dimanche 4 février 2024

Billet d'Ars et d'essai


 En plus d'être agréable et légèrement déstabilisante, la lecture de Julio Cortázar est souvent très utile. J'ai déjà noté ici même que, grâce à son roman Marelle, on pouvait s'enquérir de la liste des pharmacie de garde à Buenos Aires, ainsi que leurs adresses et numéros de téléphone, ce qui est toujours bon à connaître. 

Et voici que je découvre l'existence, toujours à Buenos Aires et toujours grâce à Julio, d'une église San Juan María Vianney, c'est-à-dire dédiée à notre hexagonal curé d'Ars. C'est tout de même bien beau, ce rayonnement théologico-culturel, non ? 

Et l'on s'imagine déjà pénétrant dans sa nef silencieuse, en coque de navire renversée, par un chaud dimanche après-midi de février, profitant de ce que cette modeste église se trouve à deux pas de la pharmacie Gómez y hermano, de garde ce jour-là, où l'on a bien dû se rendre par la ligne de bus 168, malgré l'assoupissement cotonneux suivant un trop riche déjeuner dominical, quand on s'est aperçu avec un peu d'accablement que la boîte de paracétamol 1000 était vide et que ce foutu mal de tête ne s'évanouirait jamais tout seul.

9 commentaires:

  1. Mais ?!? Quesse qu'il dit ?
    "....que tu fumes du « hakik », NON!" Coluche
    Hélène

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  2. Concernant les pharmacies au Chili, la lecture de Pierre Dac était aussi très informative, par exemple : "M. Francisco Lopez vient de mettre sa pharmacie en vente" ou encore "En raison du décès subit du pharmacien Gomez qui devait remplacer le pharmacien Lopez, il n'y aura pas de garde dimanche prochain à Santiago du Chili."

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    1. Les renseignement de Dac sont évidemment très utiles et précieux… sauf quand on se trouve à Buenos Aires et non à Santiago.

      (Mais je me demande si ma pharmacie imaginaire Gomez y Hermano ne serait pas une réminiscence dacienne involontaire…)

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    2. On vient d'apprendre que M. Manuel Gomez n'est pas mort. En réalité, il n’avait jamais disparu. Il s’était simplement endormi, bourré à zéro, à bord de l'Airbus qui le conduisait du Chili en Argentine afin d'y retrouver son frère Pablo qui vient de racheter la pharmacie Martinez à Buenos Aires.
      PS : Veuillez nous excuser pour cette erreur. Depuis le nombre de fois que M. Manuel Gomez nous empoisonne avec sa pharmacie, nous ne savons plus très bien où nous en sommes. Nous avons cependant le plaisir de vous informer qu'en signe de joyeux accueil, la pharmacie Gomez y Hermano a été désignée pour être de garde dimanche prochain, à la grande surprise de son nouveau propriétaire. Monsieur Didier Goux est invité à l'inauguration de l'officine dont les coordonnées postales et téléphoniques se trouvent dans le roman Marelle de Julio Cortázar.

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    3. Ah, là, au moins, tout est clair !

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  3. si tout se passe bien, avec l'affreux turbo-ultra libéral de Millei, la vente de médicaments devrait être libéralisée et vous devriez en trouver sur l'étal de votre boucher ou de votre commerce de proximité sans devoir aller pointer à une pharmacie.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.