« Dans son enfance, Grein répétait que lorsqu'il serait grand, il serait scribe […]. Plus tard, il avait voulu être écrivain, savant, philosophe. Il rêvait de trouver un livre qui révélerait tous les secrets, en allant droit à l'essentiel. Chaque fois qu'il allait dans une bibliothèque, il cherchait ce livre-là. Dans ses rêves éveillés, il s'imaginait même en train de l'écrire lui-même. Mais Tandis que lui se contentait de rêver, d'autres écrivaient vraiment. Des milliers, des millions de livres étaient publiés, lus, puis jetés comme de vieux journaux. […] Comment réussir à dire quelque chose de nouveau au milieu d'une production pareille ? Et quelle valeur pouvaient bien avoir des mots qui ne se traduisaient pas en faits ? L'amour de Grein pour les livres s'accompagnait d'un dégoût grandissant. Avec le temps, il s'enorgueillit de ne pas être devenu un de ces auteurs dont les textes n'auraient fait que s'ajouter à cet énorme fatras littéraire.
« Mais l'habitude de jouer avec un stylo lui était restée. […] Il éprouvait même le besoin de tenir un journal, comme un écolier ou une vieille fille. Mais qu'avait-il donc à noter ? »
Isaac Bashevis Singer, Ombres sur l'Hudson, Folio, pp. 257-258.
J'ignorais que Singer avait écrit sur Nicolas !
RépondreSupprimerMéfiez-vous, ça commence à tourner à l'obsession sénile, votre "fixette" sur Nicolas !
SupprimerOui, d'autant que l'andouille qui lit beaucoup et tient un journal n'est pas franchement moi ce qui ne me semble assez peu difficile à comprendre pour ne pas pondre une plaisanterie aussi nulle.
SupprimerMes obsessions ne peuvent plus être que séniles ( tout le reste aussi, d'ailleurs).
SupprimerL'illustration laisse penser que vous écrivez plutôt comme un robot que comme une vieille fille...
RépondreSupprimerBibi
Je me demande ce qui est préférable des deux.
Supprimer"Vieille fille" est un peu sévère, mais si ça vous va, alors pourquoi pas ?
RépondreSupprimerÇa me va très bien !
SupprimerPourquoi "vieille fille" est-il péjoratif, et pas "vieux garçon"? Tout comme "grosse baiseuse", et pas "gros baiseur"? Étonnant, que notre langage traîne toujours cette idée que les femmes non mariées doient être vierges...
SupprimerCher Elie, vous arrivez à diffuser votre moraline même dans cette situation...
Supprimer@ Renaud Léger: Ce n'est pas par hasard que le langage conserve certaines expressions et en élimine d'autres. Logiquement, à notre époque,au lieu de "vieille fille", on devrait dire "personne du genre féminisé ayant atteint le 4ème âge" ... notez,ça viendra peut-être.
SupprimerEh oui…
RépondreSupprimerS'il avait voulu parler de vous, il l'aurait appelé Groin et pas Grein.
RépondreSupprimerAh, M'âme Mildred, j'vous informe avoir terminé l'Anomalie.
RépondreSupprimerAutant le début semblait prometteur, autant la fin ressemble aux pages psycho du magazine "Elle".
Non, je ne lis pas "Elle". Mais je crois imaginer ce que l'on peut y trouver.
Bref, soit l'auteur est bipolaire, soit il s'est fait déborder par l'ampleur de son oeuvre...
Aïe ! vous n'allez pas vous faire une copine, là…
SupprimerComme vous, Cretinus, j'ai été déçue par la fin de "L'Anomalie" avec cette impression que notre bon monsieur Le Tellier ne savait plus comment terminer son livre et a fini par s'en tirer avec pirouette !
SupprimerN'écoutez pas ce que dit mon Parrain : vous vous êtes bel et bien fait une copine !
Une vielle fille qui suit un maquereau à la trace ? Jésus Marie Joseph !
RépondreSupprimerHeureusement sainte Catherine veille.
Hélène
Puisqu'on est encore coincé sur la page de Singer, je tiens à vous signaler que je viens de regarder un filme sur Arte, qui devrait vous intéresser. Il s'agit d'un film GB/US, intitulé "Le Procès du siècle".
RépondreSupprimerBen oui, on n'arrive pas toujours à y échapper. Mais cette fois on n'était plus dans la victimisation and so on, mais dans le combat juridique contre le mensonge.
Cretinus, si vous me lisez...
Mais je n'ai aucun a priori sur sa culture ni même sur sa personne : je lui ai juste reproché (et encore, c'est un bien grand mot) d'écrire vulgairement, d'être inutilement grossier dans sa façon de s'exprimer.
RépondreSupprimerTenez, pour vous faire plaisir, je vais même retourner le lire un peu plus attentivement…
Si on vous dérange, dites-le carrément !
RépondreSupprimer"Comment réussir à dire quelque chose de nouveau au milieu d'une production pareille ?"
RépondreSupprimerQue dirait l'auteur aujourd'hui devant la profusion de l'édition culturelle, littéraire et divertissante ?
Il ne trouverait même plus la force de dire quoi que ce soit.
SupprimerAh, flûte de zut : j'ai lu trop vite !
RépondreSupprimerQue Singer n'aurait rien à dire de notre époque ? J'en doute.
RépondreSupprimerA moins que vous ne vous considériez vous-même comme "l'auteur" qu'évoque Xix.
Je rappelle que, dans l'extrait que j'ai donné, ce n'est nullement Singer qui s'exprime mais son personnage principal, qui est bien différent de lui, ne serait-ce qu'en raison de sa stérilité littéraire.
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