C'est parfait, c'est juste, c'est le bon sens même.
Un bon sens qu'il convient d'étendre et même de généraliser. Ainsi, il est inadmissible qu'un écrivain maigrichon puisse être massacré par un traducteur grassouillet ; ou que la prose d'un rouquin en brosse soit salie, défigurée par un blondinet à mèche ; ad lib. Et il va devenir urgent d'organiser un gigantesque auto-da-fé de toutes les traductions existantes de L'Iliade et de L'Odyssée : il ferait beau voir qu'on nous donnât à lire les livres d'un aveugle traduits par des voyants !
Dans le même sain esprit, il ne saurait désormais être question que les œuvres de Beethoven pussent être dirigées en concert par d'autres quidams que des chefs dûment certifiés sourdingues. Quant aux pianistes qui prétendront jouer, devant un public ou le microphone d'un studio, les pièces de Michel Petrucciani, il leur faudra d'abord passer sous la toise. Et qu'il sachent bien que pas un centimètre excédentaire ne sera toléré !
Pour ce qui est des œuvres posthumes, le recrutement de traducteurs morts soulève encore quelques menus problèmes logistiques, mais ne perdons pas courage.
Excellent ! La dérision est tout ce que méritent les âneries du grand asile à ciel ouvert.
RépondreSupprimerMuray disait qu'on ne pouvait plus se contenter de critiquer le monde : qu'il fallait l'outrager.
SupprimerEt encore : mort en 2006, il a raté le plus beau !
Pour me traduire, il faudra donc un gros pochetron ? Ca me va...
RépondreSupprimerUn gros pochetron… FRISÉ !
SupprimerSinon, c'est poubelle…
Et le gazier en question devra avoir une limace à chier autour du cou !
SupprimerMoi je traduis que le gros pochetron frisé basané.
SupprimerQuand on connaît le sort des albinos en Tanzanie, on mesure le trou sans fond de la « différence ».
RépondreSupprimerHélène
Billet jouissif ! C'est bien simple : je ne trouve rien à ajouter. Quelle époque !
RépondreSupprimerNotre époque en quelques phrases :
RépondreSupprimer"Les races n'existent pas, mais le métissage, c'est bien !"
"Seuls les blancs sont racistes !"
"Enc*lés d'homophobes !"
"Il faut arrêter de faire des enfants pour sauver la planète mais c'est bien que certains en fassent à notre place pour payer nos retraites !"
"Ils font le boulot que les chômeurs ne trouvent pas !"
"En leur volant leur savoir ancestral, ils sont devenus ignorants !"
"La différence, c'est bien. Et c'est mal de penser différemment."
"Vous êtes totalement libres de dire tout ce qui n'est pas interdit !"
Peut-on continuer à lire des livres d'écrivains de couleurs différentes de la notre?
RépondreSupprimerLe monde va bien. Le monde s’est offert au camp du bien. Putain
RépondreSupprimerJe n'ai aucune question, mais ça tombe bien puisqu'ici, on ne répond pas à mes questions ! Sans doute n'avez-vous aucune dame assez vieille sous la main, pour le faire !
RépondreSupprimerPas le temps de répondre : j'ai dentiste…
RépondreSupprimerJ'espère qu'il est marié à l'église.
SupprimerJuste pour rire essayez d'imaginer la situation inverse.
RépondreSupprimerEt surtout n'allez pas vous vanter que votre dentiste est une femme car il pourrait vous en cuire et à elle aussi !
RépondreSupprimerTout ça est évidemment grotesque...et bien sûr aucun Néerlandais ne s'est offusqué qu'une femme noire puisse parler/écrire Néerlandais...c'est ça l'information.
RépondreSupprimerQuelle époque formidable!
RépondreSupprimerC'est en lisant ces informations que l'on peut s'assurer que le progrès progresse.
RépondreSupprimerJ'ai vu sur un site de votre blog roll un prétendant pour les oeuvres de Petrucciani. Un concert est prévu lorsque nous serons tous vaccinés: http://h16free.com/wp-content/uploads/2020/12/darmanain.jpg
Bien sûr,tout le monde sait qie le racisme ne disparaîtra jamais et n'z aucun rapport avec les connaissances de la génétique ... mais peu s'attendaient à son retour en force par ceux qui sont persuadés d'êtte antiracistes !
RépondreSupprimerIl faut s'y faire : c'est toujours la bêtise qui a le dernier mot.
Malheureusement réservé aux abonnés, ce papier de Caroline Fourest commence bien : ""À force de tout voir par le prisme douteux de la « race », des enfants gâtés finissent par nous expliquer qu’un ouvrier blanc est un « privilégié » et qu’une femme « racisée » riche souffre comme au temps de l’indigénat ou de l’esclavage. Même si elle va en cours en Mercedes ?"
RépondreSupprimerBien sûr! On voit que vous ne savez pas combien consomme d'essence une Mercedes aux 100 km.!
SupprimerVis-à-vis de ces démences-là, comme par rapport à l'islam, Fourest a depuis longtemps les idées assez saines. C'est dès qu'il est question de femmes et de féminisme qu'elle devient tout de suite barjo (ou barjote, pour faire plaisir à Élodie J.).
SupprimerBon, si une traductrice blanche ne peut pas sortir une traduction acceptable, je suppose qu'une femme blanche (ce qui est mon cas) ne peut pas comprendre le livre en question.
RépondreSupprimerQuant à moi, en tant qu'homme blanc, je n'essaierai même pas : c'est foutu d'avance.
SupprimerJe me rappelle de ce billet dans lequel vous évoquiez le hiatus à lier les destins d'Omar Sy à Arsène Lupin. 1-0 ? Soyez bon joueur.
RépondreSupprimerJe crois percevoir une différence de nature entre ces deux "événements".
SupprimerDans le premier cas, un acteur noir interprète un personnage blanc : c'est du métissage culturel et Modernœud applaudit à tout rompre.
Dans le second cas, une traductrice blanche "confisque" l'expression d'une poétesse noire : c'est de la spoliation néo-colonialiste et Modernœud s'indigne à grands cris.
Le "réactionerf" a finalement toujours raison.
RépondreSupprimerEn plus, si ça se trouve, la poétesse noire avait une négresse blanche.
RépondreSupprimerBen possible
SupprimerRien à redire au texte lui-même, étant également effaré par notre époque.
RépondreSupprimerEn revanche, le titre, avec ce "et" en incipit me fait irrésistiblement penser à la dernière demande du Notre-Père.
Faut admettre que ça irait bien comme demande d'une prière bien laïcarde du politiquement correct ça : "Et les vaches seront bien gardées".
Il faudrait imaginer le reste de la prière, mais je ne dispose pas de la compétence littéraire pour y parvenir (j'ai la flemme). Néanmoins, avis aux amateurs...
Pour la petite histoire, cher maître, le site Babelio (qui a le mérite d'exister malgré son nom idiot) dispose d'une fiche à votre sujet : Babelio/Didier Goux.
La photo qui y figure pour vous est celle M. Philippe Bernalin, votre "ombre agissante".
K.
Être "illustré" par son ombre : ce n'est pas mal !
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