Je me demandais tout à l'heure pourquoi le 11 novembre continuait à être jour férié, alors qu'il ne reste aucun ancien combattant vivant de la Première Guerre, et ce depuis déjà quelques années. À qui rend-on désormais hommage ? On me dira qu'il est bon, pour l'édification de nos chères têtes crépues, de perpétuer le souvenir de bla bla bla. Certes. Mais, à ce compte-là, pourquoi ne pas décréter férié le 27 juillet en mémoire de Bouvines, le 14 septembre pour commémorer Marignan, et ainsi de suite ?
La question, d'ailleurs, ne devrait pas tarder à se poser aussi pour la Seconde Guerre, les plus jeunes de ses rares anciens combattants survivants — deux ou trois mille à peine — devant désormais frôler le centenariat. D'autant plus que, à la victoire finale contre l'Allemagne nazie, la France n'a pris qu'une part infime, en dépit des gesticulations d'un de Gaulle.
On viendra m'objecter que l'on persiste bien à ne point travailler le 25 décembre, afin de célébrer une naissance s'étant produite il y a plus de deux millénaires. Mais quand toutes les raisons de célébrer Noël viendraient à s'évanouir, il en resterait toujours au moins une, et non des moins agissantes : celle d'emmerder jusqu'à la gauche nos islamolâtres-sous-X.
Plaisir qui, à l'instar du Paris des âges anciens, vaut bien une messe.
Vous n’y êtes pas du tout. Il est toujours bon de garder à l'esprit dix millions de soldats cannés pour une grande guerre inutile, sauf pour ceux qui ne se massacrent pas ...
RépondreSupprimerJe pense qu'il serait plus juste de supprimer la fête à Marie et les quelques jours feriés judéo-chrétien qui restent. On y gagnera en productivité, ce qui peut nous reculer du prochain conflit. Mais, je vous l’accorde, gardons Noël qui est fêté désormais par les autres religions, avec ces grandes processions dans les centres commerciaux. Tous les dieux en lice seraient contents. Un peu de taylorisme ne nuirait pas aux religions. En voilà de la pensée impie ! 😉
Quand je veux rendre mon hommage aux combattants de la grande guerre, je relis l'admirable "Ceux de 14" de Maurice Genevoix.
SupprimerEt je suis, moi, pour la multiplication des fêtes chrétiennes fériées, comme c'était le cas dans les temps médiévaux.
DG
@DG
SupprimerDans le genre hommage à ceux de 14 avez vous lu Les carnets de guerre de Louis Barthas?
C'est proprement effarant!
Oui. Je me demande même si ce n'est pas sur votre conseil que je l'avais acheté et lu.
SupprimerDG
Il y a aussi Le Grand Troupeau de Giono.
SupprimerJ'ai du mal, avec Giono, je ne sais pas trop pourquoi...
SupprimerDG
@petit Louis
RépondreSupprimerVade retro satanas ! 😇😉
@DG
Moi aussi j’aime bien les fêtes religieuses.
Hélène
Je vais répondre sérieusement au tout début du billet : depuis 1975, on ne célèbre plus que les morts de 14-18 mais tous les morts pour la France, y compris ceux canés pendant les guerre de décolonisation. Depuis 2012, on y ajoute les morts dans les opérations extérieures.
RépondreSupprimerTant de sérieux dans un commentaire me donne soif.
Notre époque est très forte pour noyer le poisson et l'enrober d'une écœurante guimauve.
SupprimerEt le 11 avril 1677 ? Quitte à ajouter des jours fériés, z'oubliez le 11 avril 1677 ! C'est que ça aussi a été une bataille importante ! Nanmého !
RépondreSupprimerAh, merde ! je l'oublie toujours, celle-là…
SupprimerLundi matin, nous étions une bonne cinquantaine au monument aux morts. Chaque année, je tâche de délivrer un texte écrit par mes petites mimines bien maladroites. Il faut d'ailleurs que je le mette sur le site de la commune sine die. Gloups.
RépondreSupprimerLe nombre impressionnant de personnes présentes, pour une commune de 600 habitants, s'explique avant tout par l'apéro, le repas et le digestif que nous offrons aux plus de 60 ans après la commémoration. Sans ce moment de convivialité, sans ces "agapes", nous serions sans doute beaucoup moins nombreux.
C'est assez probable en effet.
SupprimerDG