Oh ! n'avoir jamais dans le dos
Un laquais m'offrant du bordeaux,
Surtout, je l'avoue sans vergogne,
Que je préfère le bourgogne.
Je veux la bouteille de vin
Toujours à portée de ma main.
C'est moi seul qui dois être juge
Du rouge-bord que je m'adjuge.
Bien m'en souviens, c'était,
hors la commande, la première volonté que j'exprimais au sommelier, à
l'époque où Catherine et moi accordions volontiers notre pratique à certains
restaurants hautement fréquentables : j'indiquais, assez fermement pour
être obéi sans discussion, que je voulais à portée de main gauche le
seau où fraîchissait le chablis ou le meursault que nous avions choisi,
en précisant que j'entendais opérer moi-même le transvasement du
liquide doré de son flacon jusque dans nos verres, sans devoir attendre
qu'un quelconque loufiat daignât s'approcher pour le faire ; c'était là, me semblait-il, un “geste barrière” indispensable pour prétendre à un repas réussi. Bien entendu, la consigne valait également pour la seconde bouteille.
Et, je m'en porte garant, onc ne bûmes de bordeaux
lors de ces soirées-là.
Ce Raoul Pochetron avait bon goût.
RépondreSupprimerEt vous noterez que, bien qu'ayant picolé à peu près tous les jours de sa vie, il a tout de même frôlé les 90 piges et écrit, durant ce temps, davantage de vers que Hugo lui-même.
SupprimerMoi, les trucs de pochetrons, ça me dégoute.
RépondreSupprimerMoi aussi, mais j'ai pris sur moi…
SupprimerOh ! je suis un timide enfant de chœur, à côté de Joseph R. !
RépondreSupprimerMais pourquoi votre main gauche? Ce n'est pas pratique, à moins que vous ne soyez gaucher.
RépondreSupprimerMais JE SUIS gaucher ! Prenez des notes, bon sang ! et faites-vous de petites révisions de temps en temps…
SupprimerUn réac gaucher, ça n'existe pas.
RépondreSupprimerMais qui vous a dit que j'existais ?
SupprimerUne autre, une autre !
RépondreSupprimer(...)
La cave où mon vin est serré
Est un vieux couvent effondré,
Voûté comme une vieille église ;
Quand j’y descends je marche droit,
De mon vieux vin je bois un doigt,
Un doigt, deux doigts… et je me grise ;
A moi le mur ! et le pilier !
Je ne trouve plus l’escalier.
(Refrain) Bon Français, quand je vois mon verre
Plein de son vin couleur de feu,
Je songe, en remerciant Dieu,
Qu’ils n’en ont pas dans l’Angleterre.
Pierre Dupont, 1855.
Ma Vigne sur wikisource
Parfait !
SupprimerAh mais non, j'ai raté mon lien intégré.
SupprimerMa Vigne sur wikisource, là, ça devrait aller. Cela ira-t-il ?
Certains auront peut-être reconnu dans ce refrain le quatrain que prononce Michel Simon dans La fin du jour de Julien Duvivier, au début de la séquence de la révolte des vieux.
« In vino veritas »
RépondreSupprimerHélène
Merci pour ces quelques vers, hic !
RépondreSupprimerRouge-bord, hic! connaissais pas, hic ! Et pour le blanc alors ? rien trouvé...
hic !
Bibi, hic !