« Au train dont va de nouveau la France, de plus en plus envahie d'étrangers, et de provenances peu sympathiques, — il est bien difficile pour un Français, surtout dans les grandes villes, surtout à Paris, de ressentir ce qu'on appelle le sentiment de la patrie. Sur vingt passants qu'on coudoie, plus de la moitié s'expriment dans on ne sait quelle langue, ou dans un Français dont ils ne savent que quelques mots appris depuis peu, leurs faciès encore plus révélateurs de leurs origines. Et je ne parle pas des marchés en plein vent, dans des quartiers populeux, où la basse classe de ces nouveaux venus vend sa pacotille. Ouvrez le Journal officiel. À chaque numéro, pas loin de trois cents naturalisations nouvelles. Ce sera le Français, bientôt, au milieu de ces envahisseurs, qui aura la sensation de se trouver en terre étrangère. »
Si ce n'est pas déjà fait — ce qui serait bien étonnant : faisons confiance à nos vigilants toujours au taquet —, il serait grand temps de faire disparaître de toutes les bibliothèques les écrits méphitiques de ce clodo fascisto-raciste, afin d'en préserver nos chères têtes blondes.
Si toutefois il existe encore des têtes blondes dans les rues et des livres dans les bibliothèques.
En juin 45 ?
RépondreSupprimerSoit il restait encore des allemands, soit les ricains étaient déjà là.
Je ne vois que ça...
Révisez votre histoire : en juin 45, les Allemands avaient quitté Paris depuis dix mois !
SupprimerEn fait, je pense qu'il devait plutôt s'agir de gens d'Europe centrale ayant fui (on se demande bien pourquoi...) les divers paradis communistes que Staline mettait en place.
Ben je sais bien...
SupprimerMais spontanément c'est vrai que je n'avais pas pensé aux réfugiés d'Europe Centrale.
Boyard, c'est pas une tête blonde ?
RépondreSupprimerSurtout si c'est un Boyard maïs !
SupprimerParmi les étrangers, il y avait des Gitanes ?
SupprimerSûrement ! Pour manger le pain des Gauloises de souche...
SupprimerJe savais que le cas de l'oncle Paul était grave, maintenant, il me semble désespéré !
RépondreSupprimerLa Dive
À part un autodafé général, citoyen et eco-responsable, je ne vois pas ce qu'on peut faire pour purifier l'atmosphère des miasmes léautaldiens...
SupprimerCe qu'il y a a de bien avec les autodafés, c'est qu'il rejettent beaucoup de méchant gaz carbonique et qu'en conséquent il ne peuvent être éco-responsables. Nous devrions donc être préservés de cette calamité pour l'instant.
SupprimerLa Dive
On trouvera un moyen...
SupprimerPar contre l’invasion de la France par les Allemands ne fait pas l’objet d’un commentaire négatif dans son journal. Mais je ne demande qu’à être détrompé. Je ne l’ai pas lu en intégralité.
RépondreSupprimerLéautaud parvient à être tout à la fois un admirateur de l'Angleterre et plus ou moins pro-allemand (mais sans fascination aucune pour le nazisme). Il faut dire que le seul Allemand qu'il ait un peu fréquenté entre 1940 et 1944, c'est Ernst Jünger : ça doit forcément fausser un peu les perspectives...
SupprimerSuperbe extrait, dont je me souviens maintenant !
RépondreSupprimerHeureusement que nos chers députés et même politiques n'ont aucune idée de ce qu'est ce Journal.
Dire que j'ai vu passer sur Twitter des mots infâmes sur l'intérêt que Macron porterait à Gide, le "pédophile" comme ils disent, que serait-ce s'ils avaient lu Léautaud.
Remarquez, je doute qu'ils aient plus ouvert une page de Gide !
Sans parler de Voltaire qui n'a pas combattu l'esclavage comme il aurait dû, de Bossuet qui été huguenophobe, et de François Villon qui devait bien, certains soirs, mettre la main au cul des serveuses de la Pomme de Pin sans leur demander avant leur autorisation écrite et signée…
SupprimerLe Trou de la Pomme de Pin
SupprimerN'est plus qu'un bar américain
Depuis le temps, c'est sûrement devenu soit un kebab, soit un bar à jus de fruits bio...
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