jeudi 14 mars 2024

Profs déprimés derrière leurs barreaux dyonisiens


 La toujours solidaire Élodie s'énerve ce matin de ce qu'il est de plus en plus difficile, pour un professeur, de quitter la Seine-Saint-Denis, d'obtenir de la Garderie nationale sa levée d'écrou pour aller dispenser ses méfaits dans une autre contrée françoise. Il paraît que “ils et elles sont des milliers dans cette situation”, dixit la belle indignée. 

Mais d'où peut bien leur venir, à ces milliers d'incarcérés, un si ardant désir de s'évader à toute force du beau 93, ce département modèle, si riche de son mélange des cultures et de son ouverture-à-l'Autre ? 

Serait-ce que, tout en proclamant bruyamment son soutien à une France joyeusement métissée, et tournée vers l'avenir à s'en prendre les pieds dans le tapis de prière, on préférerait tout de même aller exercer son petit sacerdoce dans le Cantal ou le Finistère, où, pourtant, vit une majorité de Français moisis, racistes et aussi repliés sur eux-mêmes que des mille-pattes chatouillés ? 

Une telle duplicité, une si alarmante schizophrénie… je ne parviens pas à y croire…

25 commentaires:

  1. Je suis un peu l'avocat du diable car je suis près à donner de mon corps pour défendre notre jouvencelle préférée... Les profs qui sont nommés dans le 93 ne l'ont probablement jamais demandé et souhaitent tout simplement revenir dans leurs régions plus natales...

    Et choisir d'être prof avec un salaire pas génial et passer des années de sa vie dans des départements pourris, trop denses et tout ça n'est pas très bandant. Et quitte à gagner 2200 brut par mois, autant vivre dans le Finistère ou le Cantal que dans une gigantesque métropole.

    Je ne nie néanmoins pas des éléments qui font que ces banlieues sont pourries et le paradoxe de nos amis de gauche qui défendent l'intégration et tout ça mais ne pensent qu'à fuir certains coins...

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    1. Elle a bon dos, la région natale !'

      Et pourquoi le phénomène n'est-il pas le même dans le 92 ? Ils sont où les milliers de profs qui veulent quitter Neuilly ou Clamart ?

      DG

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    2. Du reste, je ne m'en prenais nullement à votre protégée : il se trouve que j'ai trouvé cette amusante information chez elle, voilà tout.

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    3. Je sais, Didier, que vous ne vous en prenez pas à Elooooody.

      Je vais préciser ma réponse, tout de même. Déjà, je suppose que pour avoir un poste à Neuilly ou Clamart, il faut le demander. Je ne suis pas sûr, pourtant, qu'il soit préférable d'être prof à Nanterre qu'à Bobigny. Et je connais des types qui bossaient à Levallois qui ont choisi d'habiter ailleurs. Moi-même, je suis en région parisienne depuis près de 40 ans et j'ai redécouvert le (télé) travail en Bretagne avec la crise sanitaire... Et je commence à avoir sérieusement envie de mettre fin à mes relations avec la grande ville alors que j'habite dans un milieu assez huppé (et "cosmopolite") et que je n'ai aucun contact avec les gamins (sauf ceux des connards qui les amènent au bistro). Je n'avais pas cette envie avant de savoir qu'il était possible, pour moi, de m'installer en Bretagne.

      Revenons aux profs (en marge de cette discussion, il y a un truc qui me parait "répugnant", c'est la taille des établissements scolaires en Ile de France, le lycée de Bicêtre, par exemple, a 1500 gamins).

      Vous demandez pourquoi le phénomène n'est pas le même dans le 92. Pourtant, c'est le deuxième département (après le 93), avec le plus de demandes de "sortie" de la part de profs (les statistiques sont disponibles sur le site du Ministère). Les départements bretons, à l'opposé, sont ceux qui attirent le plus de monde.

      Par ailleurs, Elodie parle du nombre de points (je ne sais pas à quoi ça correspond) nécessaire pour l'obtention d'une mutuation. Il se trouve que le 93 est le département où il faut le moins de points pour "Paris et petite couronne" pour pouvoir le quitter. Il est donc plus facile d'en sortir que les 75, 92, 94 et 95. Il y a deux départements (si j'ai bien compte) d'où il est très difficile de se barrer (les Hautes Pyrénées et la Manche). Les raisons m'échappent un peu.

