D'anti-allemand et anti-pétainiste qu'il était durant toute la guerre,
le journal de Jean Galtier-Boissière devient, dès la Libération, d'un
anti-communisme d'autant plus efficace qu'il est toujours d'une ironie
cinglante. Toute personne idéalisant encore les FFI (les fifis)
et continuant de vouer un culte à tous les ignobles personnages du PCF,
les Thorez, les Duclos, les Aragon, et tant d'autres dont les noms ne
méritent pas de ressortir des poubelles de l'histoire où ils sont
enfouis, tous ces naïfs (au mieux) et crétins (au pire) se devraient de
lire ce journal. Ils verraient, au jour le jour et suivant des faits
bien précis, jusqu'à quel degré d'ignominie sont descendus les
communistes. Là encore, je parle des dirigeants communistes, et
non de l'immense troupeau d'imbéciles qui les suivaient sans piper,
décervelés qu'ils étaient par une propagande de tous les instants,
honteuse, grossière mais très efficace sur leurs esprits faiblards. Ils
verraient, ces lecteurs, à quel point fut troublant (et parfaitement mis
en lumière par Galtier) le parallélisme entre les méthodes de
l'occupant nazi, pour étouffer toute velléité de contestation, et celles du “parti de la Résistance” visant exactement au même but. Et, accessoirement, à faire oublier, dans
le tintamarre de ses surenchères, son engagement “collabo” entre
septembre 1939 et juin 1941.
Jean Galtier-Boissière, Journal 1940 – 1950, Quai Voltaire, 1077 p.
On aurait apprécié un extrait...
RépondreSupprimerC'est difficile : c'est par leur ensemble, que tous les petits faits qu'il relate prennent leur pleine signification.
SupprimerLe mieux – et de loin – est encore de s'offrir le volume que je donne en lien…
SupprimerJe plussoie, j'approuve, j'applaudis. Mais contrairement à M. Goux, je ne pense pas que "l'immense troupeau des imbéciles" qui suivait Duclos & Co ait disparu depuis. Simplement aujourd'hui, il suit d'autres joueurs de flûte.
RépondreSupprimerOù avez-vous vu que je les pensais disparus, ces imbéciles ? Ils sont évidemment partout autour de nous (et parfois, hélas, en nous). Même que, souvent, ils tiennent des blogs…
SupprimerJe fais amende honorable.Je vous avais lu un peu vite...
RépondreSupprimerCe qui est troublant, c'est que cela ait aussi fonctionné sur un immense troupeau d' intellectuels souvent brillants par ailleurs.
RépondreSupprimerCe qui me conforte dans ma conviction que l'engagement politique est moins lié à l'intelligence qu'à l'affectivité.
Elie Arié
Je ne sais pas à quoi est lié l'engagement politique mais certainement PAS à l'intelligence.
Supprimer(J'ai quand même un vieux doute que c'est lié à la "voracité"...)
Il me semble que c'est à quelque chose d' assez voisin à l'appartenance religieuse: celle-ci est, le plus souvent, déterminée par la famille ou le pays où le hasard vous a fait naître ; ensuite, il se trouve des esprits très brillants (je pense à Pascal) pour la justifier avec un brio intellectuel peu contestable- mais bien rarement pour la remettre en cause.
SupprimerD'ailleurs, ne dit-on pas que, lors d'une réception, la bonne maîtresse de maison doit veiller à ce que la conversation ne dévie ni sur la politique ni sur la religion- les deux seuls domaines dans lesquels l'intelligence et la logique s'avèrent impuissantes à maîtriser des pulsions bien plus obscures ?
PS - J'y ajouterais l'homéopathie...
Elie Arié
Je crois qu'on aurait intérêt, ici, à ne pas mélanger, encore moins confondre, l'intelligence et la raison. L'évocation des intellectuels, ci-dessus, montrer que l'on peut perdre la raison – et notamment lorsque celle-ci est attaquée par l'idéologie – tout en conservant son intelligence par ailleurs. Parfois, le phénomène n'est que momentané : voir Gide avec l'URSS. Ou JF Revel, un temps adepte des âneries de Gurdjieff.
SupprimerMerci de nous avoir fait découvrir ces ouvrages... Tout ceci est à rapprocher de l'affaire Boulanger.
RépondreSupprimerL'affaire Boulanger a ceci pour elle qu'elle a duré beaucoup moins longtemps et n'a pas été très meurtrière.
SupprimerL'affaire Boulanger illustre la capacité du communiste à se diversifier dès qu'il s'agit de faire des coups tordus. Je vous accorde cependant qu'il y aurait bien d'autres exemples et que l'on peut trouver idoine attitude de l'autre côté de la manche avec le réseau Prosper entre autre). www.youtube.com/watch?v=D0kvLl1RGhc
SupprimerQui sait si les âneries de Gurdjieff n'ont pas été inconsciemment transmises par Revel à son fils Mathieu et déterminé sa vocation bouddhiste ?
RépondreSupprimerElie Arié
C'est possible : le gène est traître par nature…
SupprimerComme dit Philippe BILGER "Traître génétique, ce n'est pas grave" …
SupprimerOn pourrait rapprocher le "Journal pendant l'occupation " de Galtier-Boissière des drolatiques "Quatre ans d'occupations " et " Soixante jours de prison " de Sacha Guitry...
RépondreSupprimerVendémiaire.
D'autant qu'il est à plusieurs reprises question de Guitry dans le journal de Galtier. Tout comme dans celui de Léautaud d'ailleurs.
SupprimerMes respects du matin,
RépondreSupprimerje tombe un peu par hasard sur ce blog, venant par les conduits chromés des intertubes (Contrepoints, H16, toussa). je parcours donc les écrits et me dis qu'il y a ici une petite communauté qui s'égaie joliment. je suis donc un novice, turbolibéral dévoreur de chatons de surcroît.
Je souscris pleinement aux commentaires ci-dessus, le thème ne cessant de me questionner : je peux aller jusqu'à comprendre (oui, je suis bon et compréhensif) que pendant la guerre et juste après on soit fasciné par l'énergie communiste, l'élan créé, le pouvoir de la propagande. L'effet de groupe aidant, on se complaît dans un discours, des pratiques, des codes.
Ceci posé, il se murmure depuis quelque temps quand même que la grande aventure communiste et ses héros/hérauts (Staline, Lénine, Mao, etc.) n'ont pas eu que des actions bisou-bisou. Il se dit même que chaque fois que le schéma s'est répété ça a donné les mêmes résultats moyennement funky.
Et pourtant, il y a toujours dans notre beau pays des gens qui se revendiquent fièrement et ouvertement communistes, sans honte. Sans que cela déclenche ni bronca, ni quolibets.
L'amicale des nazis de mon quartier en est assez surprise, voire jalouse.
Il faut reconnaître que les nazis ont nettement moins bien réussi leur "after" que leurs alter ego communistes. Il est vrai que perdre la guerre n'a pas dû les aider, les pauvres. On devrait essayer de lancer un nazithon, pour voir…
Supprimerle problème, c'est que les nazis on les a surtout connus pendant la guerre.
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