Vous écrivez : "Pendant ce temps, mes petits amis de gauche semblent redécouvrir les charmes (discrets) du communisme, par le truchement d'un candidat dont le nom m'échappe à la prochaine mascarade présidentielle. " (les gens, lisez le billet, j'ai tronqué). J'aimerais bien savoir qui sont vos petits camarades de gauche... Néanmoins, soyons précis : le Roussel est surtout le moins taré des candidats de gauche. Tant pis s'il vient d'un parti qui n'a, de toute manière, de communiste que le nom. Je voulais faire un billet "le PCF doit-il changer de nom" suite à la suggestion d'un de mes commentateurs. J'ai finalement renoncé : il sombrerait dans les oubliettes (encore plus).
Je trouve ça très bien que le parti communiste ne change pas de nom : c'est très crâne d'assumer la tête haute une centaine de millions de morts violentes au nom d'un avenir radieux.
Je connais le "verdict" de France. Il appelle, je crois, deux remarques :
1) Quand il l'a prononcé, France approchait des quatre-vingts ans : je ne suis pas sûr qu'à cet âge-là, je me serais lancé dans les deux ou trois mille pages d'un "débutant" pratiquement inconnu.
2) Qui nous dit qu'en fait il ne l'a pas lu, au moins en partie ? Son aveu d'ignorance pourrait être une feinte, une esquive, pour ne pas avoir à dire, et à se dire, que la survenue d'un Proust rendait d'un coup sa propre littérature à peu près obsolète.
"(Dieu) n'a peut-être pas pu… » Ça vaut bien, dans la Genèse, " et le 7ème jour,il se reposa", qui ne semble étonner personne concernant le soi- disant "Tout-Puissant " .
Mais non ! Prendre du repos quand on n'est nullement sujet à la fatigue, c'est vraiment un acte de liberté suprême !
Peut-être, d'ailleurs, ne s'est-il "reposé" (bien que n'étant nullement fatigué) pour inciter, dans sa souveraine bonté lucide, ses créatures à faire de même, afin d'éviter la surchauffe et de combattre le burn out…
Cazr le burn out, chacun le sait, est l'œuvre conjointe de Satan et du grand patronat réactionnaire, financés en sous-main par le lobby américano-sioniste.
Je maintiens que la sensation de "repos" ne peut être éprouvée si elle n'a pas été précédée par celle de fatigue: le repos n'est que le soulagement de la sensation pénible de la fatigue. Les auteurs de la Genèse auraient dû ècrire : " Il passa son 7ème jour à faire des Sodoku"
Correction (que chacun aura faite de lui-même : on n'est oas n'importe où, ici, et personne n'es tenu de partager mon avis !) :Je maintiens que la sensation de "repos" ne peut être éprouvée que si elle A ÉTÉ précédée par celle de fatigue "
Donc, en pâtisserie, quand on demande de laisser reposer la pâte pendant trois heures, c'est parce que la farine et les œufs sont arrivés exténués dans le saladier ?
La vie de Marcel Proust. Dans ma jeunesse, ma grand-mère me donnait des madeleines pour mon gouter. Devenu plus adulte, mon pied a heurté un pavé, et ce fut un mal pour un bien, car j'ai découvert une vérité qui ne sera pas perdue pour mon lecteur: Le passé n'est plus ce qu'il était, car j'ai la mémoire qui flanche ! Je devrais reprendre de l'huile de foie de morue : ma grand-mère m'a toujours dit que c'était bon pour la mémoire.
J'ai été flatté de me retrouver une fois de plus dans votre journal, cette fois-ci en compagnie de Proust et de Balzac. Comme vous êtes bon et généreux...!
Proust a vite fait de balayer Houellebecq de votre attention. Juste une interlude avant de rencontrer « le temps retrouvé»
Vous ressemblez bien à travers votre écriture à celui que vous décrivez : « simple spectateur de votre propre existence », sauf pour Catherine, sauf pour Charlus, sauf pour les âmes de vos chiens, heureux ... :-)
Comment voudriez-vous que ce pauvre Michel pût tenir le coup en face du grand Marcel ?
