jeudi 1 septembre 2022

Escale à Saint-Pierre


 C'est ce que nous fîmes vers la fin d'août.

30 commentaires:

  1. C'est pour moi un délice de vous lire. Je ne flagorne pas. Et ça me donne évidemment l'idée de me replonger dans Jane Austen dont je n'ai lu qu'un seul livre ( et dont je m'étais promis, à l'époque de lire les autres, ce que je n'ai évidemment jamais fait)

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    1. Vous devriez : la miss est une valeur sûre !

      Didier Goux, de nouveau "anonymisé" par Blogger…

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    2. Si vous n'arrivez même pas à signer les commentaires sur votre propre blog...

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  2. depuis environ deux mille ans, personne – à l'exception de quelques groupuscules et sectes de tarés – n'a jamais mis en doute la rotondité de la terre.
    Ah bon ?
    "La terre est plate. Quiconque clame qu'elle est sphérique est un athée méritant un châtiment."
    - Cheikh 'Abdul-'Aziz Ibn Baaz, autorité religieuse suprême d'Arabie Saoudite, 1993

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    1. C'est bien pourquoi j'ai précisé : "à l'exception de quelques groupuscules et sectes de tarés"…

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    2. Ce n'est probablement pas le cas de l'autorité religieuse en question, mais je vous invite à consulter les sites américains qui démontrent que la terre est plate à l'aide d'équations mathématiques dont la complexité dépasse les capacités critiques du commun des mortels.

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  3. "car, demain, Catherine a prévu une matinée aux urgences du dit établissement. Rien de grave,".
    Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'incompatibilité absolue entre " demain a prévu" et "urgences ", qui explique le fait le les urgences des hôpitaux sont encombrées de 60 % de gens dont la présence n'a rien d'urgent ( ce qui augmente inutilement et dangereusement le temps d'attente des vraies urgences ) et qui pourraient régler leur problème en médecine de ville sur rendez-vous.

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    1. Je préfère ne rien répondre, je deviendrais facilement grossier…

      (On dirait que vous n'êtes pas au courant de la situation médicale telle qu'elle est devenue en France, ce qui est bien curieux.)

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    2. Vous pouvez devenir grossier avec Arié mais, cette fois, je suis d'accord avec lui... Sauf sur un gros détail : la médecine de ville ne peut plus rendre le service. Donc les malades n'ont pas le choix.

      A part ça, il convient effectivement de se rappeler que ce débris raconte n'importe quoi sur l'hôpital. Ca m'a bien fait rigoler vu le nombre de billets que j'ai fait à ce sujet et le nombre de commentaire que j'ai censuré. Dont un très drôle. J'expliquais (pour illustrer la "problématique" Mc Kinsey) que les consultants pouvaient aider les hôpitaux à s'organiser vu que c'était le bordel. Il m'a expliquer qu'il avait été consultant pour les hôpitaux et qu'il savait ainsi, que j'avais tort, vu qu'il n'y a pas de bordel.

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    3. Si, je connais un peu, après un séjour en isolement de 3 semaines, pour Covid chopé aux urgences, en moins de 12 h., où les pompiers m'avaient emmené pour des motifs à mon avis très justifiés.

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    4. Nicolas : mais c'est justement ce "gros détail" qui fait tout ! Là, en plus, il nous fallait un spécialiste (dermato) : essayez donc, en tout cas en province, d'obtenir un rendez-vous chez n'importe quel spécialiste à moins de quatre ou cinq mois : vous m'en direz des nouvelles.

      (Ce qui m'a énervé, dans le commentaire d'Arié, c'est qu'il puisse s'imaginer que l'on soit allé aux urgences : 1) par plaisir ou par vice, 2) parce qu'on ignore qu'il existe une médecine "de ville".)

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    5. Mais voyons Didier, vous voyez bien qu'il est à nouveau spécialiste vu qu'il a été hospitalisé alors que pendant dix mois il a dit dans les commentaires chez moi que je ne pouvais pas connaître quoi que ce soit vu que je n'avais fait qu'être hospitalisé.

      Il faudrait qu'il soit placé plus souvent en isolement.

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    6. @ Didier Goux
      Non, je ne vous prêtais aucun noir dessein, j'attirais votre attention sur l'impossibilité de" planifier une urgence" dans la majorité des cas, et que celui de Catherine n'en était manifestement pas une.
      Si la médecine de ville est dans l'incapacité d'y répondre, il faut que les " urgences " changent de nom et s'appellent " consultations de médecine et de chirurgie ".
      Beaucoup d'hôpitaux ont d'ailleurs des " maisons médicales de garde", pour faire un premier tri entre ce qui est urgent et ce qui ne l'est pas.
      ( les dermatos fonctionnent de plus en plus par télémédecine
      avec des photos, je ne sais pas ce que ça vaut.)

