Il y a pourtant un point noir ; un gros, un énorme point noir. Je veux parler du presque incessant martèlement électronique que, par un abus de langage incompréhensible, on continue d'appeler “musique”. Cela relève, notamment dans les deux dernières saisons, de la torture auditive, de l'abrutissement mental. Les individus produisant les sons d'une morne et insigne laideur que l'on inflige au malheureux téléspectateur, s'il n'a pas la chance d'être en situation de non-entendance, devraient relever du tribunal pénal de La Haye, voire d'un insondable et perpétuel Guantanamo.
L'auteur de cette immonde tympanisation contrainte est un certain Robin Coudert, dit Rob (car ces gens-là n'ont honte de rien et signent leurs vils méfaits en se rengorgeant). Je me prononcerais volontiers, dans le cas de ce triste et bruyant sire, pour une pendaison par les gonades jusqu'à l'arrachement terminal.
En attendant l'exécution de ce juste châtiment, je vais toujours maudire sa descendance jusqu'à la septième génération. Car il est juste et bon que les crimes des pères retombent sur la tête de leurs rejetons.
Tout cela étant dit – et ça m'a fait un bien fou ! –, ne manquez pas la série si jamais elle repasse à portée de vos yeux. Série qui relève presque du miracle, dans la mesure où les femmes n'y sont pas plus féministes ni gouines que ma voisine et ma boulangère, que les personnages masculins ne sont pas pédés non plus ; en tout cas, s'ils le sont, ils ne viennent pas à l'avant-scène nous concasser les burettes avec leur amusante particularité sexuelle, préférant se concentrer sur leur boulot – qui n'est pas facile tous les jours, croyez m'en – que de venir chouiner parce qu'on les discrimine.
Dans le même esprit, et maintenant que j'y pense, on ne croise qu'une seule “racisée”, qui a en outre le mauvais goût de ne jamais se plaindre de l'être, racisée : elle doit être de droite, je ne vois pas autre chose. Du reste, personne, dans l'équipe de ce bureau des légendes, ne semble s'être avisé qu'elle était noire (en plus d'être grosse) : personne pour la stigmatiser, c'en est presque inquiétant.
Quant aux mahométans que l'on croise çà et là, et l'on en croise beaucoup, on ne peut pas dire que les scénaristes nous dorent trop la pilule à leur sujet. Pour ce qui est de la tolérance, de la paix et de l'amour, ils peuvent aller renfiler burnous et gandouras. Il est vrai que, quand on travaille à la DGSE, on s'intéresse forcément plus aux terroristes qu'aux vendeurs de kebabs, même si l'un n'est pas toujours exclusif de l'autre.
Mon conseil final : choisissez la version avec sous-titres et mettez le son au minimum. Sinon, Rob risque de vous niquer les esgourdes.
Vous regardez ça où, vu que ce n'est pas sur Netflix ?
RépondreSupprimerJ'ai cassé ma tirelire et acheté les cinq saisons en DVD (pas cher, d'ailleurs).
SupprimerJ'y ai découvert l'adorable fille de Giraudeau, Sara...
RépondreSupprimerMoi aussi !
SupprimerMathieu Amalric, acteur mais aussi réalisateur, est le fils de Jacques Amalric, ancien journaliste spécialiste des questions militaires au Monde puis à Libération, et de Nicole Zand, directrice du Monde des,Livres,avant Josyane Savigneau : c'est pourquoi son personnage,s'appelle Zand dans quelques uns des films où il joue : ici aussi ?
RépondreSupprimerNon.
SupprimerJ'ajouterai un autre point noir, à savoir que les deux derniers épisodes de la cinquième saison n'ont pas été réalisés par Eric Rochant a contrario des 48 autres. C'est en effet Jacques Audiard qui a signé l'épilogue de la série. Ses choix esthétiques, la mise à l'écart de certains personnages (Pacemaker, Mille Sabords), sa narration en rupture avec l'esprit même de la série et le montage final sont totalement ratés et je passe sur la psychologie à deux balles de certains dialogues.
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec vous en ce qui concerne les deux derniers épisodes (surtout le dernier), très largement ratés.
SupprimerAlors d’accord, je vais acheter les dvd. Merci.
RépondreSupprimerD’ailleurs c’est ce que réclamaient Johnny et Eddy 😉
« On veut des lêgendes, on veut des légendes... »
https://m.youtube.com/watch?v=JFG04b5g6ws
Hélène
Allez-y ! En plus, c'est pas cher…
SupprimerJe ne renierais pas 'niquer les esgourdes' on dirait du brut de San Antonio. Quelle belle expression. Et ventre a choux comme disait mon tonton le nombre de Rob est en augmentation, suffit de tourner le bouton du poste pour le constater.
RépondreSupprimerSan-Antonio AVEC TIRET !
Supprimer"l'adorable fille de Giraudeau, Sara..." Suisje la seule à penser qu'elle est laide et qu'elle joue mal?
RépondreSupprimerOrage
Jusqu'à présent, oui…
SupprimerQu'ouis-je ? Que lis-je ? Que comprené-je ? Vous vivez désormais sans téle ni Netflix, et ne vous nourrissez que de
RépondreSupprimerDVD ? Il y a pourtant d'excellents films sur le bouquet Canal, et déjà classés par genres ( rien à voir avec le sexe): classiques, polars, etc., et en majorité américains !
