Le détail d'abord : il y a un malencontreux "il va de soit" à corriger de toute urgence.
L'essentiel maintenant : tenter du lire du "Bergsson" est une drôle d'idée, tant le doublement des "S" est de funeste mémoire. Notre Bergson national vous satisferait davantage. Je conseille son premier ouvrage ("les données immédiates de la conscience", en sautant la première partie), qui vous fera comprendre que Proust, en matière d'analyse du temps qui passe, est un malhabile amateur .
Dites, les gens (langage mélenchonard) : si vous voulez que je corrige mes fautes, vous devriez m'indiquer à quel jour elles apparaissent. Vous ne pensez tout de même pas que je vais relire tout le pensum pour vous faire plaisir, si ?
Plus je deviens imperméable à la tragédie humaine, plus ma sensibilité pour les mésaventures du règne inférieur augmente. J'éprouve même la désagréable impression de trahir mon espèce. C'est dire. J'imagine qu'il existe certainement un terme pour définir ce phénomène. Bah, je l'apprendrai probablement par les médias, un jour ou l'autre.
Si la gastronomie fait (parfois, pas toujours!) partie du charme des voyages, elle ne saurait en constituer l'essentiel: on ne peut pas passer une partie de ses journées à s'empiffrer et l'autre à cuver son excès d'alcool.
Pour moi, le plaisir de voyager tient à trois choses:
-se promener dans une ville inconnue, en ignorant ce qu'on va trouver en tournant le coin d'une rue;
-un voyage dans le temps, en choisissant un pays depuis longtemps coupé du monde (ah, la Birmanie, la première année où ils ont délivré des visas de tourisme ; ou même l'extraordinaire Syrie, du temps de Bachar,où il était si rare de croiser un étranger, et dont il ne doit rien rester...)
-aller dans un lieu lointain et mythique (et parfois sans le moindre intérêt), pour le plaisir infantile de se dire " Moi, je suis à Oulan-Bator en ce moment ! ".
Bref, tout ce que je déteste. Il est vrai que je ne me suis jamais, même jeune, regardé comme un "voyageur". Et rien ne m'ennuie davantage que ce qu'on appelle la "littérature de voyage", même quand elle est de grande qualité.
Difficile de faire moins tentant, comme programme, M. Arié. Être incapable d'apprécier un voyage en Corrèze ou dans le Jura, voilà une vraie malédiction !
Je vous conseille la lecture des livres du voyage réalisé, à deux, en 1935, par Peter Fleming (grand reporter pour The Times et agent secret britannique, frère de Ian Fleming, l'inventeur de James Bond) et Ella Maillart, voyage de six mille kilomètres, de Pékin jusqu'à Srinagar, qui va durer sept mois et dont le récit sera retracé à la fois par Peter Fleming dans son livre "Courrier de Tartarie" et par Ella Maillart sous le titre "Oasis interdites." On croirait à deux voyages totalement différents, ce qui prouve que tout se passe dans la tête.
Vous êtes tout de même étonnant, comm'gars : je vous dis que je déteste la littérature de voyage, et que faites-vous aussitôt ? Vous me proposez DEUX récits de voyage !
(Les deux seuls que je supporte sont celui de Stevenson dans les Cévennes et celui de Xavier de Maistre autour de sa chambre…).
Disons que les exemples que vous avez donnés fleuraient bon l'exotisme de pacotille. Mais bien entendu je suis prêt à admettre que vous voyagez aussi de manière intelligente, seulement ce n'est pas ce que laissait présager votre commentaire.
Ah! quel délicieux plaisir que de lire votre journal de bord mensuel ! Comme sur la plage, on y trouve toujours de petits trésors laissés par le ressac : "(Plat du jour : l'écrasée de fascisme et sa farandole de petits bulletins macronbiotiques.)" J'ai pris bonne note de vos prochains projets d'étude, quitte à vous les rappeler si nécessaire : "exotiques comme Christine Angot ou Yann Moix".
Le détail d'abord : il y a un malencontreux "il va de soit" à corriger de toute urgence.
RépondreSupprimerL'essentiel maintenant : tenter du lire du "Bergsson" est une drôle d'idée, tant le doublement des "S" est de funeste mémoire. Notre Bergson national vous satisferait davantage. Je conseille son premier ouvrage ("les données immédiates de la conscience", en sautant la première partie), qui vous fera comprendre que Proust, en matière d'analyse du temps qui passe, est un malhabile amateur .
A part ça, ce mois de juin est une bonne cuvée.
Votre Bergson, vous pouvez vous le mettre sur l'oreille (et je suis poli) !
Supprimer"A part ça, ce mois de juin est une bonne cuvée."
SupprimerC'est probablement parce qu'il s'agit de celui de mai.
Tiens, oui, ça m'avait échappé !
Supprimer"La cour intérieur" (lundi 29 mai) !
RépondreSupprimerDites, les gens (langage mélenchonard) : si vous voulez que je corrige mes fautes, vous devriez m'indiquer à quel jour elles apparaissent. Vous ne pensez tout de même pas que je vais relire tout le pensum pour vous faire plaisir, si ?