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    7. Je vous promets que le jour où la télémédecine sera capable d'inciser et de vider un abcès, je ne manquerai pas de faire appel à ses services.

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    8. Elle sait faire beaucoup plus: des interventions chirurgicales par un robot télécommandé par un chirurgien, parfois à partir d'un autre pays; et, comme tout ce qui paraît dangereux et nouveau, ils prennent beaucoup plus de précautions eont moins d'accidents que la chirurgie directe. Je pense que les accidents arriveront quand ça deviendra une pratique routinière.
      Mais mon commentaire était bien plus modeste, et espérait votre approbation : je voulais simplement dire que l'expression " programmer une urgence" était un quasi- oxymore.

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    9. Nous sommes d'accord pour ce qui est de l'oxymore… lequel était là un peu exprès, pour l'effet qu'il était censé produire !

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  4. Par ailleurs, je profite de l'occasion pour signaler à l'aimable compagnie qu'il convient, sauf impossibilité de faire autrement, d'éviter de fréquenter les hôpitaux, le meilleur endroit ( avant même les salles fermées des restaurants) pour choper le Covid, fût-on quadrivacciné comme votre serviteur.

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  5. Que de livres que de livres ! Ca remplacera avantageusement "que d'eau que d'eau" Hélène

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    1. La sécheresse livresque n'est nullement à craindre, en effet. en tout cas ici…

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  6. Je vous lis avec délice depuis longtemps déjà.
    Modestement je vous signale que le trait d'union est indispensable entre prénom et nom d'une célébrité lorsqu'ils se retrouvent au fronton d'un bâtiment , sur une plaque de rue...
    J'habite exactement en face du lycée Marie-Curie.

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    1. Vous avez parfaitement raison… mais votre remarque m'aurait été plus utile si vous aviez précisé à quel endroit du journal se trouvait la faute !

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  7. J'aime aussi beaucoup Plateforme. Mais il se trouve qu'il est arrivé après quatre ou cinq autres romans du même auteur et que, d'un coup, j'ai senti qu'il était temps de s'arrêter avant de s'en lasser vraiment.

    (Un peu comme quand on finit le bol de mayonnaise à la petite cuiller, voyez…)

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  8. Voici :
    Université de Toulouse Jean-Jaurès
    le 26 août

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    1. Ah oui… mais non ! Je m'inscris en faux ! je regimbe et m'insurge ! Dans ce cas précis, il s'agit d'une citation que je fais de Wikipedia et, donc, je cite scrupuleusement ce que j'y lis !

      Mon seul tort – si je dois absolument en avoir un – est de ne pas avoir mis de guillemets autour des mots cités.

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    2. Nous avons un point commun, et même, oserais-je le dire, plusieurs ! J'ai relu tout Jane Austen (c'était l'écrivain préféré de Trollope, que je lis toujours avec plaisir) cet été, et revendu sans regrets Sanditon, un pensum... Et nous avons abandonné sans regret la dernière saison de Better Call Saul. (la Mère Castor)

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  9. Jean-Marc Guérin5 septembre 2022 à 16:55

    Votre exaspération contre les infantiles cuistreries de madame Bercegol rejoint les remarques de George Steiner dans son essai "Réelles présences" (Folio essais) que je relis fortuitement, et qui élargit le propos. Il déblaie en fait le terrain avant de se demander, non pas classiquement, une fois de plus, "Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art? Les oeuvres d'art d'art ont-elles quelque légitimité?", mais plutôt "Pourquoi ne peut-il pas ne pas y avoir d'oeuvre d'art? et, en conséquence, qu'est-ce qu'une bonne réception?".
    Voici ce qu'il écrit:
    "Je tiens à commencer par une parabole, ou une fiction rationnelle.
    Imaginez une société dans laquelle toute discussion sur l'art, la musique ou la littérature soit interdite. Dans cette société, tout discours, oral ou écrit, relatif aux oeuvres littéraires, plastiques ou musicales de valeur serait tenu pour verbiage illicite.
    (...)
    Les textes, le cas échéant, continueraient à être établis et édités de la manière la plus lucide et la plus rigoureuse. C'est-à-dire de manière philologique, terme et concept crucial dont je tiens à montrer dans cet essai l'exacte portée. Ce qui serait banni, ce serait le mille et unième article ou livre sur les significations véritables de Hamlet, ainsi que l'article qui lui ferait immédiatement suite pour le réfuter, émettre des réserves, ou au contraire le compléter.
    (...)
    En bref, je construis une société, une politique, de l'origine; de l'immédiateté en ce qui concerne les textes, les oeuvres d'art et les compositions musicales. Le but visé est un mode d'éducation, une définition de valeurs dénués, dans la mesure du possible, de "méta-textes"; c'est-à-dire de textes portant sur d'autres textes (ou sur des tableaux, ou sur des oeuvres musicales), c'est-à-dire du bavardage universitaire, journalistique, ou journalistico-universitaire — type dominant aujourd'hui — sur l'esthétique." (pages 23-25)