Les temps sont durs pour les retraités...
Je vais vous confier un très-précieux secret : il est tout à fait possible d'acheter des DVD, voire des blu-ray, ET d'être abonné à Netflisque !
SupprimerMais, évidemment, un tel cumul demande d'avoir de nombreuses relations, dont certaines dangereusement occultes…
À mon âge, je ne crois pas qu'il soit très réaliste de se lancer dans les séries,dont on risque de ne pas voir la fin ( il est vrai que vous nous dîtes qu'elles peuvent être mauvaises, ce qui est logique si les réalisateurs se passent la main:
Supprimer"Tiens, voilà où j'en suis, démmerde-toi pour finir ça en 2 heures ") plutôt que d'en rester aux films ( 1h.30, ça pourrait le faire...)
Les séries à plusieurs réalisateurs qui se succèdent, ce serait comme La Comédie Humaine dont les 2 derniers chapitres seraient écrits par Proust... Pas gagné d'avance !
SupprimerVous racontez vraiment n'importe quoi !
SupprimerCe qui est normal, en un sens, puisque, apparemment, vous ignorez à peu près tout de la façon dont sont faites ces séries que vous ne regardez pas.
Je me base sur ce que vous en dîtes ici... Le procédé des séries est le même que celui des feuilletons pour accrocher le client, mais, au moins, Eugène Sue, Ponson du Terrail, etc., écrivaient tous seuls leurs oeuvres ( enfin, je crois...), ce qui leur donnait leur unité.
SupprimerNon, ce n'est pas encore ça. D'abord parce que les bonnes séries télé sont nettement meilleures que n'importe quel roman de gare.
RépondreSupprimerEnsuite, pour que la comparaison vaille, il faudrait que, dans les romans de gare, chaque chapitre soit clos sur lui-même, tout en constituant un maillon de la chaîne générale, qui serait alors le roman dans sa totalité.
D'autre part, un roman de gare est écrit par UN nègre, tandis que les séries le sont par des "pools" de scénaristes, sous la supervision du ou des producteurs. La série est un travail d'équipe, ce qui ne veut pas dire : plusieurs personnes travaillant chacune dans son coin sans savoir ce que font les autres (ce que ne semble pas arriver à comprendre M. Arié).
Je ne suis pas sûr d'avoir été très clair, mais bon…
Si, si : je comprends quand on m'explique ( lentement et plusieurs fois... ) J'ignorais que chaque chapitre ddevait être clos sur lui-même, et, à la limite, visible à lui seul, même si l'ensemble doit constituer une sorte de saga. Ce n'était absolument pas le cas des 2 seules séries que j'ai vues, "Borgen" et une série suédoise dont j'ai oublié le titre, dans lesquelles,au contraire, chaque épisode se terminait sur " Et alors? Comment va-t-il s'en sortir? Vivement la semaine prochaine !"
RépondreSupprimerArié : il y a en effet des séries où les épisodes s'enchainent sans solution de continuité. Il en est d'autres où chaque épisode est un monde clos, une "monade". Mais les meilleures sont celles qui combinent ces deux modes : chaque épisode raconte un événement ponctuel, qui se résout à la fin, mais "en même temps", se déroule une histoire plus vaste, plus générale, permettant un approfondissement des caractères, une évolution des personnages récurrents, etc.
RépondreSupprimerFredi : Pour Dard, je crois savoir que son fils Patrice a écrit les derniers "opus" à la place de son père, quand celui-ci était déjà plus ou moins en train de lâcher la rampe.
RépondreSupprimerQuant à moi, je n'ai jamais été "scénariste intermittent d'un romancier à succès", dans la mesure où Villiers n'a jamais été présenté comme auteur des Brigade mondaine (et, de fait, il ne l'a jamais été), et aussi parce que je n'étais nullement scénariste mais auteur complet de chaque roman dont j'avais la charge. Si l'on veut poursuivre la comparaison avec les séries télévisées, disons que j'étais à la fois scénariste, dialoguiste et metteur en scène.
Oui mais moi, j'ai été personnage des BM.
RépondreSupprimerVoire des S-A si on considère Béru.
Exact !
RépondreSupprimerOu Obélix chez Astérix ! Pourquoi les gros lourdauds pas très malins supplanent-ils si souvent, en popularité, le personnage principal initial ?
RépondreSupprimerÀ méditer tristement sur la " nature humaine "...
Pas un nouvel article depuis une semaine !
RépondreSupprimerSont-ce les préparations (fastueuses) du prochain anniversaire qui vous occupent ?
Dites donc, vous : vous vous prenez pour Élie Arié ou bien ?
Supprimerhi hi hi ....
Supprimerc'était pour rire ...
J'ai visionné un entretien d'un spécialiste de la mythologie de l'espionnage John Le Carré, un Rosbif ancien agent de renseignement.
RépondreSupprimerC'était triste à pleurer : il était complétement fêlé au niveau des sentiments, et son jugement rationnel totalement erroné. Un grand blessé.