Cela dit, je le relirai, son , d'ici quelques mois, comme j'ai systématiquement relu, après "incubation", tous les romans de Houellebecq jusqu'à maintenant.
Vous en connaissez beaucoup, des romanciers contemporains qui supportent et même appellent la relecture, vous ?
« J'aimerais mourir comme mon grand-père : calmement, sereinement, pendant mon sommeil. Et pas en hurlant de panique, comme ses passagers. »
Merci pourl'éclat de rire !
En revanche pour ce qui est de l'humour de Proust (auteur auquel il est arrivé d'être quelque peu mentionné dans cette livraison), j'avoue ne pas l'avoir noté dans le passage par vous cité.
Vous rapprochez les contempteurs de Proust du renard de La Fontaine. A mon avis à tort. En effet, le renard en question dénigre les raisins, faute de pouvoir les atteindre. Il se trouve que Proust est, d'un point de vue spatial au moins, tout à fait à ma portée. Il me suffit de saisir l'un des volumes de La Recherche qui se trouvent dans ma bibliothèque, de l'ouvrir et de me mettre à sa lecture. Malheureusement, mes diverses tentatives de lecture qui justifient la présence de ces volumes (serais-je tombé d'emblée sur le plus chiant ? Donnons lui d'autres chances...) m'ont fait trouver les raisins proustiens indigestes et déouragent toute nouvelle tentative, même si , comme vous l'avez suggéré, il se pourrait que mes troubles digestifs soient dus à des lunettes mal nettoyées.
Vous avez agi sagement en laissant à ces raisins le temps de fermenter dans les chais de votre bibliothèque : transformés en nectar, vous allez forcément les trouver étonnamment gouleyants lorsque vous y reviendrez !
Vous verrez comme c'est ennuyeux,à mon âge( et même bien avant), quand on sait que vos jours sont comptés ( expression que je n'ai jamais bien comprise) et vous jours de lucidité encore plus : faut-il consacrer le peu de temps qui reste à relire les auteurs qui vous ont consacré le plus de plaisir ( Proust, Camus-le vrai, Albert- Dostoïevski), ou à en découvrir d'autres qu'il serait dommage de ne pas avoir connus? Dilemme insoluble, qui se termine habituellement par un polar.
Problème pour "anéantir ": quand on commence une phrase par le titre de ce roman, doit-on y mettre une majuscule?(à mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel )
C'est très vilain, monsieur Goux, d'inciter vos lecteurs à se replonger dans Proust ; non seulement la vie est courte (et tout le monde n'est pas retraité) mais en plus j'ai déjà une foultitude de livres qui s'accumulent à côté de mon bureau et que je néglige déjà assez !
S'agissant de l'humour de Proust, j'avoue que ce n'est pas spécifiquement ce qui m'a marqué chez lui, mais il y a des passages marquant. L'un m'a même fait rire, il me semble que c'est dans la Prisonnière, lorsque le narrateur indique qu'Albertine (qui lui donne, dit-il, des plaisirs charnels) lui avait assuré qu'elle n'avait pas d'amant, mais qu'attendu qu'elle n'admettait pas que lui l'était, il aurait bien voulu qu'elle ne fisse pas aux autres qui n'étaient pas ses amants, ce qu'elle lui faisait lui ! (bien entendu, tout cela bien mieux écrit que je ne le fais ici, mais je n'ai pas retrouvé le passage et j'ai la pesante flemme de tout parcourir pour le retrouver).
C'est tout simple : soit votre parenthèse renferme une phrase complète, autonome, auquel cas vouys mettez votre point avant de la refermer ; soit elle n'est qu'une incise (même très longue…), et alors le point se place après la fermeture.
Pour reprendre votre propre phrasr, vous aviez deux solutions :
1) doit-on y mettre une majuscule (à mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel) ?
2) doit-on y mettre une majuscule ? (À mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel.)
Le plus simple aurait d'ailleurs été de ne pas mettre de parenthèse du tout et de faire deux phrases simplement juxtaposées.
(Pour le règlement de ce cours particulier, voyez avec Catherine : je ne m'occupe pas des finances du ménage…)
C'est justement parce que la vie est courte qu'il faut lire la recherche le plus tôt possible et la relire de temps en temps afin de ne pas en perdre une miette.