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    1. Voilà un livre que j'ai lu il y a déjà un petit paquet d'années. Naturellement, les souvenirs que j'en conserve sont, comment dire ? Plutôt diffus

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    2. Jean-Marc Guérin7 septembre 2022 à 09:52

      Steiner veut simplement mettre en lumière le nihilisme dont la prolifération du commentaire est l'un des symptômes. Et contre cette maladie qui nous grignote tous plus ou moins il parie pour le sens.
      En forçant un peu la lettre de sa démonstration, on dirait qu'il considère l'existence même des oeuvres dignes de ce nom, le fait qu'elles sont imprévisibles et ne peuvent pas ne pas surgir, comme un preuve de l'existence d'une transcendance dont l'humanité avant les "temps modernes" a toujours su qu'elle avait besoin.
      Nous avons encore eu au XXème siècle (le livre a été écrit à la fin des années 80) un art de l'absence de Dieu, dit-il, et il donne en exemple Kafka, Beckett ou Paul Celan (p 272), avant d'ajouter: "Il se peut bien que l'oubli de la question de Dieu soit l'élément essentiel de cultures qui naissent en ce moment" (p 273). De l'absence encore sentie à l'oubli même de cette absence, de la conscience douloureuse d'une perte à l'inconscience joyeuse .
      Mais cela nous entraîne bien loin. Je reviens avec Steiner aux exaspérations vôtres qui ont suscité ma première réponse:
      " Le discours parasite se nourrit d'une expression vivante; comme dans les chaînes alimentaires de la microbiologie, les parasites, ensuite, se nourrissent d'eux-mêmes. ( ...) chaque jour, au travers du journalisme, au travers des articles journalistico-universitaires, la valeur intrinsèque, les puissances de production, les économies que représente la monnaie de la création subissent une dévaluation. Le léviathan de papier qu'est le commentaire ne se contente pas d'avaler le prophétique (toute invention poétique contient la dimension de la prophétie et de la prophétie du souvenir): il le recrache en minuscules fragments. En l'absence de la garantie, une fausse monnaie — l'article qui s'adresse à un autre article, l'étude critique qui s'adresse à une autre étude critique — est mise en circulation et circule sans fin.
      ( ... ) La prolifération d'un jargon sémantico-critique, les querelles qui opposent structuralistes, poststructuralistes, métastructuralistes et déconstructionnistes, l'attention accordée tant à l'université que dans les médias aux théoriciens et aux publicitaires de l'esthétique — tous ces phénomènes sont porteurs, à l'intérieur même de leurs prétentions envahissantes, des germes d'un déclin plus ou moins rapide. ( ... ) L'éclipse que connaissent les humanités, au sein de la culture et de la société contemporaines, implique le déclin de l'humain.
      Nous reculons devant les exigences immédiates qu'implique le mystère de l'acte de création poétique, esthétique, comme devant la conscience de notre humanité appauvrie, de tout ce qui est, à la lettre, bestial dans notre époque de massacres et de futilité.
      ( ...) Je pressens que nous ne prendrons pas conscience de notre déréliction, de notre éviction d'une humanité centrale face aux vagues de barbarie politique et de servitude technocratique tant que nous n'aurons pas redéfini, tant que nous n'aurons pas refait l'expérience de la vie du sens dans le texte, dans l'oeuvre musicale et dans le tableau." (p 71-73)
      C'est en partie pour cela que j'ai été amené à reprendre cet essai: la littérature comme espace de résistance à la pulsion de mort qui nous entraîne. Rien de plus banal, me direz-vous, d'autant plus que les notes en bas de page ne sont rien à côté de cet autre déferlement de fausse monnaie : les oeuvres insignifiantes qui se croient vraies; mais, je voulais surtout vérifier que Steiner ne se limite pas à la polémique à laquelle mes citations pourraient faire croire, et qu'il élargit son propos et le replace dans une perspective théologique.

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