Le camarade Corto, en bon militant socialiste qu'il est (air de la calomnie, en fond…), nous rappelle opportunément que 2011 va être l'année de l'une des plus belles rigolades politiques que l'on puisse imaginer : les primaires socialistes. Et, dans la foulée de son enthousiasme, il nous en détaille les modalités. L'affaire est suffisamment importante pour que je relaie ici. Ce qui est important, c'est que tout électeur inscrit aura le droit de participer à la pantalonnade, après avoir rempli un petit papier de sa belle main, par lequel il affirmera sur l'honneur être béat d'admiration pour les idées socialistes et sanglotant de gratitude à la simple évocation du programme du parti. Ensuite, il n'aura plus qu'à glisser son petit bulletin dans la petite urne. Et c'est là que le spectacle commence.
Les gens qui verraient sans déplaisir le PS se ridiculiser doivent représenter environ 70 % de l'électorat, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, en passant par les Verts qui ne sont nulle part et entendent y demeurer. C'est à tous ceux-là que je lance à nouveau un appel solennel et tonitruant : nous devons, tous, absolument participer à ce vote-pour-rire, en prenant soin de faire porter notre choix sur le plus saugrenu, le plus échevelé, bref, pour dire les choses sans affèterie : le plus dément parmi ceux qui brigueront nos suffrages – et, bien entendu, en écartant impitoyablement les “ténors” autoproclamés. Pas une voix ne doit manquer à Guignol. Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre le dépouillement, que l'on suivra avec gourmandise.
De plus, pour le même prix modique, nous aurons eu, en remplissant notre déclaration de sympathie pour les idées socialistes (ah ! la splendide aporie que voilà !), le plaisir suprêmement raffiné et rare de nous faire du même coup félons et parjures : ça ne se refuse pas.
Les gens qui verraient sans déplaisir le PS se ridiculiser doivent représenter environ 70 % de l'électorat, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, en passant par les Verts qui ne sont nulle part et entendent y demeurer. C'est à tous ceux-là que je lance à nouveau un appel solennel et tonitruant : nous devons, tous, absolument participer à ce vote-pour-rire, en prenant soin de faire porter notre choix sur le plus saugrenu, le plus échevelé, bref, pour dire les choses sans affèterie : le plus dément parmi ceux qui brigueront nos suffrages – et, bien entendu, en écartant impitoyablement les “ténors” autoproclamés. Pas une voix ne doit manquer à Guignol. Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre le dépouillement, que l'on suivra avec gourmandise.
De plus, pour le même prix modique, nous aurons eu, en remplissant notre déclaration de sympathie pour les idées socialistes (ah ! la splendide aporie que voilà !), le plaisir suprêmement raffiné et rare de nous faire du même coup félons et parjures : ça ne se refuse pas.