dimanche 11 février 2024

Les émoluments de la phobie (film moderne)

Chauffeurs routiers découvrant la gay attitude

 D'ici quelques semaines doit arriver sur Netflix la version 2024 du Salaire de la peur. Comme nous venons tout juste de revoir le film de Clouzot, j'ai trouvé intéressant de mettre le nouvel avatar dans ma liste, histoire de confronter l'ancien et le nouveau. 

Annonçant la chose à Catherine, j'ajoute : « Je suppose que ça va être bourré d'effets spéciaux et de scènes spectaculaires pas crédibles une seconde... » 

Elle : « Et Yves Montand va sûrement être remplacé par un noir... » 

Moi, lui filant aussitôt le train : « Par une femme noire ! Et pour faire bon poids, Charles Vanel sera sûrement pédé... » 

Après coup, je me suis dit que, les woketeux netflicards ne reculant généralement devant rien, je ne serais pas surpris que, au beau milieu du périple, Folco Lulli devienne tout soudain Folca Lulette et affirme bien haut sa non-binarité, transformant ainsi l'aventure cauchemardesque en une sorte de “nitro pride” du plus bel effet. 

Quant au quatrième larron, l'Allemand, je le verrais assez bien hésiter longuement avant de faire sauter le gros rocher barrant la piste, en expliquant aux trois autres, compréhensifs et solidaires, n'être pas certain qu'une telle explosion soit bonne pour la planète. 

Là-dessus, tout ce petit monde remonterait dans les camions – évidemment à batteries solaires pour ne pas aggraver le réchauffement climatique – et on se partagerait une bonne salade de quinoa agrémentée d'un reste du tofu de la veille avant de se remettre en route.

Mais bon : on n'est jamais, même sur Netflix et en 2024, tout à fait à l'abri d'une bonne surprise…

25 commentaires:

  1. Tout de même ! Dès sa sortie, il était évident pour tout le monde qu'il s'agissait d'un film de relations homo entre tous les personnages !
    Y

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  2. "l'Allemand" serait mis en cause par plusieurs femmes pour avoir dépassé les bornes.
    Connaissant la lenteur de la justice, ces dernières auraient ouvert un tribunal privé où les jurés seraient remplacés par des twittos.
    Le verdict serait prononcé selon le nombre de nouveaux abonnés divisé par celui des pouces levés.
    La présomption d'innocence étant bien entendu remplacée par la façon dont les chaînes en continu présenteraient la chose.
    Ah mais !!!
    Hélène

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    1. Et tout ça au milieu des bidons de nitroglycérine !

      DG

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  3. Si c'est le cas , ils vont remplacer la nitro par de l'ectasy. J'ai gardé un excellent souvenir de l'original. Nous verrons bien si cette version vrille au Marvel.

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    1. Je crois qu'ils n'ont pas osé toucher à la nitro !

      DG

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  4. Vous êtes payé combien pour un billet aussi stupide ?
    Simple curiosité commerciale de mercenaire
    Le Ronin 57

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    1. Si vous saviez !

      (Payé par qui, d'ailleurs ?)

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    2. Les mercenaires ne sont plus ce qu’ils étaient !

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  5. Et pour être totalement exhaustif dans vos comparaisons, n'oubliez pas Sorcerer (Le Convoi de la peur) de William Friedkin (1977), avec Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal et Amidou.

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    1. Jamais vu. Mais, vu la date, c'était encore un film du monde réel...

      DG

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  6. Ils vont faire comment pour la scène du ticket de métro ?

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    1. Il va lui montrer sa vieille application RATP sur son iBigo et ils vont se mettre à chialer tous les deux comme des gonzesses old fashion.

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  7. Et Véra Clouzot ? Qui va remplacer Véra Clouzot. Je garde d'elle un souvenir "ému".

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  8. Une sombre histoire de féminicides !

    L'auteur du roman éponyme a de quoi séduire nos gardiennes modernes des élégances et des hystéries parasismiques - Une victime multiples et bicéphales - Les tweets, en ce temps jadis, avaient été remplacés par un jury populaire !

    Georges Arnaud

    « Le mystère demeure entier. Le malaise aussi. Georges Arnaud, le célèbre auteur du " Salaire de la peur " a-t-il, alors qu'il s'appelait encore Henri Girard, assassiné son père, sa tante et une domestique ?

    Juridiquement, la question ne se pose plus puisque l'écrivain a été acquitté par un jury populaire. Il est donc réputé innocent à jamais. Il n'empêche que le triple crime du château d'Escoire, le 24 octobre 1941, reste une énigme (...) Un jeune homme singulier et fantasque qui, après la guerre, s'embarquera pour l'Amérique du Sud, mènera une vie aventureuse et reviendra deux ans plus tard pour écrire sous le nom de Georges Arnaud son best-seller, " le Salaire de la peur ",
    » http://rendezvousavecmrx.free.fr/audio/mr_x_2006_02_11.mp3

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    1. Ah, l'affaire Girard ! Toute une époque...

      Et qui nous renvoie à Maurice Garçon et à son remarquable journal.

      DG

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  9. Vous ne souffririez pas d'un léger trouble obsessionnel par hasard ? Mais léger hein !...

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    1. Puisque l'on entend parler de légèreté !

      Vous lui conseillez de consulter un psychanalyste ? Gérard Miller qui entendait nous mettre au pas a visiblement remis son projet à plus tard se perdant en conjoncture et ayant à gérer les tigresses dont, pourtant, il prenait plaisir à nous affliger ! De plus l'obsession n'est semble-t'il pas là où vous l'entendez ! En effet, l'objet de la tendresse coupable de notre hôte est Yves Montand : Non seulement fauché sur les Grands Boulevards, il doit sur grand écran effectuer un coming out http://didiergouxbis.blogspot.com/2013/06/yves-montand-chanteur-sinistre-sans-le.html

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    2. C'est drôle, moi j'y vois plus une phobie des poncifs 😉 mais je peux me tromper.
      Hélène

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  10. La bande annonce est disponible sur Youtube. Le film est intégralement résumé en 1mn et 13 secondes, ce qui vous épargnera une soirée gâchée.

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    1. Je ne regarde jamais les bandes annonces ! Je préfère gâcher mes soirées...

      DG

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    2. Moi itou, jamais de bandes annonces, mais sachant que je n'ai vu aucun film français paru au cours de ces quinze dernières années, mis à part Dupontel, je voulais voir à quoi pouvait ressembler une daube. J'ai donc fait exception à la règle et la minute de visionnage m'a confirmé les bienfaits de l'abstinence en matière de films français subventionnés !

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    3. HORREUR ! Je n'avais nullement compris qu'il s'agissait d'un film français !

      Donc, l'affaire est claire : ni bande annonce… ni film.

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    4. Désolé de vous avoir dissuadé de gâcher une de vos soirées.

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    5. Trop tard, trop tard : je sens que j'ai plus goût à rien…

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.