samedi 11 juillet 2020

Les ennemis de nos ennemis de nos ennemis…


« Les ennemis de nos ennemis sont nos amis » : non, pas forcément. Il n'y a qu'en mathématique que moins par moins équivaut à plus.

Par exemple, vu les formes que prennent de nos jours les soi-disant luttes prétendument antiracistes, il me paraît légitime d'être soi-même “anti-antiraciste”. Devient-on raciste pour autant ? Évidemment non. On peut l'être en sus, mais ça n'est pas du tout une obligation, une conséquence naturelle de l'anti-antiracisme.  Parce qu'enfin…

Les racistes sont des gens un peu sots qui s'imaginent que leur naissance, le simple fait de s'être extrait de tel utérus plutôt que de tel autre, leur confère une supériorité intangible et immuable sur le voisin moins chanceux. C'est d'autant plus puéril que, si le voisin en question est lui-même raciste, il pense la même chose exactement, mais à rebours. On s'en voudrait donc de les suivre, l'un et l'autre, sur ce terrain-là. 

Mais on ne devient pas antiraciste pour autant, estimant que nos deux lascars ont parfaitement le droit de penser ce qu'ils veulent (ou ce qu'ils peuvent) et même d'exprimer à voix haute leur supériorité fantasmatique. (Je dis “supériorité” car on remarquera qu'aucun raciste, nulle part, en aucune contrée du globe, n'a jamais exprimé son credo en terme d'infériorité personnelle…)

Du reste, on reconnaîtrait volontiers ce même droit d'existence et d'expression aux antiracistes constitués en meutes, si ces derniers n'avaient pas pour unique activité de coller des étiquettes flétrissantes sur tous les fronts qui ne se courbent pas assez vite devant eux, et d'exiger que soient infligés à ceux qui oseraient regimber “le bâillon pour la bouche et pour la main le clou”.

Voilà des gens qui affirment la parfaite égalité de naissance entre tous les hommes… mais qui tiennent à être les seuls à pouvoir la proclamer devant les micros. Comme toutes les têtes se valent, j'exige de n'en plus voir qu'une !

25 commentaires:

  1. Monde de merde !" comme dit l'autre :

    https://www.causeur.fr/classe-americaine-michel-hazanavicius-179024

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  2. Croire à l'existence des races n'est nullement être raciste, c'est être simplement sain d'esprit. Être raciste, au véritable sens du mot, c'est penser que des races sont supérieures à certaines et inférieures à d'autres.

    C'est tout.

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  3. crétin avec C.V., c'est pas crétin?

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  4. Tout doit pouvoir se discuter. Mais enfin, le racisme en tant que tel n'était pas vraiment mon sujet du jour…

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  5. Aux arabes qui nous auront appris à compter ?

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  6. What ? “You fuck my wife ?”

    (Pour préparer votre voyage anti-antiraciste dans le Michigan)

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  7. "Croire à l'existence des races" ne signifie rien ( en outre, le mot " croire" met toujours fin à tout débat,et c'est très logiquement que vous y ajoutez " un point c'est tout"). Définissez-nous ce que vous entendez par "race", et on peut voir alors(et non pas " croire à") ce que la génétique nous apprend et ce qu'elle ignore sur votre définition.

    ( P.S.- Il serait dommage que les commentaires de ce billet dérivent vers un échange de lieux communs sur le racisme et sur l'inné et l'acquis, comme celui que je viens de poster).

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  8. « Aux arabes qui nous auront appris à compter ? »

    D'où sortez-vous une ânerie pareille ?

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  9. Arié : les généticiens ne sont pas l'alpha et l'oméga du vocabulaire, bon sang ! Leur définition du mot "race" n'est qu'une parmi d'autres, et c'est en outre la plus récente : le mot et l'idée existaient bien avant eux.

    Mais je suis d'accord sur le fait que le verbe "croire" n'a rien à faire ici.

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  10. "le racisme en tant que tel n'était pas vraiment mon sujet du jour…"
    Ah? Bon!
    Vous devriez mettre des notes explicatives si vous voulez que l'on puisse faire des "commentaires intelligents".

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  11. (Sans parler de Google Traductions, qui m'avait traduit,dans une phrase en anglais sur le racisme, "race" par "course".)
    C'est bien parce que le mot a eu beaucoup de sens différents ( il a surtout été synonyme de "peuples") qu'il faut demander à celui qui veut en discuter dans quel sens il l'emploie.