RépondreSupprimerLe récit du mardi 9 mai m'a ému.
RépondreSupprimerPlus je deviens imperméable à la tragédie humaine, plus ma sensibilité pour les mésaventures du règne inférieur augmente. J'éprouve même la désagréable impression de trahir mon espèce. C'est dire. J'imagine qu'il existe certainement un terme pour définir ce phénomène. Bah, je l'apprendrai probablement par les médias, un jour ou l'autre.
Pareil…
SupprimerVous avez des vrais "amis" bravo !
RépondreSupprimerÀ quoi riment ces guillemets ?
SupprimerSi la gastronomie fait (parfois, pas toujours!) partie du charme des voyages, elle ne saurait en constituer l'essentiel: on ne peut pas passer une partie de ses journées à s'empiffrer et l'autre à cuver son excès d'alcool.
RépondreSupprimerPour moi, le plaisir de voyager tient à trois choses:
-se promener dans une ville inconnue, en ignorant ce qu'on va trouver en tournant le coin d'une rue;
-un voyage dans le temps, en choisissant un pays depuis longtemps coupé du monde (ah, la Birmanie, la première année où ils ont délivré des visas de tourisme ; ou même l'extraordinaire Syrie, du temps de Bachar,où il était si rare de croiser un étranger, et dont il ne doit rien rester...)
-aller dans un lieu lointain et mythique (et parfois sans le moindre intérêt), pour le plaisir infantile de se dire " Moi, je suis à Oulan-Bator en ce moment ! ".
Bref, tout ce que je déteste. Il est vrai que je ne me suis jamais, même jeune, regardé comme un "voyageur". Et rien ne m'ennuie davantage que ce qu'on appelle la "littérature de voyage", même quand elle est de grande qualité.
SupprimerDifficile de faire moins tentant, comme programme, M. Arié. Être incapable d'apprécier un voyage en Corrèze ou dans le Jura, voilà une vraie malédiction !
SupprimerJ'étions ben d'accord, crénom !
SupprimerJe vous conseille la lecture des livres du voyage réalisé, à deux, en 1935, par Peter Fleming (grand reporter pour The Times et agent secret britannique, frère de Ian Fleming, l'inventeur de James Bond) et Ella Maillart, voyage de six mille kilomètres, de Pékin jusqu'à Srinagar, qui va durer sept mois et dont le récit sera retracé à la fois par Peter Fleming dans son livre "Courrier de Tartarie" et par Ella Maillart sous le titre "Oasis interdites." On croirait à deux voyages totalement différents, ce qui prouve que tout se passe dans la tête.
SupprimerVous êtes tout de même étonnant, comm'gars : je vous dis que je déteste la littérature de voyage, et que faites-vous aussitôt ? Vous me proposez DEUX récits de voyage !
Supprimer(Les deux seuls que je supporte sont celui de Stevenson dans les Cévennes et celui de Xavier de Maistre autour de sa chambre…).
@ Marco Polo
Supprimer" Être incapable d'apprécier un voyage en Corrèze ou dans le Jura"
J'ai dit ça ?
Disons que les exemples que vous avez donnés fleuraient bon l'exotisme de pacotille. Mais bien entendu je suis prêt à admettre que vous voyagez aussi de manière intelligente, seulement ce n'est pas ce que laissait présager votre commentaire.
SupprimerJe trouve un certain charme à l'"Itinéraire de Paris à Jérusalem" de Chateaubriand.
SupprimerJamais lu une ligne de Monfreid. Ce qui est assez logique, puisque je déteste les récits de voyage, bon sang !
SupprimerÀ Rémi : oui, moi aussi ! En fait, je l'avais oublié, celui-là.
SupprimerQu'il aille se faire boutre !
SupprimerQuant aux mousses, on ne sait que trop à quoi ils servent sur les bateaux. surtout dans ces contrées de sauvages.
Ah! quel délicieux plaisir que de lire votre journal de bord mensuel !
RépondreSupprimerComme sur la plage, on y trouve toujours de petits trésors laissés par le ressac :
"(Plat du jour : l'écrasée de fascisme et sa farandole de petits bulletins macronbiotiques.)"
J'ai pris bonne note de vos prochains projets d'étude, quitte à vous les rappeler si nécessaire : "exotiques comme Christine Angot ou Yann Moix".
Je vais peut-être sortir mon joker, finalement…
SupprimerVous n'étiez ps loin de là où je demeure. Je connais bien St Pierre sur Dives et sa magnifique abbatiale.
RépondreSupprimerElle est en effet superbe.
SupprimerJe voulais ajouter que j'apprécie beaucoup la prise de vue en sépia. Elle donne un ton désuet qui n'est pas pour me déplaire.
SupprimerEn fait, j'ai préféré l'armagnac. Et je ne m'en suis pas repenti…
RépondreSupprimerLa dernière fois que je suis passé à St Pierre sur Dive pour aller visiter un cousin qui habite Vendeuvre, cette halle était en couleur
RépondreSupprimerC'est parce que vous y êtes passé il y a fort longtemps.
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