On voit donc, dans la 1ère solution que vous proposez, que la parenthèse peut se refermer sans ponctuation.
( Mes parenthèses sont justifiées par le fait que j'y suggère mon opinion dans un texte qui sollicite la vôtre.)
Et je vous fais remarquer que vous avez soigneusement esquivé la question initiale : doit-on mettre une majuscule à "anéantir"( comme vous l'avez fait dans un de vos billets) lorsqu'il s'agit du premier mot d'une phrase consacrée au roman dont c'est le titre ? La question me semble d'autant plus intéressante que je ne connais pas de précédent, et qu'on ne peut donc pas se référer à l' usage.
1) Bien sûr qu'une parenthèse peut se rermer dans ponctuation (c'est même le cas le plus fréquent) !
2) Je pourrais vous citer plusieurs dizaines de livres sur la couverture desquels la fantaisie de l'éditeur (ou de l'auteur) a supprimé toute majuscule. Je ne vois pas l'intérêt de violer les règles du français dans le seul souci de se plier à une lubie. J'écrirai donc désormais Anéantir quand je voudrai parler du roman en question.
Houlà, mais c'est osé, ça ! Vous rejetez soit une erreur de l'éditeur ( ce qui me semble peu probable, quand même... et Houellebecq n'aurait pas protesté ?) soit une fantaisie de l'auteur ( peut-être pas très subtile :" comme il s'agit d'anéantir, anéantissons aussi les majuscules!") sans la moindre preuve dans les 2 cas, et réécrivez le titre d'après votre point de vue !
Si l'on admet comme axiome que la vie en société est une comédie humaine, alors, on trouve 3 possibilités de rôles : spectateur, comédien et auteur. Proust est un excellent spectateur, comme son modèle le duc de Saint-Simon, un piteux comédien, et un auteur/protagoniste impuissant.
Je ne trouve pas que la vie soit courte, et, en particulier, au-delà d'un certain âge, elle devient franchement interminable.
D'autre part, proverbe espagnol:" La vie est une tragédie pour celui qui la vit, une comédie pour celui qui la regarde" ( sujet de la première dissertation de français de ma vie, en 1952, proverbe qu'il fallait opposer au " Pour faire de grandes choses, il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir", de Vauvenargues).
Vous écrivez : "Pendant ce temps, mes petits amis de gauche semblent redécouvrir les charmes (discrets) du communisme, par le truchement d'un candidat dont le nom m'échappe à la prochaine mascarade présidentielle. " (les gens, lisez le billet, j'ai tronqué). J'aimerais bien savoir qui sont vos petits camarades de gauche... Néanmoins, soyons précis : le Roussel est surtout le moins taré des candidats de gauche. Tant pis s'il vient d'un parti qui n'a, de toute manière, de communiste que le nom. Je voulais faire un billet "le PCF doit-il changer de nom" suite à la suggestion d'un de mes commentateurs. J'ai finalement renoncé : il sombrerait dans les oubliettes (encore plus).
RépondreSupprimerJe trouve ça très bien que le parti communiste ne change pas de nom : c'est très crâne d'assumer la tête haute une centaine de millions de morts violentes au nom d'un avenir radieux.
Supprimerc'était ça ou une mort agonique par l'alcool. Toute l'âme slave, quoi.
SupprimerLa vie est trop courte et Proust est trop long.
RépondreSupprimerAnatole France (proustophobe)
Je connais le "verdict" de France. Il appelle, je crois, deux remarques :
Supprimer1) Quand il l'a prononcé, France approchait des quatre-vingts ans : je ne suis pas sûr qu'à cet âge-là, je me serais lancé dans les deux ou trois mille pages d'un "débutant" pratiquement inconnu.
2) Qui nous dit qu'en fait il ne l'a pas lu, au moins en partie ? Son aveu d'ignorance pourrait être une feinte, une esquive, pour ne pas avoir à dire, et à se dire, que la survenue d'un Proust rendait d'un coup sa propre littérature à peu près obsolète.
