Il s'agit, dans les deux cas, d'aller au devant de ces fameuses et difficilement saisissables “vraies gens”, afin de les faire parler d'eux-mêmes avant qu'ils ne disparaissent, de tenter de comprendre quel regard ils portent sur leur propre vie et sur l'époque où le hasard les a fait naître. De plus, il se trouve que les deux livres se font plus ou moins suite chronologiquement, celui de Figes couvrant la période allant du coup d'État léniniste jusqu'au “dégel” khrouchtchevien, tandis que celui de Mme Alexievitch débute avec l'arrivée au pouvoir de Gorbatchev, mais enrichi par de nombreux “coups de sonde” dans la préhistoire brejnévienne, voire stalinienne.
Enfin, ces deux livres “soviétiques” peuvent également être rattachés à celui de Daniel Mendelsohn, Les Disparus, qui, lui aussi, ô combien, était une sorte de corps à corps avec la mémoire des encore vivants et l'ombre ténue mais tenace des sacrifiés.
Visiblement le commentateur ne sait pas trop quoi en dire... 😊
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec vous, livre fort...lecture il y a quelques années et j'étais un peu perdu par certains témoignages bruts, anonymes sans que l'on sache trop qui parlait. Voilà une femme qui méritait amplement son prix Nobel, pour la qualité de son oeuvre et non son sexe...à la lecture on ne s'empêcher, parfois, de rigoler et comment tant de personnes ont-elles pu tomber pour cette illusion, ce cauchemar qu'était le communisme...beaucoup de coercition tout de même, mais aussi des gens qui étaient fondamentalement persuadés de l'éclatante vérité qu'était le communisme...je crois que c'est ce qu'on appelle le mystère de la foi...bref, une lecture qui s'inscrit pleinement dans un courant littéraire, défini uniquement par moi-même, et auquel je donne ce nom de Terres de sang de Timothy Snyder..
RépondreSupprimerUn premier commentaire, puis le silence. C'est le temps du désenchantement ;-)
RépondreSupprimerIl est où mon commentaire ?
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