      Pour le reste, il est évident que le 93 a beaucoup de gamins assimilables à des racailles que la plupart des autres.

      Voila ce qui arrive quand ma réunion de 14h est reportée à 14h30 et que, en présence de la femme de ménage, je ne peux pas regarder Netflix.

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    4. Moi non plus, je n'ai rien compris à ces histoires de "points". Je me suis dit que ce devait être le genre de gamineries pour lesquelles les fonctionnaires se passionnent : les points, les indices, les échelons, etc.

      De toute façon, je me contre-pignole de leurs vapeurs et de leurs bouffées de chaleur : je trouvais simplement comique le contraste entre les beaux idéaux progressistes des professeurs (majoritairement de gauche, tout comme les journaleux) et leur hâte à "s'évader" du département maudit. Sachant en outre qu'ils préféreraient la roue, l'estrapade et le bûcher plutôt que d'avouer les raisons pour lesquelles ils aimeraient tant être ailleurs.

      Bref : un très joli et très amusant "effet boomerang".

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  2. Le 9-3 c'est un peu "rendez-vous en terre inconnue".
    En plus risqué...

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  3. Quant à la gauche schizophrène ( pléonasme?) elle met sa descendance à Henri IV ou Stanislas...

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    1. C'est toujours le bon vieux « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».

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  4. Plutôt d'accord avec DG. J'en connais qui trouvent tous les stratagèmes possibles pour scolariser leur progéniture dans Paris dès l'entrée au collège... option Srilankais oriental ou flûte à bec bosniaque. Les profs, j'imagine même pas. Pour ce qui est des coins de France profonde, va falloir rectifier le point de vue car mon pauvre vieux, le problème semble y essaimer. Ayant moi-même failli sortir les pieds devant d'un établissement dans le Tricastin dont je tairai le nom. J'étais alors contractuel dans une des ménageries gérée par l'éduc. nat.

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    1. Je sais bien, que ça essaime velu ! Néanmoins, il y a encore quelques zones semi-désertiques qui ressemblent vaguement à ce que fus l'abominable "France d'avant".

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    2. Que les profs fassent le nécessaire pour que leurs gamins soient dans des écoles "meilleures" ne me choque pas spécialement (je suis moi-même salarié d'une banque et il ne me viendrait pas à l'idée d'y transférer mes comptes). C'est de la part des militants politiques, évidemment de gauche, donneurs de leçon que c'est gênant...

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    3. Bien sûr que c'est normal ! D'autant qu'ils sont les mieux placés pour séparer le bon grain de l'ivraie. Mais, comme vous le dites, à condition de ne pas donner au "bon peuple" de leçons inverses à ce qu'ils font pour leur propre compte.

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    4. Les gens dont je cause sont bien des progressistes de gauche donneurs de leçons qui ont acheté leur appartement à St Denis pour des raisons de prix, qui deviennent dans la discussion, des trucs du genre "mixité sociale, c'est génial, multiculturalisme etc..." et d'autres foutaises de sociologues (ce qui est la cas)

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    5. le précédent commentaire est passé à la trappe sous "anonyme"

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  5. Ce qui est amusant lorsque vous vous en prenez à Mlle Elodie, c'est que Nicolas est toujours là pour prendre sa défense de façon galante et un brin fleur bleue. Un vrai chevalier toujours prêt à défendre une pauvre mitouffe lorsqu'elle est attaquée par un affreux réactionnaire. Les commentaires de ce blog (sauf le mien) s'apparentent vraiment à la lecture des plus beaux chants d'amour courtois !

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    1. Henri,

      Pour la psychologie, j'ai mes propres comptoirs. Je sais d'ailleurs en abuser : comme, au fond, vous m'aimez bien, vous ne supportez pas que je ne pense pas la même chose que vous.