"(Dieu) n'a peut-être pas pu… » Ça vaut bien, dans la Genèse, " et le 7ème jour,il se reposa", qui ne semble étonner personne concernant le soi- disant "Tout-Puissant " .
RépondreSupprimerPrendre une journée de repos est une manifestation de liberté. Alors que "ne pas pouvoir" est une manifestation d'impuissance. C'est très différent.
SupprimerQue signifie "prendre du repos" pour un Tout-Puissant, sinon qu'il est sujet à la fatigue ?
SupprimerMais non ! Prendre du repos quand on n'est nullement sujet à la fatigue, c'est vraiment un acte de liberté suprême !
SupprimerPeut-être, d'ailleurs, ne s'est-il "reposé" (bien que n'étant nullement fatigué) pour inciter, dans sa souveraine bonté lucide, ses créatures à faire de même, afin d'éviter la surchauffe et de combattre le burn out…
Cazr le burn out, chacun le sait, est l'œuvre conjointe de Satan et du grand patronat réactionnaire, financés en sous-main par le lobby américano-sioniste.
Je maintiens que la sensation de "repos" ne peut être éprouvée si elle n'a pas été précédée par celle de fatigue: le repos n'est que le soulagement de la sensation pénible de la fatigue. Les auteurs de la Genèse auraient dû ècrire : " Il passa son 7ème jour à faire des Sodoku"
SupprimerJe dois admettre que ce dernier argument est incontestable : je m'incline de bonne grâce.
SupprimerCorrection (que chacun aura faite de lui-même : on n'est oas n'importe où, ici, et personne n'es tenu de partager mon avis !) :Je maintiens que la sensation de "repos" ne peut être éprouvée que si elle A ÉTÉ précédée par celle de fatigue "
SupprimerDonc, en pâtisserie, quand on demande de laisser reposer la pâte pendant trois heures, c'est parce que la farine et les œufs sont arrivés exténués dans le saladier ?
SupprimerLa vie de Marcel Proust.
RépondreSupprimerDans ma jeunesse, ma grand-mère me donnait des madeleines pour mon gouter.
Devenu plus adulte, mon pied a heurté un pavé, et ce fut un mal pour un bien, car j'ai découvert une vérité qui ne sera pas perdue pour mon lecteur:
Le passé n'est plus ce qu'il était, car j'ai la mémoire qui flanche !
Je devrais reprendre de l'huile de foie de morue : ma grand-mère m'a toujours dit que c'était bon pour la mémoire.
J'ai été flatté de me retrouver une fois de plus dans votre journal, cette fois-ci en compagnie de Proust et de Balzac. Comme vous êtes bon et généreux...!
RépondreSupprimerC'est vrai que moi, pourtant auteur de commentaires sagaces, je ne me retrouve pas... (Commentaire à prendre bien entendu au 28ème degré)
SupprimerSouhaitez de ne jamais vous y retrouver, dans ce bouge si mal famé et si piètrement achalandé !
SupprimerProust a vite fait de balayer Houellebecq de votre attention.
RépondreSupprimerJuste une interlude avant de rencontrer « le temps retrouvé»
Vous ressemblez bien à travers votre écriture à celui que vous décrivez : « simple spectateur de votre propre existence », sauf pour Catherine, sauf pour Charlus, sauf pour les âmes de vos chiens, heureux ... :-)
Hélène
Ne serait-ce point plutôt UN interlude ? Je m'interroge…
SupprimerOui, nom masculin.
SupprimerDommage ça lui enlève ce côté céleste que le féminin lui apportait, même avec une faute d’orthographe.
Hélène
Comment voudriez-vous que ce pauvre Michel pût tenir le coup en face du grand Marcel ?
SupprimerCela dit, je le relirai, son , d'ici quelques mois, comme j'ai systématiquement relu, après "incubation", tous les romans de Houellebecq jusqu'à maintenant.
Vous en connaissez beaucoup, des romanciers contemporains qui supportent et même appellent la relecture, vous ?
Oui, enfin je pense.
SupprimerIl serait judicieux de relire le grand échiquier de Zbigniew Brzeziński.