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  12. (suite) ...d' autant que " peuple" n'est lui-même pas facile à définir !

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  13. Voila un billet anti-anti-raciste. Si j'étais un Lyonnais, j'écrirais immédiatement un billet anti-anti-anti-raciste.

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    1. Faites-le ! laissez s'exprimer le Lyonnais qui sommeille en vous…

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  14. ... et d'ailleurs,"peuple" n'est guère plus facile à définir!
    Mais enfin, "peuple" a davantage une connotation historico-politico-socio-culturelle ( on ne parlerait pas d'un "peuple caniche" ni d'un "peuple de vaches normandes"), et "race" une connotation héréditaire, donc nécessairement génétique ( on ne peut pas avoir la peau noire pour des raisons culturelles).

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  15. Je pensais qu'il n'existait plus de races. En attendant, les publicités pour le vivre me prennent la tête.
    Quant à m'agenouiller si la demoiselle est splendide, je suis prêt à tout.

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    1. « Je pensais qu'il n'existait plus de races. »

      Vous regardez trop la télévision…

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    2. Je ne regarde même plus les infos, hier j'ai fait une exception, il passait Tintin en dessin animé.
      Fort déçu.

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    3. Ce qui est intéressant, c'est qu'avant même les découvertes de la génétique, beaucoup de ceux qui parlaient de "races" au sens de " peuples" faisaient intuitivement la distinction entre l'inné (pour l'essentiel, la couleur de peau) et l'acquis ( cultures modes de vie, croyances,techniques,etc.)

      Je pense évidemment à Jules Ferry,qui voulait amener les "races inférieures" colonisées au niveau suprême de l'humanité, celui du bourgeois français, ou à Kipling et son "fardeau de l'homme blanc" ( l'idéal étant alors plutôt celui du gentleman britannique, mais passons).

      Si tous deux justifiaient ainsi la colonisation, c'est parce qu'ils étaient persuadés qu'aucun obstacle inné (donc, génétique) ne rendrait vains tous leurs efforts.
      À l'inverse, aucun des deux ne pensait pouvoir transformer les Noirs en Blancs à force d'efforts, de travail assidu et de douches biquotidiennes très savonnées.

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    4. ... et puis Gobineau est venu tout mélanger... (" Les Nègres ont le rythme dans le sang", ça ne m'étonnerait pas que ce soit de lui !)

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    5. Qui a lu Gobineau ?

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    6. Entre autres, moi. Mais la question n'est pas vraiment là. Je ne reproche à personne de n'avoir pas lu Gobineau (même si c'est un écrivain de valeur), mais je reproche à beaucoup d'en parler sans l'avoir lu.

      C'est un peu comme ces gens qui pensent vous flétrir en vous traitant de "maurassien", sans avoir lu la moindre ligne de Maurras (lui aussi écrivain de valeur) et en ne sachant à peu près rien de sa pensée.

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    7. Ah, d'accord pour Maurras, passionnant par ses contradictions entre le rôle du catholicisme pour structurer la France et son désespoir de ne pas avoir la foi ( bonne illustration du rôle exclusivement politique des religions), entre son nationalisme et la "divine surprise", etc.

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    8. (suite et fin) En fait,Maurras et tant d'autres (de droite et de gauche aussi, bien sûr), ont bénéficié du fait de savoir bien écrire des idées fausses ( je pense surtout à Gobineau et à Aragon) ou anachroniques ( Maurras, qui veut fonder la France sur le catholicisme au moment où celui-ci entame sa grande régression qui dure encore et qui me semble définitive, même sans " Grand Remplacement") , mais de savoir bien écrire; mais que de grands talents littéraires au service d'idées fausses, ce qui donne l'impression qu'elles sont justes ! Il n'y a d'ailleurs pas qu' en politique: comment expliquer le succès de la psychanalyse, dont on sait maintenant l' échec thérapeutique, sans le style si efficacement vulgarisateur de Freud ( dont la bonne foi n'est pas en cause )?

      J'en viens à me demander si la retard de la France, par rapport au monde anglo-saxon et scandinave, à s'adapter au monde technique et politique d'aujourd'hui ne vient pas de l'importance que nous accordons au style littéraire... ( " Quelque chose d'aussi bien formulé ne peut pas être totalement faux"...)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.