSupprimerA force de papillonner je n'ai rien amassé, mais je me sens libre, j'ai voyagé, j'ai vécu (et je vis et je voyage encore, d'ailleurs), j'essaie de faire plaisir aux autres et à moi-même quand l'occasion se présente...
Aucun compte d'épargne à gérer, aucun soucis quand le cours des actions monte ou descend, pas d'avantage de maux de têtes à réfléchir comment mes successeurs gèreront ma succession : il n'y en aura pas et mes deux cons de neveux pourront aller se gratter le poil qu'ils ont dans la main. Ah si, il y aura peut-être quelques dettes à la banque, quelques crédits en cours, histoire de partir de ce monde avec le sourire aux lèvres... Mais pas pour tout de suite, il y a encore tellement de choses à faire et d'argent à gagner et dépenser.
A priori je ne devrais pas laisser de dettes, mais sait-on jamais ?
SupprimerEt la Volvo, elle est payée la Volvo ?
SupprimerN'avons-nous pas tous tendance à perdre notre vie à la gagner ?...
RépondreSupprimerPersonnellement, je m'arrange pour en perdre le moins possible… en ne foutant pas grand-chose.
Supprimer« Aller passer trois semaines dans un “palace” du bout du monde » Ça va pas la tête !
RépondreSupprimerL'enthousiasme juvénile nous fait écrire de ces choses, parfois…
SupprimerUn peu comme prendre deux tickets d'avion sur un coup de tête, destination les tropiques.
SupprimerSauf que personnellement, si je faisais ça un jour avec ma comapgne, ce serait pour aller en Corse ou en Italie.
Faites gaffe, il a peut-être prévu d'y aller sans vous!
Supprimer;-)
T.Fellman.
En lisant cet "interview de moi-même, par moi-même, au sujet de moi-même", on comprend que vous êtes satisfait de vous-même, ça valait le coup de l'apprendre!
RépondreSupprimerEmily
Croyez-vous que cela vaille la peine de vous lire ?
SupprimerSans doute puisque vous écrivez sous anonymat de peur qu'on ne zappe vos commentaires à la seule vue de votre nom !
Mais comme disait toujours ma mère : il n'y a pas de génie dans la méchanceté.
Que quelqu'un s'accommode de sa situation, et écrive comment il y parvient vous pose-t-il un problème, Emily ?
SupprimerC'est toujours plus réjouissant que de vous lire toujours en train de râler...
SupprimerC'était la minute nécessaire de Mme Cyclopède, la picrocholine de service qui n'a rien d'autre à foutre que de venir ici épancher ses mauvaises humeurs.
Supprimer"Picrocholine"
SupprimerCe mot sonne très agréablement. Merci de me l'avoir fait découvrir.
Non, au contraire Emily, c'est un témoignage de partage, qui permet aux lecteurs de connaître un peu mieux Didier. Les blogueurs n'ont pas tous le courage de justifier leurs opinions.
RépondreSupprimerDécidément vous avez du mal avec ceuxquipensentpascommevous.
En lisant ce commentaire, Emily, on comprend que vous êtes très bête. Ça ne valait peut-être pas le coup de l'apprendre, mais c'est fait.
RépondreSupprimerGeorges
Je suis étonné que personne n'ait encore cité Coluche ?
RépondreSupprimerC'est pourtant vrai : l'argent ne fait pas le bonheur...
Jules Renard (je crois) disait "si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez le". C'est aussi ce que préconise Didier. C'est cohérent au moins.
SupprimerPersonnellement, j'accepterais volontiers de converser avec une Émilie. Mais certainement pas avec une Emily.
RépondreSupprimerEmily ça fait plus modernœud…
SupprimerIl faudrait la marier avec Jérémy ou avec Cyril…
Supprimer... ou avec Tiffany, ce serait encore plus Modernoeud
SupprimerEt pourquoi pas avec Estel?
SupprimerIls s'en foutent parce qu'ils en ont et même parfois de trop
RépondreSupprimerAvoir "trop" d'argent n'a rigoureusement aucun sens.
SupprimerPour vous peut être qui en êtes gavé, mais pour les plus démunis ...........
SupprimerLorsque l'on gagne beaucoup d'argent on peut très bien en redistribuer... d'où la notion de non-sens quand à avoir trop d'argent.
SupprimerLe pire, ce sont ceux qui écrivent "Rémi" avec un "y" final. Tous les gens civilisés savent que ce prénom doit se terminer par un "i", comme pour le bon saint qui baptisa Clovis.
RépondreSupprimerSauf si ce Rémi-là est vaguement poète. auquel cas, on écrit Rémy et on prononce "rimaille".
SupprimerLe bon Saint Rémi bénéficie d'une prononciation particulière à Reims, puisque l'on dit Saint Remi (sans accent) voire Saint R'mi. de fait, les rémois écrivent Remi sans accent.
SupprimerJ'ai tapé "gros capitaliste" et j'ai pas eu la même photo. Sinon je trouve ce post honnête, sauf cette phrase "et je vois bien que l'argent est l'obsession des gens de gauche, alors que mes semblables, mes frères, s'en foutent royalement, qu'ils en aient ou pas". Comment pouvez vous croire cela un seul instant ? de votre cas il ne faut pas faire une généralité.
RépondreSupprimerTiens j'en ai une bonne.
RépondreSupprimerAvez-vous pris connaissance du montant de la prime de Noël qui sera versée dans les ministères?
Non? Et bien elle est savoureuse. A peu près 10 000 euros par tête de pipe.
Puisqu'on nous dit qu'ils sont désintéressés et qu'ils oeuvrent pour nous rendre la vie meilleure.
Oui c'est pas mal.
SupprimerJ'ai essayé de retrouver ce qui était versé du temps de Fillon et je n'ai pas retrouvé mais peut être n'en avaient ils pas, j'en doute