Hélène
« J'aimerais mourir comme mon grand-père : calmement, sereinement, pendant mon sommeil. Et pas en hurlant de panique, comme ses passagers. »
RépondreSupprimerMerci pourl'éclat de rire !
En revanche pour ce qui est de l'humour de Proust (auteur auquel il est arrivé d'être quelque peu mentionné dans cette livraison), j'avoue ne pas l'avoir noté dans le passage par vous cité.
Vous rapprochez les contempteurs de Proust du renard de La Fontaine. A mon avis à tort. En effet, le renard en question dénigre les raisins, faute de pouvoir les atteindre. Il se trouve que Proust est, d'un point de vue spatial au moins, tout à fait à ma portée. Il me suffit de saisir l'un des volumes de La Recherche qui se trouvent dans ma bibliothèque, de l'ouvrir et de me mettre à sa lecture. Malheureusement, mes diverses tentatives de lecture qui justifient la présence de ces volumes (serais-je tombé d'emblée sur le plus chiant ? Donnons lui d'autres chances...) m'ont fait trouver les raisins proustiens indigestes et déouragent toute nouvelle tentative, même si , comme vous l'avez suggéré, il se pourrait que mes troubles digestifs soient dus à des lunettes mal nettoyées.
Vous avez agi sagement en laissant à ces raisins le temps de fermenter dans les chais de votre bibliothèque : transformés en nectar, vous allez forcément les trouver étonnamment gouleyants lorsque vous y reviendrez !
SupprimerVous verrez comme c'est ennuyeux,à mon âge( et même bien avant), quand on sait que vos jours sont comptés ( expression que je n'ai jamais bien comprise) et vous jours de lucidité encore plus : faut-il consacrer le peu de temps qui reste à relire les auteurs qui vous ont consacré le plus de plaisir ( Proust, Camus-le vrai, Albert- Dostoïevski), ou à en découvrir d'autres qu'il serait dommage de ne pas avoir connus? Dilemme insoluble, qui se termine habituellement par un polar.
SupprimerPour ce qui est des "polars", le risque est très minime, en ce qui me concerne.
SupprimerAllons, soyez sérieux ! Irish, Chandler, les Maigret, et, maintenant, les scandinavo-islandais ?
SupprimerAh, surtout pas les Scandinaves, qui sont à périr d'ennui à force de conformisme !
SupprimerJe me souviens de ma lecture particulièrement éprouvante de cette daube qui s'appelle Millenium…
Oui, tiens, c'est curieux : mon anéantir a mystérieusement sauté !
RépondreSupprimerProblème pour "anéantir ": quand on commence une phrase par le titre de ce roman, doit-on y mettre une majuscule?(à mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel )
RépondreSupprimerC'est très vilain, monsieur Goux, d'inciter vos lecteurs à se replonger dans Proust ; non seulement la vie est courte (et tout le monde n'est pas retraité) mais en plus j'ai déjà une foultitude de livres qui s'accumulent à côté de mon bureau et que je néglige déjà assez !
RépondreSupprimerS'agissant de l'humour de Proust, j'avoue que ce n'est pas spécifiquement ce qui m'a marqué chez lui, mais il y a des passages marquant. L'un m'a même fait rire, il me semble que c'est dans la Prisonnière, lorsque le narrateur indique qu'Albertine (qui lui donne, dit-il, des plaisirs charnels) lui avait assuré qu'elle n'avait pas d'amant, mais qu'attendu qu'elle n'admettait pas que lui l'était, il aurait bien voulu qu'elle ne fisse pas aux autres qui n'étaient pas ses amants, ce qu'elle lui faisait lui ! (bien entendu, tout cela bien mieux écrit que je ne le fais ici, mais je n'ai pas retrouvé le passage et j'ai la pesante flemme de tout parcourir pour le retrouver).
k.
Eh bien, vous voyez que la drôlerie de Proust ne vous a pas échappé !
SupprimerAu lieu de vous poser de faux problèmes, vous feriez mieux :
RépondreSupprimer1) de placer une espace avant vos points d'interrogation,
2) de commencer votre phrase entre parenthèses par une majuscule,
3) conséquemment, de la terminer par un point,
4) de supprimer l'espace avant la parenthèse fermante.
D'autres questions ?
