mercredi 5 mars 2025

Saucisses & chaussettes


 Ce soir, tout à l'heure, je vais m'offrir un petit plaisir fort rare, puisqu'il n'est possible que quand Catherine n'est pas là : je vais regarder deux films de la série des Saw. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ces rafraîchissantes bluettes, je vais en donner un aperçu global : comme les sept films sont tous semblables, ce devrait être rapide.

En guise de préliminaire, on notera que, pour un public francophone, les deux plus amusants à l'oreille sont évidemment Sawsix et Sawsept. À présent, entrons dans le dur.

Le principe est simple : au centre de tout, un justicier sanguinaire (photo) qui invente des pièges diaboliques pour punir un certain nombre de crapules ayant toujours échappé à la justice. Un redresseur de torts, si l'on veut. Néanmoins, il leur laisse toujours un moyen de s'en tirer... à peu près aussi sadique que le piège lui-même. Je vais donner un exemple qui, à ma connaissance, n'est dans aucun des films, mais résume assez bien l'ambiance hémoglobino-festive de l'ensemble.

Après avoir été kidnappé, un riche bonhomme se réveille brusquement au milieu d'une cave crasseuse, au bout d'un temps qui n'est jamais précisé. Il est allongé nu sur une planche, les chevilles et un poignet solidement attachés. En face de lui, à ses pieds, une grosse scie circulaire. Aussitôt, une télé s'allume et une voix caverneuse en surgit. Elle lui explique que, quand la scie va se mettre en rotation et avancer vers son entrejambe, il disposera de trois minutes pour se sortir de là avant d'être proprement coupé en deux par le milieu.

Comment peut-il sauver sa vie ? En saisissant le scalpel qu'il a à sa main libre et en s'énucléant l'œil droit (ou gauche si vous préférez), afin de récupérer la clé de ses fers, qu'un habile chirurgien a, quelque temps auparavant, quand il était dans le cirage, introduit dans sa chair, derrière l'œil qu'il va devoir sacrifier s'il veut vivre.

Tel est le principe. La plupart des “méchants” acceptent ce genre de pari sanguinaire, mais souvent après avoir perdu un temps précieux à des gamineries (je secoue mes chaînes, je crie help ! help !, ce genre de choses). Si bien que, pour reprendre mon exemple, quand le prisonnier, désormais borgne et pissant le raisiné, parvient à ouvrir la menotte de sa seconde cheville, c'est trop tard : la scie a déjà séparé sa couille droite de sa gauche et poursuit gaillardement sa route vers la pomme d'Adam.

Cela dit, comme il subsiste, dans ces films, un fond d'optimisme un peu fleur bleue, il convient de signaler que quelques rares suppliciés parviennent bel et bien à s'en sortir, un peu cabossés mais vivants.

Ce qui fait toujours chaud au cœur aux spectateurs qui, comme moi, ont bon fond.

6 commentaires:

  1. Comme il y a sept film, ils auraient pu mettre des notes de musiques. Le premier aurait été SawDo.

    Bon, je vais lire la suite.

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  2. Lu : ça ne donne pas vraiment envie...

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    1. Je crois que, somme toute, on doit être assez peu nombreux que ces pitreries sanguinolentes divertissent

      Suffisamment tout de même puisque les deux créateurs de la "franchise" — ils devaient avoir 25 ans à l'époque du SawDo... — ont engrangé des centaines de millions de dollars.

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    2. Des bons amis de Trump sans doute.

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  3. Et la Salle de spectacle le Grand Guignol qui devait être assez effrayante aussi ?
    Hélène

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  4. Trop bien le sawsix , sinon je vais jeter un oeil. C'est le cas de le dire.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.