      Pour le reste, je ne défends pas Elodie la mitouffe mais ma vieille copine de la vraie vie par ailleurs assez proche de moi, politiquement, sauf que je ne suis pas du tout militant féministe. Si vous lisez mon blog, vous aurez noté que je m'intéresse à ce que je considère comme des erreurs des militants de gauche et Didier, à qui je donne raison dans mes commentaires ci-dessus (tout en cherchant des circonstances atténuantes), met le doigt sur une d'entre elles : faire semblant de défendre les banlieues (pleines d'immigrés, je suppose) tout en faisant tout pour les quitter, ce que ferait toute personne avec un peu de quelque chose entre les oreilles. Hors, avec toutes ces conneries, la gauche ne fait que perdre de l'audience... C'est un peu le thème central de mon blog.

      Par ailleurs, Didier qui est aussi un copain de la vraie vie (c'est fous de voir que les lecteurs de blogs ne voient pas qu'il y a une sorte de jeu de rôle entre les blogueurs) pourra témoigner que je lui ai envoyé un SMS, hier, pour "m'excuser" d'avoir trollé son billet mais que le sujet m'intéresse au point que j'envisage d'en faire un billet.

      En outre, il n'est pas spécialement délirant que je défende Elodie vu que c'est par mon intermédiaire que les personnages des réseaux sociaux que sont Didier et elle se sont rencontrés. Vive ma bloguerolle ! Mais Elodie a mis son blog en vacances et passe son temps de militantisme "online" dans les autres réseaux sociaux comme Twitter et Facebook. Donc Didier va voir ses tweets...

      Enfin, le côté fleur bleue surannée est évidemment aussi un jeu. Je pourrais passer une partie de ma vie à engueuler Elodie dans Twitter vu qu'elle n'y fait que mitouffer obligerait à argumenter avec un gros con machiste comme moi ruinerait sa vie militante et on n'a pas que ça à foutre de se taper sur la gueule entre copains.

      Par contre, je n'hésite pas à envoyer chier les crétins qui me brisent. J'essaie tout de même d'argumenter un peu avant au cas où ils aient la faculté de comprendre. Ce dont je doute.

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    2. Ah, mais, moi aussi je défends la Miss ! Ne serait-ce que parce qu'elle est la seule vice-présidente que je connaisse : ça vous pose son homme, des relations de ce calibre ! Et si je la sticote (du verbe sticoter), je ne permettrai pas que d'autres se permette la même licence…

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    3. Parce que vous pensiez qu'elle était présidente du vice...

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    4. Jamais je ne me permettrai des pensées pareilles, voyons !

      DG

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  6. Vous avez réveillé mon côté cocardier de la SSD et Élodie, même si je suis trop vieux et macho pour adhérer à toutes ses revendications meetooesques, elle en
    as , à tancer de vieux croutons 😈 .
    Des milliers de professeurs qui veulent quitter le neuf cube.
    Pas impossible.
    Si t'est pas un prof du coin, l'adaptation à un environnement de pauvres mondialisés empilés là pour nourrir des boulots que les babtous ne veulent pas faire, est difficile.
    Quand je vois le manque de moyen en ce moment, ou ces mômes, j'allais dire gamins, balancés là en premier job et qui bossent
    “ (au sens propre 😱) au milieu des rats ” je les comprends qu'ils veulent retourner dans la quiétude douillette de leurs régions.
    S'il y a bien un département ou le mot
    " misère éducative" "
    est flagrante c'est bien celui là.
    J'y ai mis ma progéniture hier, je cause terrain.
    Maintenant l'écrire ici, au royaume des précepteurs privés, c'est d'la provoc trollesque 😉 je vous le concède.
    Mon penchant gauchiasse .
    Nul doute.



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    1. Où diable avez-vous vu des précepteurs privés par ici ?

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  7. Les progressistes qui veulent fuir les quartiers africanisés ont une réponse toute prête.
    Le vilain gouvernement a entassé les migrants (figure christique) dans des conditions indignes au lieu de les répartir dans nos campagnes et en favorisant leur intégration en leur donnant plus d’argent.

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    1. Pour ce qui est de la ventilation dans les provinces, ça me semble aller son train.

      DG

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  8. Moi je l’aime bien Élodie iiiiiii même si je ne lis pas ce qu’elle publie ! Et puis je la trouve jolie et très sympathique dans la vraie vie.
    Moi

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    1. Faut reconnaître qu'elle est plutôt regardable...

      DG

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.