Oui : quand la parenthèse fermante est la dernière phrase d'un texte, faut-il mettre un autre point après elle?
RépondreSupprimer- d'une part,une parenthèse fermante entourée d'un point de chaque côté, c'est bizarre;
-mais, d'autre part,le point à l'intérieur de la parenthèse fermante ne marque que la fin de son contenu, mais pas la fin de l'ensemble du texte.
C'est tout simple : soit votre parenthèse renferme une phrase complète, autonome, auquel cas vouys mettez votre point avant de la refermer ; soit elle n'est qu'une incise (même très longue…), et alors le point se place après la fermeture.
RépondreSupprimerPour reprendre votre propre phrasr, vous aviez deux solutions :
1) doit-on y mettre une majuscule (à mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel) ?
2) doit-on y mettre une majuscule ? (À mon avis, non : en devenant le titre d'une oeuvre, ce mot perd son statut habituel.)
Le plus simple aurait d'ailleurs été de ne pas mettre de parenthèse du tout et de faire deux phrases simplement juxtaposées.
(Pour le règlement de ce cours particulier, voyez avec Catherine : je ne m'occupe pas des finances du ménage…)
C'est justement parce que la vie est courte qu'il faut lire la recherche le plus tôt possible et la relire de temps en temps afin de ne pas en perdre une miette.
RépondreSupprimerExactement !
SupprimerOn voit donc, dans la 1ère solution que vous proposez, que la parenthèse peut se refermer sans ponctuation.
RépondreSupprimer( Mes parenthèses sont justifiées par le fait que j'y suggère mon opinion dans un texte qui sollicite la vôtre.)
Et je vous fais remarquer que vous avez soigneusement esquivé la question initiale : doit-on mettre une majuscule à "anéantir"( comme vous l'avez fait dans un de vos billets) lorsqu'il s'agit du premier mot d'une phrase consacrée au roman dont c'est le titre ?
La question me semble d'autant plus intéressante que je ne connais pas de précédent, et qu'on ne peut donc pas se référer à l' usage.
1) Bien sûr qu'une parenthèse peut se rermer dans ponctuation (c'est même le cas le plus fréquent) !
RépondreSupprimer2) Je pourrais vous citer plusieurs dizaines de livres sur la couverture desquels la fantaisie de l'éditeur (ou de l'auteur) a supprimé toute majuscule. Je ne vois pas l'intérêt de violer les règles du français dans le seul souci de se plier à une lubie. J'écrirai donc désormais Anéantir quand je voudrai parler du roman en question.
(Non mais, c'est vrai, quoi…)
… se fermer, et non se rermer…
RépondreSupprimer… sans ponctuation et non dans ponctuation…
Ferais mieux d'aller me recoucher, moué…
Houlà, mais c'est osé, ça ! Vous rejetez soit une erreur de l'éditeur ( ce qui me semble peu probable, quand même... et Houellebecq n'aurait pas protesté ?) soit une fantaisie de l'auteur ( peut-être pas très subtile :" comme il s'agit d'anéantir, anéantissons aussi les majuscules!") sans la moindre preuve dans les 2 cas, et réécrivez le titre d'après votre point de vue !
RépondreSupprimer« et réécrivez le titre d'après votre point de vue ! »
RépondreSupprimerNon Monsieur : je l'écris selon les règles de la langue française.
Une règle, c'est fait pour être transgressé.
RépondreSupprimerSi
RépondreSupprimerl'on admet comme axiome que la vie en société est une comédie humaine,
alors,
on trouve 3 possibilités de rôles :
spectateur, comédien et auteur.
Proust est un excellent spectateur, comme son modèle le duc de Saint-Simon, un piteux comédien, et un auteur/protagoniste impuissant.
Je ne trouve pas que la vie soit courte, et, en particulier, au-delà d'un certain âge, elle devient franchement interminable.
SupprimerD'autre part, proverbe espagnol:" La vie est une tragédie pour celui qui la vit, une comédie pour celui qui la regarde" ( sujet de la première dissertation de français de ma vie, en 1952, proverbe qu'il fallait opposer au " Pour faire de grandes choses, il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir", de Vauvenargues).