« Quant à moi, j'ai pour eux un sentiment qui ressemble au respect, et qui naît de la persuasion intime où je suis que ce sont des créatures évidemment antédiluviennes ; car le grand cataclysme qui noya nos grands-oncles vers le XVIIIe siècle de la création du monde ne fut pour les poissons qu'un temps de joie, de conquête, de festivité. »
C'est par ce paragraphe que Brillat-Savarin clôt le sixième chapitre (Du poisson) de la sixième “Méditation” de sa Physiologie du goût. Le suivant et septième est consacré à la truffe, laquelle pourtant, se marie fort mal avec le poisson. Il commence ainsi :
« Qui dit truffe prononce un grand mot qui réveille des souvenirs érotiques et gourmands chez le sexe portant jupes, et des souvenirs gourmands et érotiques chez le sexe portant barbe. Cette duplication honorable vient de ce que cet éminent tubercule passe non seulement pour délicieux au goût, mais encore parce qu'on croit qu'il élève une puissance dont l'exercice est accompagné des plus doux plaisirs. »
Pourquoi prendre la peine de bricoler un billet avec ces brimborions ?
Comme ça…
Tout ça ne nous dit pas si la truffe faisait aussi triquer les femmes à barbe.
RépondreSupprimerLa femme à barbe, c'est le mystère préservé…
SupprimerJe fais toujours bien de passer par ici. Je vais dresser Buck a déterrer le tubercule dont je ne soupçonnais pas le second usage.
RépondreSupprimerLa truffe, c'est l'avenir de l'espèce !
Supprimer"le grand cataclysme qui noya nos grands-oncles vers le XVIIIe siècle de la création du monde"... San doute, parlait-il, là, de la révolution française et non du début de cette nouvelle ère qualifiée d'anthropocène.
RépondreSupprimerIl faudrait admettre alors que le monde a été créé sous le règne d'Auguste, ce qui paraît un peu hasardé… et ferait beaucoup de peine aux civilisations antérieures.
SupprimerCertes rien à voir avec votre billet sur le goût du poisson mais ma petite participation évoque aussi ces bêtes à écailles.
RépondreSupprimerLe premier poisson qui décida de quitter l'océan, le fit ; il en avait assez des critiques de son épouse surtout tout.
Je sors, la porte de derrière, est elle toujours ouverte?
Pensez à refermer derrière vous…
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